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Le blog d'André Boyer

Imaginer un Barrack Obama français...

25 Janvier 2009 Publié dans #ACTUALITÉ

J’ai présenté dans le blog du 19 janvier dernier les carrières comparées de Barack  Obama et de Jacques Chirac, en insistant sur l’opposition de leurs deux parcours. Mais, alors que j’ai détaillé la carrière de Jacques Chirac, je n’ai quasiment rien dit de celle d’Obama, me contentant de qualifier sa carrière de « celle  d’un noir américain issu d’un milieu assez modeste, sans appui politique particulier et n’appartenant pas à « l’élite » américaine ».  Il est temps de donner plus de détails en invitant mes lecteurs français à essayer d’imaginer la carrière qu’aurait pu faire un « Obama français » dans des circonstances analogues.

Barack Hussein Obama est né le 4 août 1961à Honolulu (Hawaii) de parents étudiants. Son père, Barack Obama Sr., est kenyan et sa mère, Ann Dunham, vient du Kansas avec des origines irlandaises, écossaises et cherokees. Ses parents se séparent alors qu'il n'a que deux ans et Barak Jr. ne reverra son père qu'une seule fois avant le décès de ce dernier en 1971. Sa mère s'est entre-temps remariée avec un étudiant indonésien ; la famille s'installe à Jakarta en 1967 où naîtra Maya, la demi-soeur de Barack. Quatre ans plus tard, Barack  retourne à Hawaii chez ses grands-parents maternels pour faire ses études. Après le lycée à Honolulu, il étudie deux ans à Los Angeles à l'Occidental College puis à l’université Columbia à New York, une des meilleures universités américaines, dont il sort diplômé en science politique et relations internationales en 1983. C’est indiscutablement un étudiant brillant qui arrive sur le marché du travail en tant qu’analyste financier avant de choisir de travailler comme animateur social dans le South Side, le  quartier noir de Chicago, pour aider les églises à organiser des programmes de formation pour les résidents de ces quartiers pauvres. On peut difficilement imaginer un travailleur social devenir président de la République en France…

Jusqu'en 1987, il arpente le South Side pour aider les résidents à s'organiser dans la défense de leurs intérêts, pour obtenir le désamiantage des logement sociaux et l'ouverture de bureaux d'embauche. Il se rapproche alors de la Trinity United Church of Christ. Il quitte ensuite Chicago durant trois ans afin d’étudier le droit à Harvard Law School à Cambridge où il côtoie l’élite intellectuelle des Etats-Unis. À l'été de 1989, son charisme impressionne aussi  bien Michelle Robinson, avocate associée chez Fidley and Austin, le cabinet d'avocats où il fait son stage que ses collègues de la prestigieuse revue de droit Harvard Law Review dont il devient le premier rédacteur en chef afro africain. Il sort de Harvard Law School diplômé magna cum laude en 1990. Il revient alors à Chicago pour devenir entrer dans un cabinet juridique spécialisé dans la défense des droits civiques tout en enseignant le droit constitutionnel à l'université. Le 18 octobre 1992, il se marie avec Michelle Robinson à l'église de la Trinity United Church of Christ. Le couple aura deux filles, Malia Ann et Natasha, nées respectivement en 1999 et 2001.

En 1996, Barack Obama réussit à se faire élire sénateur de l’Illinois en tant que représentant de la circonscription du South Side de Chicago. En 2000, il ne parvient pas à se faire désigner candidat à la Chambre des représentants des Etats-Unis lors des primaires démocrates, mais quatre ans plus tard il récidive au Sénat, saisissant l’occasion de la retraite du Sénateur démocrate sortant. Son charisme joue à plein, puisqu’il est élu Sénateur le 2 novembre 2004 avec plus de 70% des voix face à son adversaire républicain, devenant le seul homme de couleur à siéger au Sénat. Son charisme et sa couleur jouent désormais ensemble en sa faveur et il devient à la mode. À partir de ce moment, son ascension aurait aussi été possible en France.

Lors d'une collecte de fonds pour les primaires démocrates en 2004, il rencontre John Kerry, qui lui demande d'intervenir durant la Convention démocrate de Boston. Le 27 juillet 2004, il prononce un discours programme qui enflamme les délégués du parti démocrate. La large couverture offerte par les médias nationaux lui ouvre la voie de la célébrité et le décide à briguer l’investiture du parti, investiture qu’il obtient le 28 août 2008 au terme d'une élection primaire longuement disputée avec Hillary Clinton. Il est élu, comme chacun le sait, par 53% des voix le 4 novembre 2008, avec un taux de participation exceptionnellement élevé de 66% des électeurs inscrits.

