Les principes de notre première Constitution
Le 4 septembre dernier, j’ai publié un article qui raconte comment les Etats Généraux, s’étant eux-mêmes érigés en Assemblée Constituante, accouchèrent de la première constitution française, qui sera suivie de nombreuses, de très nombreuses autres.
Pour instituer la liberté et l’égalité, le préambule de cette constitution commençait par faire place nette de tous les privilèges de la naissance, des charges, des corporations et des vœux religieux, en somme de tout ce qui faisait obstacle au pouvoir d’un État chargé d’unifier une nation :
« L'Assemblée nationale voulant établir la Constitution française sur les principes qu'elle vient de reconnaître et de déclarer, abolit irrévocablement les institutions qui blessaient la liberté et l'égalité des droits.
- Il n'y a plus ni noblesse, ni pairie, ni distinctions héréditaires, ni distinctions d'ordres, ni régime féodal, ni justices patrimoniales, ni aucun des titres, dénominations et prérogatives qui en dérivaient, ni aucun ordre de chevalerie, ni aucune des corporations ou décorations, pour lesquelles on exigeait des preuves de noblesse, ou qui supposaient des distinctions de naissance, ni aucune autre supériorité, que celle des fonctionnaires publics dans l'exercice de leurs fonctions.
- Il n'y a plus ni vénalité, ni hérédité d'aucun office public.
- Il n'y a plus, pour aucune partie de la Nation, ni pour aucun individu, aucun privilège, ni exception au droit commun de tous les Français.
- Il n'y a plus ni jurandes, ni corporations de professions, arts et métiers.
- La loi ne reconnaît plus ni voeux religieux, ni aucun autre engagement qui serait contraire aux droits naturels ou à la Constitution. »
Il restait à la mettre en œuvre. Elle fut acceptée par le roi dés le 13 septembre 1791, et il prêta ensuite serment de la respecter. Lorsque l'Assemblée Nationale Législative se réunit pour la première fois le 1er octobre 1791, c’était un régime monarchique et parlementaire d’une grande nouveauté pour la France, alors que le même type de régime fonctionnait depuis longtemps en Grande-Bretagne.
Mais les conditions de son fonctionnement étaient toutes différentes dans les deux pays, comme on le verra plus loin.
Encore un moment, monsieur le bourreau!
Encore un moment, Monsieur le bourreau, un petit moment, prière adressée par Marie Jeanne Bécu, comtesse du Barry le 8 décembre 1793 avant d’être guillotinée.
Avant-propos : cet article tient des propos optimistes, très optimistes !
Nous voulons croire que nous avons des dirigeants qui dirigent. Nous ne voulons pas voir que nos dirigeants sont de petites gens décidées à faire fortune par la politique, prêt à tout pour rester en place avec l’aide du mensonge, du refus d’assumer ses responsabilités et de la manipulation du système politique.
Naturellement nous sommes responsables de cet état de fait, en raison de notre vision du monde du « tout, tout de suite », à moins que nous voulions nous en exonérer en revendiquant le statut de victime des mirages de la société de consommation.
Quoi qu’il en soit, le moment est venu de solder les comptes et de prendre une autre direction, car, comme le déclarait Winston Churchill en se référant à la politique étrangère et militaire de la Grande-Bretagne en 1936[1], le temps des conséquences est arrivé. Ce temps est à l’évidence venu dans le domaine économique, et sautant de conséquences en conséquences, il menace d’atteindre le social, le politique et finalement notre vision du monde. Dans ces circonstances, nous avons besoin de témoins qui nous disent la vérité et de décideurs qui en assument les conséquences.
Nous disposons des témoins et je pressens que les Français, comme tous les Européens, ont compris leurs messages. Ils ont compris que la situation économique actuelle n’était pas viable. Ils ont compris qu’un budget de l’État dont les dépenses sont financées au tiers par la dette était intenable. Ils ont compris que la Grèce ne rembourserait jamais sa dette publique et ils ont compris que leurs propres banques devraient être nationalisées et recapitalisées.
