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Le blog d'André Boyer

La fin d'un cycle?

19 Juillet 2009 Publié dans #PHILOSOPHIE

Dans un article publié dans ce blog le 2 juillet dernier, je rappelais que si la démarche de l’homme depuis les origines de l’humanité montre qu’il ne peut pas se résoudre à vivre dans un monde où ses actions seraient vides de sens, un monde qui lui serait hermétique, il reste que le poison du doute s’est désormais introduit au cœur de la démarche scientifique.

Il reste cependant des certitudes. L’humanité a grossi en taille jusqu’à atteindre plusieurs milliards d’individus en six millions d’années. D’autres indicateurs vont dans le même sens, comme l’accroissement de la taille moyenne et du volume du cerveau des hominiens ou l’allongement de la durée moyenne de la vie humaine. Depuis cinq mille ans, une durée terriblement courte par rapport à l’ancienneté de l’espèce humaine, l’agriculture a permis de nourrir de plus en plus d’individus. Les écritures ont fait faire un pas décisif à la communication entre les êtres humains. L’individu a émergé et s’est armé de moyens matériels démesurés par rapport à ses besoins vitaux.

L’humanité se situe à la fin d’une course qui a commencé avec l’invention de l’agriculture. Depuis cette étape, l’homme s’est consacré à la recherche opiniâtre, systématique et rationnelle des moyens de contrôler le monde, notamment avec l’aide de la science qui s’est imposé comme LE chemin de la vérité. Et il est vrai que, tant qu’il ne s’est s’agit que de vérités matérielles, la science a pu les quadriller de ses certitudes. Mais lorsqu’elle s’est aventurée à les transposer dans l’espace des vérités absolues, elle s’est heurtée au subjectivisme, à l’incommunicabilité, à l’inexistence de la preuve et finalement au doute. 

Cet affaiblissement de l’outil scientifique est l’indicateur d’une force moindre ou d’une conviction moindre dans la marche en avant de l’humanité. Il est annonciateur de la fin d’un cycle. Il reste que l’on peut être certain que l’homme cherchera toujours à survivre, sans que l’on sache où ira l’humanité. Nous ne pouvons en rien, non plus, modifier sa course. Il nous reste à l’accepter et à choisir notre voie dans ce monde puisque nous conservons les moyens d’agir sur notre propre destin, grâce à notre conscience. Vivre.

 

Vivre. C’est bien le but, évident et avoué de l’homme pratique fasciné par la réalité concrète. Il sait qu’il lui faut manger, se protéger et assurer l’avenir de sa progéniture. En outre, il est contraint de coexister avec les autres êtres humains, si bien qu’au total, il pense qu’il n’a guère de temps à perdre avec la philosophie et la religion.

Pourtant lorsqu’il abandonne ses tâches quotidiennes pour prendre le temps de s’interroger sur le sens de sa présence sur Terre et dans l’Univers, la transcendance se rappelle à son bon souvenir…

 

 

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