La suite de cette élection reste à écrire. Mais ce qui devrait troubler un citoyen français, c’est la possibilité offerte par le système américain à un Barak Obama issu d’une famille modeste et nullement représentative de l’Amérique profonde d’émerger depuis Hawaï. C’est celle de pouvoir progresser rapidement à partir une fonction d’animateur social jusqu’à une brillante carrière de juriste et d’être propulsé par  les électeurs de l’Illinois d’un poste équivalent à celui de conseiller régional à celui de Sénateur et de candidat à la Présidence des Etats-Unis. Même s’il est aussi avocat, s’il n’est pas non plus représentatif du Français moyen et s’il possède d’indéniables qualités personnelles, il a fallu beaucoup plus de fées sur le berceau de Nicolas Sarkozy pour qu’il soit élu Président de la République Française…

Bien sûr, vous ne croyez pas au fond de vous à un conte de fée aussi charmant, concernant Barrack Obama. Et vous avez raison. Nous en reparlerons dans quelques jours. Retenez juste un nom: Brezjinski. 

 

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Obama in 2012, after he fails to deal with Iran Even now, in November 2012, it is hard not to think back with elation on Barack Obama's first year as president of the United States. In his first 100 days in the White House, the energetic president took a series of daring steps that extricated the American economy from its worst crisis since the 1930s. Immediately after that he put an end to torture, indicted Dick Cheney, convened a Middle East peace conference and made historic reconciliation visits to Havana, Damascus and Tehran. Obama's economic and foreign policies were both based on a moral worldview that inspired Americans and non-Americans alike. After years of despair and cynicism, the 44th president proposed a new national and international agenda based on dialogue, demilitarization, justice and peace. The first signs that something was wrong had already appeared at the end of that first year of grace. Nevertheless, Washington was astounded when, in the summer of 2010, Iranian President Mahmoud Ahmadinejad announced that he was expelling international inspectors and galloping full-tilt toward the production of nuclear weapons. The shock turned to horror on the eve of Christmas 2010, when Iran's spiritual leader, Ali Khamenei, stated that his country had its first three nuclear warheads - aimed at Riyadh, Cairo and Tel Aviv. <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Advertisement<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Spring 2011 was dramatic. First a mutual defense treaty and an agreement to collaborate on oil exports were signed between Tehran and the fragile Baghdad government. Then Kuwait, Qatar, Abu Dhabi and Dubai bowed their heads and signed treaties that made them protectorates of the rising Shi'ite state. Saudi Arabia took the opposite approach: In May 2011, it announced that it had purchased nuclear weapons from Pakistan both for itself and for its ally Egypt. But Egypt's sudden nuclearization failed to appease the Muslim Brotherhood. Mass demonstrations forced President Hosni Mubarak to resign shortly after he suspended the peace agreement with Israel. By Thanksgiving 2011, the situation was clear. Jordan's King Abdullah left for exile in London. Hezbollah took control of Beirut and a bloody war of attrition erupted between Israel and the Palestinians. The unrest in western Asia had repercussions on the rest of the international arena: Afghanistan went up in flames, Pakistan collapsed and Russia raised its head. In view of Washington's helplessness, some European states began to lean increasingly toward China. When the price of oil rose above $200 a barrel, the American economy plunged into another deep recession. Obama had no chance in the snows of Iowa in 2012. So with Oprah Winfrey wiping a tear at his side, the most promising president ever announced he would not run for a second term. What went wrong? Where did Obama go astray? In retrospect, the answer is clear and simple. In the summer of 2009, the president had to make the most courageous decision of his life: to prevent Iran from acquiring nuclear weapons. Granted, opting for confrontation would have been incompatible with the DNA of the liberal Democrat from Chicago. Ironically, however, only such a decision could have saved his legacy and advanced the noble values he believed in. Only that decision could have led to a comprehensive peace in the Middle East. If Obama had decided three years ago to impose a political-economic siege on Tehran, he would have changed the course of history. The Roosevelt of the 21st century would have prevented regional chaos, a worldwide nuclear arms race and an American decline. Yesterday, immediately after television networks announced the sweeping Republican victory of November 2012, close friends gathered around the outgoing president. They found him sad but sober. Obama had no doubts: Had he known at the beginning of his term what he knows now, he would have made a different strategic decision about Iran's nuclear program. If only it were possible to go back, the pensive president told his humbled chief of staff, Rahm Emanuel. If only he could have made a different decision in the summer of 2009.<br /> Obama in 2012, after he fails to deal with Iran By Ari Shavit Tags: Iran, Obama, Israel News IN, http://www.haaretz.com/hasen/spages/1081979.html.<br /> Ca va realiser????????
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