Quant aux hommes politiques, ils ne savent plus ni quoi dire, ni quoi faire. Ils vont répétant, comme des robots déconnectés de leurs télécommandes, que tout est sous contrôle. Mais dés qu’ils se sentent libre de parler, ils nous assènent comme des évidences des vérités opposées. Pour prendre deux exemples extraordinaires, on voit DSK et Christine Lagarde dirent le contraire, respectivement à propos de la dette grecque et des banques françaises, de ce qu’ils affirmaient six mois plus tôt ! Mais peu importe désormais, car quoi qu’ils disent ou taisent, leur temps est tout simplement fini et ils le savent : autant mourir pavillon haut !
En effet, aujourd’hui nous n’avons plus besoin d’eux, sauf comme boucs émissaires de nos inavouables faiblesses. Ils servaient à nous raconter des histoires de réduction de temps de travail, de maintien des avantages acquis, de sécurité sociale généralisée, de retraite garantie, d’emplois crées du fait du prince. C’est fini. Nous avons désormais besoin de politiciens qui nous sauvent de la faillite, qui restaurent nos capacités de production, qui arrêtent notre chute vers l’enfer de la pauvreté et du désordre. Nous connaissons tous, que nous voulions l’avouer ou non, la contradiction que nous devons dénouer, collectivement et individuellement: tout simplement trop de consommation, pas assez de production. Les déficits du budget de l’Etat, de la Sécurité Sociale mais surtout celui du commerce extérieur, ne font qu’exprimer cette contradiction centrale que les politiciens ne veulent en aucun cas aborder et qu’ils ne traitent qu’avec des ruses de sioux.
Or c’est non seulement une question qu’il faut aborder de front mais traiter en pratique d’urgence, sous peine de descendre plusieurs marches supplémentaires. C’est pourquoi il nous faut le plus rapidement possible d’autres leaders, des leaders qui savent mettre des mots sur la réalité nouvelle et qui trouvent la force de mettre en œuvre les moyens pour atteindre nos nouveaux objectifs, y compris celui de nous contraindre à nous y tenir. Vérité, Leadership, Valeurs, voilà ce que nous attendons de nos futurs dirigeants. Haro sur le mensonge compatissant pour nos faiblesses, la dispute permanente sur les moyens et les fins et l’apologie de la jouissance égoïste. À l’évidence, ce ne sont pas des gens anxieux de se servir de la politique pour profiter des facilités du pouvoir et pour s’enrichir qui sont adaptés à la situation.
En clair, ce ne sont pas des personnes qui sont à la recherche de valises de billets ou qui couvrent des mafieux parce qu’ils leur apportent des paquets de voix dans les congrès qui correspondent à nos besoins. Nous cherchons des gens sincères, désintéressés et capables de nous mobiliser. Il nous reste à les trouver et à les hisser sur le pavois, en dépit de la foule des ambitieux qui veulent les faire tomber. Lourde tâche induite par les bouleversements des rapports de force et des valeurs qu’elle implique, mais de toutes manières le temps des facilités est terminé.
Chacun l’a compris, en espérant toutefois faire partie le plus longtemps possible des derniers passagers clandestins de la société d’abondance. Il reste donc à ce que la prise de conscience du retour du primat de la production sur la consommation se généralise avant d’en tirer les conséquences. Période exaltante que celle qui est à venir pendant laquelle nous allons construire une nouvelle société à l’opposé, tout à fait à l’opposé, de la délicieuse et détestable société de consommation dont nous avons joui depuis trois générations.
Bienvenue à la société suivante, celle que vont devoir accoucher au forceps nos enfants nourris au sein du confort, de l’oisiveté et des artifices !
[1] Dans son discours du 12 novembre 1936, Winston Churchill déclarait à la Chambre des Communes : « Le temps de la procrastination, des demi-mesures, des expédients apaisants et étonnants, approche de sa fin. Nous entrons dans l’ère des conséquences ».
