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Le blog d'André Boyer

La vérité par l'observation scientifique

12 Février 2009 Publié dans #PHILOSOPHIE

Cet article tombe à pic pour le bi-centenaire de Darwin.


La révolution scientifique était prévisible dans les peintures de Giotto di Bondone dans la mesure où ces peintures révelaient la passion nouvelle de l’humanité pour un nouveau regard sur la réalité des choses. 

En 1543 le système dynamique de Copernic sonne le début de la révolution scientifique, parce qu’il propose une nouvelle vision de l'Univers, confirmée 66 ans plus tard par les observations de Galilée. En effet, en juin 1609 ce dernier construit une lunette, la tourne vers le ciel et découvre avec émotion les merveilles de la nature annoncées par Copernic.

Le retentissement considérable de l’observation de Galilée résulte de ses conséquences sur la nouvelle vision de l’homme qu’elle implique. Ce dernier y perdait la place centrale qu’il s’était octroyé dans l’Univers, ainsi que le cadre qu’il s’était donné pour expliquer le monde. Dès cet ébranlement initial, toutes les idées furent mises en mouvement. Pour comprendre le monde, pas d’autre méthode que l’empirisme. On sait qu’il a suffi à Newton d’observer une pomme tombant de l’arbre pour qu’il en induise son modèle d’attraction universelle.

Il y eut alors un véritable bouleversement dans la pensée, le nouveau principe étant que tout ce qui n’était pas vérifié par l’observation pouvait être mis en cause. Pour s’appuyer solidement sur l’observation, la révolution scientifique avait besoin d’outils de mesure. Elle les obtint grâce à son alliance avec les mathématiques. Les principes de l’analyse mathématique furent élaborés par Descartes et par Fermat au début du XVIIe siècle. Ils  devinrent le nouveau langage universel. La première loi scientifique de Kepler date de 1609. En 1686, Newton fait tenir tout l’Univers dans sa formule de gravitation universelle. Ce dernier croit que l’observation, vérifiée par les sens, permettra à terme de découvrir tous les secrets de l’Univers.  Pierre Laplace en profite pour réduire Dieu à une hypothèse inutile et John Locke pour décréter que la métaphysique est futile. Désormais tout fait scientifique semble vrai, et inversement ce qui n’est pas scientifique perd toute consistance.

Inévitablement la science a fini par nier l’existence de Dieu, après avoir prétendu se construire à côté de lui. Le conflit entre la démarche scientifique et la foi religieuse devint flagrant lorsque l’évolutionnisme fit disparaître l’homme en tant que sujet de l’histoire. Au XIXe siècle, Darwin posa la notion de sélection naturelle comme principe d’évolution des êtres vivants. Il en résulte que l’homme n’est plus l’acteur de sa propre condition, puisqu’il est remplacé par le milieu naturel qui détermine les transformations de la vie des êtres et des objets. L’évolutionnisme propose donc de remplacer l’homme par la nature en tant que sujet de l’histoire.

La création du Monde par Dieu est directement niée, et cette négation est le pivot des changements qui ont affecté les sociétés occidentales ces trois derniers siècles. 

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