Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Le blog d'André Boyer

Le rassemblement du monde sous la houlette européenne

18 Février 2009 Publié dans #PHILOSOPHIE


Les principes scientifiques centrés autour de l’observation entraînent des découvertes techniques qui se généralisent dans toute l’Europe. Une volonté d’expansion, tout simplement une volonté de pouvoir, habite l’Europe, qui s’emploie à découvrir le Monde.

C’est ainsi que les découvertes rassemblent tous les peuples de la Terre qui ne s’étaient pratiquement jamais rencontrés sur une planète jusque-là trop vaste pour eux. L’Amérique ignorait aussi bien l’Europe que l’Asie. L’information mettait en moyenne deux siècles pour passer de la Chine à l’Europe. Les Européens vont utiliser leurs connaissances acquises pour accroître leur emprise sur le monde.

Comment expliquer le dynamisme de l’Europe, face aux civilisations arabes, africaines, asiatiques et américaines ? Les autres civilisations sont puissantes, parfois menaçantes, comme l’Empire turc, qui est le dernier à menacer l’Europe jusqu’au cœur du XVIIe siècle, mais l’initiative leur échappe presque toujours. On peut avancer qu’une sorte d’optimisme habite les sociétés européennes. Les Européens sont des travailleurs résolus et la religion chrétienne appelle le croyant à agir sur le monde, à convertir l’incroyant et non à le tuer.

L’expansion européenne commence avec le contrôle de la Méditerranée par les puissances chrétiennes, à la suite de l’ouverture du détroit de Gibraltar en 1291. Pour se repérer à partir des côtes, les explorateurs européens utilisent la trigonométrie et la boussole, cette dernière étant bien connue des Chinois qui en négligent les applications pratiques. La pêche et la quête du sel fournissent l’expérience maritime nécessaire. Comme la pression musulmane surgit à l’Est du fait des Turcs, les Européens tournent leurs regards vers le Sud et vers l’Ouest, qui doivent permettrent d’atteindre l’Inde. Au confluent des deux espaces maritimes, le Portugal et la Castille disposent des techniques maritimes les plus avancées. Les bateaux descendent le long des côtes de l’Afrique, où une enclave chrétienne est installée à Ceuta en 1415. Les îles sont occupées les premières, et c’est ainsi qu’une navigation lointaine s’élance, touchant le Cap-Vert en 1444, croisant jusqu’en Sierra Leone, atteignant le Congo (1446-1472). Sur les côtes de l’Afrique naissent les rêves de rejoindre l’Asie par une liaison directe. L’or du Ghana finance l’exploration qui conduit à la découverte de la route du Cap de 1482 à 1488, puis du tour de la Terre de 1488 à 1497 par Vasco de Gama.  L’accélération des échanges entre 1475 et 1492 puis entre 1550 et 1565 est foudroyante. La nouvelle est connue partout en Europe dans les cinq années suivantes. Même si la Terre ne sera cependant complètement sillonnée qu’à la fin du XVIIIe siècle par voie maritime et à la fin du XIXe siècle par voie terrestre, le XVIe siècle ouvre une nouvelle période, celle de l’homme unifiant la planète.

 

Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article