Chaque jour, répondre pratiquement aux attentes de la vie
Dans un blog publié le 21 août dernier, intitulé « Le silence et la propagande, je notais qu’il était inconcevable de se faire le champion de convictions pratiques au nom de la science, car c’était compter pour rien les valeurs qui s’affrontent pour juger de la validité de nos actes. Quel est donc l'apport positif de la science à la vie pratique et personnelle?
Poser en ces termes cette question, c’est s’interroger encore et toujours sur la capacité de la science à répondre à nos problèmes existentiels, une science capable de nous apporter aussi bien les connaissances grâce auxquelles nous dominons la vie du point de vue matériel que des méthodes de pensée. Mais cette même science ne sait toujours pas si la fin justifie les moyens; à peine peut-elle nous éclairer sur la relation entre les objectifs que l’on se donne et leurs conséquences prévisibles.
Aussi, si vous persistez à rechercher quelqu’un qui vous dise ce que vous devez faire dans la vie ou comment organiser votre vie, ne vous adressez pas à la science. Cherchez plutôt un Messie. Et si vous ne parvenez pas à entendre la voix de ce Messie, acceptez donc de vivre sans Messie.
Et n’allez pas croire qu’une théologie, censée offrir une rationalisation intellectuelle de l'inspiration religieuse, puisse répondre à vos interrogations. Déjà la science exige de nous que nous acceptions ses postulats sans nous apporter la moindre preuve de leur validité. Les théologies en rajoutent d'autres concernant le sens de la vie et du monde, selon une démarche identique à celle de la théorie de la connaissance de Kant qui partait de la présupposition que la vérité scientifique existe et qu’elle est valide, pour se demander ensuite, et seulement ensuite, quelles étaient les présuppositions qui rendaient cette même vérité scientifique possible!
En outre, les théologies nous demandent de croire à des révélations supposées indispensables au salut de notre âme sans que nous ayons les moyens de comprendre d’où proviennent ces présuppositions! Croyez! Obéissez aux préceptes du Livre! Mais si nous ne croyons pas, elle baisse alors les bras, avouant que ses raisonnements ne sont valables que si nous avons, au préalable, la foi. Et voilà le croyant ramené de force à la maxime de Tertullien, à moins qu’elle ne soit de saint Augustin :
Credo non quod, sed quia absurdum est.
Il faut donc se résoudre, avec ou sans l’aide de la théologie à sacrifier l'intellect pour croire, ce qui aboutit à une tension insurmontable entre la croyance à la science et la recherche du salut…
Mais nos temps modernes n’ont rien prévu pour résoudre cette tension. Ce sont des temps rationnels, qui ne comptent que sur l'intellect pour comprendre un monde qu’il s’agit à tout prix de désenchanter. Ce sont des temps qui obligent les êtres humains à extraire leurs valeurs personnelles du champ de la vie publique, pour ne les exprimer que dans le cadre de la transcendance ou dans celui de l’intimité des relations personnelles entre individus. Ils poussent celui qui ne parvient pas à supporter le vide spirituel de l’époque à rechercher un refuge douillet dans les vieilles croyances, au prix du sacrifice de son intellect. Encore heureux s’il ne cède pas à la faiblesse de croire que de nouveaux prophètes viendront, un jour béni, à son secours, pour révéler à tous et pour toujours, qu’il avait bien raison de croire. Une faiblesse sans espoir, tant l’histoire la appris depuis des millénaires à l’humanité qu’aucun sauveur ne viendra jamais, alors que, régulièrement, de nouveaux prophètes n’annoncent la fin du monde.
Pour les autres, ceux qui cherchent à résoudre la tension entre la foi en leurs valeurs et le silence de la science, qu’ils se convainquent le plus tôt possible que rien ne s'est jamais fait par l’attente d’un Sauveur qui viendra leur rendre Justice.
Qu’ils se mettent au travail et répondent concrètement aux demandes que la vie leur présente chaque jour dans leur vie d’être humain...
