L'horreur
L’homme que vous voyez, à gauche sur la photo, s’appelle Hashim Thaçi. Il est le Premier Ministre du Kosovo. Sachez qu’il est fortement soupçonné d’avoir fait assassiner des dizaines, peut-être des centaines, de personnes pour extirper les deux reins de leur cadavre et les revendre. Sachez aussi que les dirigeants des pays qui le soutiennent, USA, France, Grande-Bretagne notamment, font semblant de ne rien savoir pour ne pas remettre en cause la « stabilité » du Kosovo, même dirigé par un mafieux.
Un rapport remis au Conseil de l’Europe par Dick Marty, député suisse, le 12 décembre 2010, rapport que vous pouvez lire sur Internet, fait état de crimes inouïs commis sous les ordres des dirigeants actuels du Kosovo à commencer par son Premier Ministre en poste, Hachim Taçi.
Je vous donne ci-dessous des extraits[1] du rapport que vous pouvez trouver sur Internet ou que je peux vous faire parvenir:
En avril 2008, l’ancienne Procureure auprès du Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie (TPIY), Mme Carla Del Ponte, a publié un livre témoignage sur ses expériences de magistrat au sein de cette institution. Dans cet ouvrage, près de dix ans après la fin de la guerre au Kosovo, il est fait état d’un trafic d’organes humains prélevés sur des prisonniers serbes qui aurait été commis par des responsables de l’ « Armée de Libération du Kosovo » (UÇK).
Saisie d’une proposition de résolution demandant de mener une investigation approfondie sur les faits et les conséquences mentionnées par Mme Del Ponte afin d’établir s’ils sont véridiques, la Commission des questions juridiques et des droits de l’homme m’a nommé rapporteur et m’a ainsi chargé de proposer un avant-projet de résolution et de rédiger un rapport.
J’ai constaté que les faits allégués n’avaient été l’objet d’une véritable enquête par aucune des autorités nationales et internationales qui ont été en charge des territoires concernés. Même certains représentants des autorités internationales ne cachaient pas leur absence de volonté de s’occuper de ces faits : « le passé est le passé, maintenant il faut regarder au futur », nous a-t-on dit. De plus, le mandat du TPIY a été restreint à une période et un espace bien délimités : la juridiction internationale est compétente à poursuivre et juger les crimes jusqu’en juin 1999, fin du conflit, et sa compétence ne s’étend pas à l’Albanie. Or les faits qui nous occupent aujourd’hui auraient eu lieu surtout à partir de l’été 1999.
Le dossier le plus urgent du point de vue humanitaire est celui des personnes disparues. Aux 1869 personnes disparues pendant le conflit dont le sort n’a toujours pas été établi (dont deux tiers environ sont des kosovars de souche albanaise) s’ajoutent 470 personnes disparues après l’arrivée des troupes de la KFOR le 12 juin1999, dont 95 de souche albanaise et 375 non-albanais, pour la plupart serbes.
Un noyau restreint de personnalités de l’UÇK aurait pris le contrôle, au plus tard à partir de 1998, de la majeure partie des activités illicites auxquelles les Albanais du Kosovo ont participé en République d’Albanie. Ce groupe de personnalités de premier plan de l’UÇK s'est lui-même baptisé le « Groupe de Drenica ». Nous avons constaté que le chef de ce « Groupe de Drenica » n'était autre que la personnalité de l’UÇK la plus reconnue sur la scène internationale, Hashim Thaçi. Thaçi doit sans aucun doute son ascension personnelle au soutien politique et diplomatique des États-Unis et d'autres puissances occidentales, qui le considéraient comme le partenaire local favori de leur projet de politique étrangère pour le Kosovo. Or, les services chargés de la lutte contre le trafic de drogue de cinq pays au moins précisent, dans des rapports confidentiels qui s'étendent sur plus de 10 ans, que le commerce de l'héroïne et d'autres narcotiques était contrôlé de façon violente par Hashim Thaçi et d'autres membres du « Groupe de Drenica ».
Il est particulièrement déconcertant de constater que l'ensemble de la communauté internationale au Kosovo, depuis les gouvernements des États-Unis et des autres puissances occidentales alliées jusqu'aux autorités judiciaires qui exercent leurs activités sous la tutelle de l'Union européenne, possèdent sans doute les mêmes informations accablantes sur toute l'étendue des crimes commis par le « Groupe de Drenica », mais qu'aucune d'elles ne semble prête à réagir face à une telle situation et à en poursuivre les responsables[2].
Concernant plus particulièrement les personnes disparues, l’UÇK a détenu trois catégories de prisonniers :
- Tout d’abord les prisonniers de guerre : entre les mois d’avril et juin de 1999, des détentions de personnes par l’UÇK en territoire albanais étaient visiblement basées sur les impératifs stratégiques. Selon des témoignages directs, étayés par les éléments des actes d'accusation établis par le Parquet spécial de la République du Kosovo, nous estimons à au moins 40 personnes au total le nombre des prisonniers détenus par l’UÇK qui ont survécu à ce jour.
