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Le blog d'André Boyer

DIRECTEUR DE L'IECS

3 Septembre 2022 , Rédigé par André Boyer Publié dans #INTERLUDE

DIRECTEUR DE L'IECS

Au printemps 1991, j’étais donc sollicité, par l’intermédiaire de Sabine Urban, pour diriger l'IECS à Strasbourg.

 

Je rencontrais alors Henri Lachmann, PDG de Strafor-Facom, une marque de meubles de bureau et une marque d'outillage bien connues, parce qu'il était également le Président de la Fondation IECS-EME, qui était destinée, comme son nom l'indique, à financer l'IECS pour son programme phare de l'EME, l'École de Management Européenne.

Henri Lachmann me reçu dans son bureau de PDG, au siège de Strafor Facom, dans laquelle trônait une immense photo de De Gaulle, signifiant clairement l'engagement politique du patron et sa volonté de lier affaires et politique. Il affectionnait la franchise la plus nette, ou, comme je le découvris rapidement, un langage brutal et des jugements aussi abrupts que péremptoires.

J'appris, avant même d'être recruté qu'il faudrait me méfier de mon prédécesseur, Sabine Urban, dont le bureau devait être, selon lui,  éloigné de la direction, et qu'il existait au sein de l'IECS un ennemi à neutraliser en priorité, Kostas Nanopoulos. Il me conseillait auparavant de visiter les locaux de l'IECS pour me faire une idée de l'École et de ses équipes, ce que je fis. Je découvris un bâtiment un peu ancien mais de bonne facture au 47 avenue de la Forêt Noire à Strasbourg qui abritait, outre l'IECS, l'Institut de Sciences Politiques et l'IAE de Strasbourg.

Au cours de cette visite, j’échangeais avec le personnel présent qui ne savait pas officiellement, sauf Sabine Urban, que j’étais candidat à la direction de l’école. Je rencontrais notamment son secrétaire général Jean-Pierre Kennel, mais aussi Kostas Nanopoulos.

Lors de cette visite, sans utiliser beaucoup de mots, Kostas et moi sympathisèrent rapidement, si bien qu’il devint par la suite mon adjoint et le conseiller dont j’appréciais la loyauté et la profondeur de vues. Aussi, lorsque je décidais quatre ans plus tard de quitter la direction de l’école, je soutins sa candidature à cette même direction, au grand dam d’Henri Lachmann. Aujourd'hui, 31 ans plus tard, Kostas reste mon ami.

Je visitais aussi mon futur bureau, une pièce plus immense que confortable et fis la connaissance de ma future secrétaire, Sophie, dont j’ai pu apprécier par la suite la grande bonne volonté.

J’acceptais donc le poste de directeur de l’IECS, tout en sachant que cette fonction aurait des conséquences négatives sur ma vie privée, du fait de la mobilisation permanente qu’elle impliquait. Mais plusieurs facteurs jouaient en faveur de mon acceptation: au plan psychologique, il s’agissait d’une revanche sur le refus d’une partie de mes collègues à l’Université de Nice de me confier la direction de l’IUT de Nice.

Plus profondément, j’avais du mal à accepter que le fait de mener une carrière atypique, en étant à la fois professeur-chercheur tout en créant de nouvelles organisations, comme l’Université du Troisième Age ou plus tard des formations à la gestion dans divers pays, n’était pas vu comme la démonstration de mes qualités, mais plutôt comme un danger pour leurs propres projets : j’étais naïf.

Au plan matériel, j’y voyais bien sûr la possibilité de nouveaux moyens d’action et une rémunération complémentaire.

Au final, j’y voyais la reconnaissance de mes qualités par mes recruteurs, une extension de mon ego et de nouvelles opportunités d’action.

 

J’acceptai donc et je pris le poste au printemps 1991, devenant non seulement directeur de l'UFR "IECS" par décret ministériel pour cinq ans, parce que cet UFR était dérogatoire à l'instar de nombre d'IAE, mais aussi directeur de la Fondation IECS-EME et même directeur de DISTECH qui était une formation à la grande distribution dispensée sur plusieurs sites.

À SUIVRE

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