(Adapté de Max Weber, « le métier et la vocation de savant »)
L'aventure au bureau
Certains croient que, pour vivre des aventures, il faut aller loin, prendre des risques, et que celui qui se rend tous les jours au bureau ne peut avoir qu’une vie monotone et banale.
Il n’en est rien, la preuve :
C’est l’après-midi, il y a quelques jours. Je m’attarde dans mon bureau. Lorsque j’estime que j’ai terminé mon travail, il est déjà dix-neuf heures passé, le temps s’écoule vite lorsqu’on est occupé. Je sors dans le couloir. Vide. Personne. Je descends en vitesse pour constater, de porte en porte, que toutes les issues du bâtiment sont verrouillées, les volets descendus. Je ne peux plus sortir ! Que faire ? tambouriner aux portes ? appeler ? le responsable du campus est loin. Il a déjà fermé toutes les issues du campus et il doit être tranquillement chez lui, devant la télé. Je pense qu’il a vu ma voiture, mais il ne s’est posé aucune question, sinon il serait venu frapper à ma porte, il l’a déjà fait. Téléphoner, mais à qui ? Appeler les pompiers : un peu excessif. Il faut que je sorte par moi-même.
Un peu inquiet, Je cherche une fenêtre à ouvrir. Au niveau du rez-de-chaussée, les rares fenêtres sont grillagées et les portes sont verrouillées avec un signal d’alarme qu’il vaut mieux éviter de déclencher. Je trouve quand même un vasistas, à mi-hauteur, au bout du couloir. Il est haut, malaisé d’accès et demande un saut assez périlleux d’environ trois mètres pour sortir. C’est déjà ça, j’ai une solution.
Mais comme je n’ai pas un entraînement commando, ce serait préférable de trouver mieux. Je repère une fenêtre au milieu du couloir donnant vers le Nord, qui me semble plus abordable. Elle m'offre le choix, soit de me laisser glisser jusqu’à un goulet trois mètres en contrebas, juste au-dessous de la fenêtre, soit de sauter depuis la fenêtre jusqu’à une surface herbée un peu éloignée mais qui n’est qu'à deux mètres en contrebas. Je choisis la seconde solution, ouvre les vantaux, monte sur un fauteuil, passe la fenêtre, descend sur un rebord situé à l’extérieur, jette mon cartable en cuir dans le gazon, tire sur les vantaux derrière moi pour ne pas laisser de trace de mon forfait et saute !
L’arrivée est un peu brutale, malgré l’herbe. Le sol est assez dur et je manque apparemment de souplesse, mais rien de cassé ni d’ébranlé. Je ramasse le pauvre cartable que je balance à nouveau de l'autre côté, monte sur la grille, manque d'y laisser le fond de mon jean et saute à nouveau, de pas très haut cette fois-ci.
Me voilà sauvé, hors de l’enceinte du campus. Mais ma voiture est restée sur le parking, à l’intérieur. Bien sûr, la clé de la maison est dans la voiture. Pour la récupérer, il faudrait repasser encore deux fois la grille qui entoure le parking, et sa hauteur de plus de deux mètres exigerait un effort d’escalade plus accentué que celui qu'a necessité la barrière que je viens de franchir.
Point trop n’en faut, le jeu n’en vaut pas la chandelle, j’abandonne contraint et forcé la voiture et volontairement les clefs, pour me diriger à pied vers la maison, assez soulagé. Vingt minutes de marche, c’est tout. Mais voilà, c’est le jour et l’heure à laquelle ma femme, occasionnellement, participe à une réunion et elle a fermé l'accès à son téléphone pour ne pas perturber les débats. Il ne me reste plus qu’à lui laisser un message téléphonique et à venir chercher sa clé dans la salle de la réunion. Vingt minutes de marche de plus…
Finalement, j’arrive dans la salle pour constater que ma femme est partie, mais comme elle a entendu mon message, elle m’attend devant la grille.