Après le 12 juin 1999, des kosovars albanais ont continué à détenir des personnes. Il est extrêmement inquiétant à nos yeux qu’on soit toujours sans nouvelles de l'immense majorité des personnes détenues. Parmi les lieux de détention de la période post-conflictuelle, il y avait au moins une structure unique par son aspect et son utilisation. C’était un centre de réception dernier cri pour le crime organisé du trafic d’organes. Cette structure était dessinée comme une clinique chirurgicale improvisée, et c’était l’endroit où certaines des personnes détenues par des membres et des associés de l’UÇK auraient subi le prélèvement de leurs reins. Les organisateurs de cette entreprise criminelle auraient par la suite transporté les organes humains hors d’Albanie pour les vendre à des cliniques privées étrangères faisant partie du réseau du « marché noir » international du trafic d’organes aux fins de greffe.
- Ensuite les « disparus » : aucun d'eux n'a été vu ni signalé et personne n'a entendu parler d’eux depuis qu'ils ont été enlevés du Kosovo dans les mois qui ont immédiatement suivi le 12 juin 1999. Un petit groupe d'officiers supérieurs de l’UÇK aurait dirigé et supervisé de multiples arrivées de prisonniers civils à Rripe, dans la maison K. pendant une période de près d'un an, de juillet 1999 au milieu de l'année 2000. Des preuves suffisantes semblent démontrer qu'un petit nombre de prisonniers enlevés par l’UÇK ont trouvé la mort dans la maison K. ou à proximité de celle-ci. La maison K. semble avoir tenu lieu « d’étape intermédiaire », où les prisonniers en transit étaient détenus en attendant d'être conduits à la mort et où, selon certaines sources, ils étaient soumis à des formes de « traitement » ou de « tri » apparemment bizarres, et notamment à des tests sanguins ou à des examens de santé.
- Enfin, une troisième catégorie, les « victimes de la criminalité organisée » : les prisonniers conduits jusqu'à Fushë-Krujë étaient tout d'abord détenus au « refuge ». Le propriétaire de cette maison aurait entretenu à la fois des liens claniques et des rapports de criminalité organisée avec les membres du « Groupe de Drenica ». Lorsqu’il était confirmé que les chirurgiens chargés de la transplantation étaient en place et prêts à opérer, les prisonniers auraient été menés un à un hors du « refuge », sommairement exécutés par balle par un agent de l’UÇK et leurs corps étaient transportés rapidement à la clinique où avait lieu l'opération. La procédure chirurgicale appliquée consistait à extraire les reins sur le cadavre à des fins de transplantation. D'après les sources, l'axe Fushë-Krujë avait été choisi pour accueillir ces établissements à cause de sa proximité avec le principal aéroport qui desservait Tirana. Les installations de cette plate-forme du réseau de trafic d'organes – le « refuge » et la clinique utilisée pour les opérations – étaient par conséquent faciles d'accès à la fois pour recevoir des visiteurs internationaux et pour procéder à l'expédition des organes.
Au cours de nos recherches, nous sommes venus à connaissance d’informations qui semblent indiquer l’existence d’un véritable trafic international criminel d’organes humains, impliquant des complicités dans au moins trois différents pays étrangers (en dehors du Kosovo), pendant plus d'une dizaine d'années.
Les faits que nous avons recueillis sont d’une gravité exceptionnelle et se sont passés au coeur de l’Europe. Le Conseil de l’Europe et ses Etats membres ne peuvent rester indifférents face à une telle situation. Nous avons mis en évidence l’existence d’un important phénomène de criminalité organisée au Kosovo. Le silence et l’absence de réactions face à un tel scandale sont, en fait, tout aussi graves et inacceptables. Ce que nous avons découvert n’est pas inédit : des rapports d’importants services de renseignements et de police ont déjà dénoncé et illustrés en détail ces mêmes faits depuis longtemps. Sans suite, car les chancelleries privilégiaient à chaque fois le profil bas, le silence, pour de prétendues considérations d’ « opportunité politique ». Mais quels intérêts pourraient bien justifier une telle attitude qui fait fi de toutes les valeurs que l’on ne manque jamais de publiquement invoquer ?[3]
Fin des extraits du rapport.
Mon commentaire est le suivant :
Qui a donc intérêt à ce que ces criminels ne soient pas arrêtés ? deux catégories de personnes : la Mafia albanaise et les dirigeants des pays qui souhaitent qui estiment que le statu quo est préférable à la justice et à la vérité. Croyez vous que nous puissions faire confiance à ce type de dirigeant pour gérer nos intérêts à nous, qui ne sommes les membres d’aucune Mafia, mais plutôt leurs victimes potentielles ?