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Le blog d'André Boyer

Coup de froid sur le rechauffisme

7 Février 2010 Publié dans #ACTUALITÉ

vague-de-froid_480x360.jpgLes certitudes relatives aux causes humaines du réchauffement climatique actuel ont été fortement remises en question depuis quelques mois. Des révélations récentes sur les mensonges et les erreurs du GIEC (Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat) en sont la cause.

 

Dans une série de conférences retentissantes, le professeur Vincent Courtillot a en effet montré les faiblesses scientifiques du catastrophisme généré par les rapports du GIEC qui refuse, ce qui est tout à fait contraire à la pratique scientifique, de faire connaître publiquement ses hypothèses, son modèle et ses données brutes[1]. Il en conclut que « nous n'avons plus d'évidence que l'évolution du climat depuis 150 ans est liée à autre chose qu'à l'activité du soleil », si bien que « la preuve du réchauffement climatique par le carbone n'existe pas encore ».

 

Ensuite, quelques semaines avant le sommet de l'ONU sur le climat à Copenhague, il y a eu l’affaire des emails piratés à partir du serveur du Climatic Research Unit (CRU) de l'université d'East Anglia. Ces emails révélaient que les données avaient été sciemment manipulées pour étayer la théorie selon laquelle le réchauffement climatique est le fait de l'homme. En effet, le directeur du CRU lui-même, le Professeur Phil Jones, évoquait dans ses mails l'utilisation d'une « ruse » pour manipuler des relevés de température afin de « dissimuler une baisse ». À la fin de novembre 2009, il a cru habile de qualifier de « véritables âneries » les accusations de conspiration pour truquer les données jusqu’au moment où il a dû, après plusieurs jours de dénégation, se résoudre à abandonner temporairement ses fonctions de directeur, le temps d'une enquête indépendante sur les accusations dont il était l’objet. Pour brouiller les pistes, le GIEC a suggéré que la diffusion des emails aurait été organisée par des services secrets inconnus dont le but était de torpiller de la conférence de Copenhague de décembre 2009. Il s’agissait manifestement, dans une opération classique de diversion, de désigner le « doigt » politique afin de détourner le regard de la « lune » du soupçon de manipulation scientifique.

 

Tout récemment enfin, on vient d’apprendre, de l’aveu même  de Rajendra Pachauri, le directeur du GIEC, que ce dernier s'est lourdement trompé dans ses  prévisions en « anticipant » de deux ou trois siècles la fonte hypothétique des glaces de l'Himalaya. C’est ce qu’il vient en effet de reconnaître dans un entretien publié dans le Guardian le mercredi 3 février dernier. Il admet dans cet entretien que cette énorme erreur affecte la crédibilité des prévisions du GIEC. Celles-ci annonçaient, dans un rapport fameux publié en 2007 que les glaciers de l'Himalaya reculaient plus vite que les autres et « pourraient disparaître d'ici à 2035, voire avant ». Il se trompait simplement de quelques centaines d’années…

On se souvient que ce rapport avait valu au même Rajendra Pachauri et à Al Gore, le réalisateur du film catastrophe « La vérité qui dérange », d’obtenir  le prix Nobel de la Paix en cette même année 2007. Si Rajendra Pachauri a bien été obligé de reconnaître que le GIEC avait commis là « une regrettable erreur », cela ne l’a pas empêché de substituer un acte de foi à l’absence de preuves scientifiques en maintenant que la fonte des glaciers de l'Himalaya, des Andes et de l'Hindou Kouch allaient s'accélérer au XXIe siècle et que les conséquences en seraient  dévastatrices. Le problème est qu’il a toujours été bien difficile de contredire les experts du GIEC, car il règne un drôle de climat, c’est le cas de le dire, dans le domaine des prévisions climatiques, de leurs causes et de leurs conséquences. Certains scientifiques ont même été jusqu'à suggérer de criminaliser le « révisionnisme » en matière climatique, comme si le fait de ne pas être d'accord avec leurs conclusions signifiait forcément que l’on était manipulé par des forces occultes ou, au mieux, que l’on avait perdu la raison.

Bien sûr, les mensonges et les manquements du GIEC n'instituent pas à contrario que la thèse contraire de l’absence d’effets négatifs de l’activité humaine sur le climat soit vraie. Mais ils permettent de revenir à un débat scientifique digne de ce nom. Pour cela, il faut tout d’abord reconnaître que le « réchauffisme » est une imposture intellectuelle, car cette thèse est surtout étayée par une débauche de moyens financiers et d’annonces médiatiques tandis que la recherche sur d’autres causes se trouve privée de financements et d’audience publique. Ensuite, le problème de ces prévisions catastrophiques est que l’on ne dispose pas de mesures sur une période suffisamment longue. En effet, les périodes de réchauffement ont toujours alterné avec des périodes plus froides[2]. Or les données publiées n'effectuent de comparaisons que par rapport à la date de référence très récente de 1850, qui correspond justement à la fin d’une période climatique très froide.

Il reste à en tirer deux conclusions :

-      Au plan de l’action, la prise de conscience d’un possible effet délétère de l’activité humaine sur son environnement a eu pour effet bénéfique de générer un ensemble de pratiques plus respectueuses de l'environnement. Il serait donc finalement dommageable que les mensonges et les erreurs du GIEC conduisent à y renoncer, aboutissant ainsi à l’effet inverse recherché.

-      Au plan scientifique enfin, Il ne faut jamais oublier, avec le professeur Courtillot, que « quand on vous dit que ce sujet scientifique est réglé, qu'il n'y a plus besoin de regarder, que les solutions sont connues, qu'il n'y a plus lieu à débat, c'est que vous êtes en train d'approcher du dogme ou de la religion, mais pas de la science... »



[1] Le professeur Vincent Courtillot a découvert toute une série d’erreurs dans les rapports du GIEC, qui démontrent que les relations de cause à effet entre CO2 et températures terrestres sont sujettes à caution :

-      Tout d’abord l’Hadley Center, centre météorologique britannique qui alimente le GIEC en mesure de températures globales « traitées » refuse de faire connaître ses données brutes de mesure.

-      Ensuite les modèles du GIEC sous-estiment d'un facteur 20, rien que cela, l'influence des variations solaires sur la température à cause d'une erreur de calcul dans la calibration des signaux de satellites différents. Ils ignorent aussi les  nuages alors qu’une variation de couverture nuageuse de 3% équivaut à une différence de flux énergétique nettement supérieure à celle induite par les variations de teneur en CO2.

-      Enfin les modèles du GIEC sous-estiment gravement les incertitudes sur les données qu'ils utilisent, si bien que leurs modèles ont une probabilité d’erreur inconnue.

Le professeur Courtillot est l'un des géophysiciens les plus réputés au monde dont les recherches sur le champ magnétique planétaire montre l’influence essentielle de l’activité magnétique du soleil sur le climat de la terre.

[2] Une période de 1000 ans serait davantage adaptée aux âges géologiques puisque qu’elle correspond à la succession de l'Optimum Climatique médiéval, qui a notamment permis la colonisation agricole du Groenland par les Vikings, et du Petit Age Glaciaire qui s’étend jusqu’au milieu du XIXe siècle, et qui correspond à une forte avancée des glaciers alpins.

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