Le lendemain, en revenant à pied devant le campus, j’ai regardé de manière étrange ma voiture sagement garée depuis la vieille sur le parking : si elle savait…
Comme quoi, il suffit d’un rien pour que la vie monotone et réglée d’un bureaucrate, comme celle d’un professeur d’université, se transforme en une aventure prodigieuse dans laquelle l’initiative, les réflexes et l’instinct de survie s’imposent tout d’un coup à vous, comme si vous étiez soudain précipité dans une jungle inextricable !
PS : à l’instant où je termine ces lignes dans le même bureau, je regarde l’heure, il est près de sept heures du soir. Et si toutes les issues étaient encore fermées ????
Une constitution royaliste pour la France
Dans mon blog du 11 août dernier, j’ai décris comment l’Assemblée légiférait dans une ambiance agitée, avec pour objectif de détruire les fondations de la croyance au roi de droit divin et de faire disparaître les contre-pouvoirs susceptibles de s’opposer au règne de la raison, que l’Assemblée Constituante prétendait incarner.
Ce n’était pas pour plaire au roi et lorsque ce dernier tenta sans succès de quitter la France avec sa famille, il fit voler en éclats l’unité de façade de la Révolution.
Dans la nuit du lundi 20 au mardi 21 juin 1791, Louis XVI parvint en effet à s’enfuir des Tuileries avec sa famille. Se considérant comme prisonnier des émeutiers des faubourgs parisiens depuis le 6 octobre 1789, date à laquelle il avait dû quitter Versailles, le roi s’était finalement décidé à rejoindre l’armée du marquis de Bouillé, concentrée à Montmédy et à Metz.
Les fais sont bien connus : parvenue à Sainte-Menehould, la berline royale avait pris du retard, si bien que le détachement de hussards envoyé par le marquis de Bouillé pour assurer sa protection n'était pas en selle. Les villageois laissaient partir la berline suspecte mais retenaient les hussards, tandis que le fils du maître de poste Drouet, mandaté par la municipalité, sautant sur un cheval, devançait la berline à l'étape suivante, Varennes en Argonne, où il alertait les habitants et le procureur de la commune, l'épicier Sauce, qui arrêtaient la voiture royale.
Le 23 juin au matin, la berline reprenait le chemin de Paris, rejointe par trois députés envoyés par l'Assemblée. Le 25 juin, le cortège entrait à Paris dans un silence funèbre. Le roi, reconduit au palais des Tuileries, était placé sous la «surveillance du peuple» et il était provisoirement suspendu de ses pouvoirs. Pour maintenir la souveraineté du roi sur un peuple qu’il avait essayé de fuir, l'Assemblée se résolut à qualifier la péripétie de Varennes « d'enlèvement ».
Il n’est pas étonnant dans ces circonstances qu’au Club des Cordeliers, Danton et Marat aient lancé une pétition pour la déchéance du roi, pétition déposée au Champ de Mars accompagnée par les habituels manifestants des faubourgs.
L'assemblée réagissait en proclamant la loi martiale et la garde nationale sous les ordres de La Fayette, faisait feu sur les pétitionnaires, provoquant des dizaines de morts. Danton et Marat s'enfuyaient provisoirement en Angleterre pour en revenir sans encombre, apprenant ainsi que l’on pouvait être émeutier sans en mourir.
Mais au Club des Jacobins, la majorité des députés, y compris Robespierre, souhaitaient maintenir la monarchie par stratégie, afin d’éviter que la déchéance de Louis XVI n'entraîna la France dans une guerre contre les autres monarchies européennes, dans laquelle la Révolution aurait pu se perdre. Une partie d’entre eux, qui, comme La Fayette, souhaitaient que les pouvoirs du roi soient accrus dans la future Constitution de manière à restaurer un minimum de confiance entre le roi et la Révolution, se séparaient du Club des Jacobins pour former le Club des Feuillants.
Finalement, l’Assemblée parvenait à produire le 3 septembre 1791, une Constitution pour le Royaume, à laquelle le roi voulut bien prêter serment.