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Le blog d'André Boyer

LA VIE

15 Septembre 2022 , Rédigé par André Boyer Publié dans #PHILOSOPHIE

LA VIE

Sur Gaïa, notre planétoïde, sur cette mince croûte couverte d’êtres vivants qui s’évertuent à la façonner et à la ronger, nous observons les cataclysmes et nous saisissons bien ce que serait la Terre sans la vie, cette vie qui résiste à presque tout.

 

En 1883, l’éruption du Krakatoa a fait disparaître tout signe de vie sur les deux tiers de l’île, qui n’était plus que poussière. Puis, fécondée par la vie venue de la mer avec la complicité du vent, il a suffi d’un siècle pour que l’île Krakatoa retrouve son épais manteau végétal.

C’est que la vie est têtue, elle sait s’imposer face aux forces de la nature dans les conditions les plus inhospitalières et ceci depuis des milliards d’années, même si chaque forme de vie est très délicate.

Cela ne s’est pas produit sans délais. Car si l’âge de la Terre est de 4,6 milliards d’années, il a fallu attendre un milliard et demi d’années pour qu’apparaissent des structures microscopiques dotées d’une organisation cellulaire complexe. On peut donc penser que des formes de vie plus simples ont existé encore plus tôt, même si les premières manifestations de la vie furent si fugaces qu’aucun fossile n’en a conservé la trace. 

Mais aujourd’hui encore, l’origine de la vie sur notre planète reste mystérieuse, d’autant plus qu’aucun autre signe de vie n’a jamais été détecté dans l’Univers, n’en déplaise aux auteurs de science-fiction. D’où la question paradoxale d’Enrico Fermi : « Mais où sont-ils tous ? »*

L’origine de la vie n’est nullement mystérieuse. Il s’agit d’une simple réaction chimique qui engendre des molécules organiques assez complexes pour avoir la capacité de se reproduire. En outre, toutes les formes vivantes ont la propriété de transférer leurs caractères héréditaires d’une génération à une autre grâce à une molécule particulière, l’acide désoxyribonucléique ou ADN. Cette configuration commune conduit à penser que tous les êtres vivants, microbes, plantes, animaux ont la même origine, l’ADN se chargeant de transmettre ses instructions à ses successeurs à partir de ce qu’il a retenu du passé.

Non seulement tous les êtres vivants viennent de la même origine, mais ils dépendent tous des autres organismes vivants pour leur survie et plus l’organisme se situe à un niveau élevé de l’échelle de l’évolution, plus il est dépendant du réseau complexe des autres êtres vivants. 

Une des tendances de l’évolution est donc d’engendrer des écosystèmes de plus en plus interdépendants, tandis que, o paradoxe, plus l’organisme vivant est évolué et plus il acquiert d’autonomie individuelle vis-à-vis de son environnement. La liberté des animaux à sang chaud dans la forêt est incomparablement plus forte que celle des molécules vivantes contenues dans une gelée protoplasmique.

C’est ainsi que l’homme, dont la pérennité de son organisation collective de plus en plus sophistiquée est menacée par la moindre modification de climat, est en même temps capable en tant qu’individu de survivre dans les conditions les plus extrêmes, y compris dans l’espace.

Mais revenons à l’origine de la vie, si simple, si évidente, quoique jamais aucun scientifique ne soit parvenu à créer la vie à partir de la matière inerte. De nombreux scientifiques semblent considérer comme « raisonnable » que la vie puisse exister dans l’Univers ailleurs que sur notre planète, compte tenu du nombre quasiment illimité de planètes et donc de la probabilité élevée d’y trouver des environnements analogues à ceux qui prévalent sur la Terre.

Pourtant, dans la partie de l’Univers que les hommes ont observé, écouté et analysé, aucune observation n’a jamais révélé ailleurs que sur Terre la présence de la moindre forme de vie.

Les scientifiques peuvent naturellement invoquer l’insuffisance de leurs moyens techniques pour laisser planer l’espoir de découvertes qui corroboreraient un jour prochain leurs hypothèses précédentes, mais tant qu’ils n’auront pas apporté la preuve du contraire, c’est pure conjecture.

 

Jusqu’ici, deux faits fondamentaux restent irréfutables : l’homme n’est jamais parvenu à créer la vie à partir de la matière inerte et la vie ne semble exister que sur Terre et sous une seule forme.

 

*Célèbre paradoxe posé par Enrico Fermi, Prix Nobel, lors d’un repas qui réunissait quatre grands physiciens en 1950 à Los Alamos.  

À SUIVRE

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