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Le blog d'André Boyer

L'insondable mystère cosmique

28 Novembre 2009 Publié dans #PHILOSOPHIE

 

Le 15 novembre dernier, je vous entretenais de l’évolution de l’Univers, dans un article intitulé « Au cœur de la mêlée des forces stellaires ». Cette évolution conduit les scientifiques à construire un monde sans hommes et sans Terre, une vérité scientifique que nous avons du mal à accepter, comme nous le montre le film 2012 et la plupart des œuvres de science-fiction.  Notre survie et la pérennité de la Terre sont bine en effet une pure fiction.
La Terre…D’où vient-elle donc ? Un jour, quelque part dans le ciel, une énorme étoile appelée supernova a réussi à fabriquer des atomes plus lourds que l’hydrogène. En explosant, elle a constitué des soleils, autour desquels tournoient des morceaux de matières. L’un deux est appelé par nous « la Terre », vitalisé en surface par le Soleil qui permet d’activer des réactions chimiques. Certaines d’entre elles se sont suffisamment organisées pour aboutir à ce que nous nommons la « vie ». C’est ce que nous disent les  astrophysiciens.

 

Nous pensons donc avoir percé le secret fondamental de l’Univers, ce système énergétique qui nous a fait naître, vivre, et qui nous fera disparaître, nous les êtres vivants. Las, de nouveaux mystères surgissent : il semblerait que l’on ait identifié des quarks, qui seraient des particules plus fondamentales que l’hydrogène. Découvrirons-nous jamais, au travers d’accélérateurs de particules de plus en plus puissants, la dernière particule fondamentale du cosmos ? Pourrons-nous comprendre un jour pourquoi la matière première de l’Univers s’est créée lors du Big Bang, il y a dix milliards d’années, à supposer que ce soit vrai ? Et finirons nous par comprendre comment la matière et l’antimatière se sont alors séparées ?

Car où est passée l’antimatière ? Mais où est-elle passée ? Nous n’arrêtons pas de découvrir que la nature nous a caché des objets toujours un peu plus incroyables que ceux que nous avions découvert la veille. Les quasars, par exemple, qui sont des objets tellement compacts et dotés d’une telle énergie qu’aucune loi ordinaire de la physique ne s’y applique. Et les pulsars ? Ils ont l’air apparemment moins mystérieux, car ils ne sont que des résidus extrêmement denses d’explosions d’étoiles. Mais dans ces pulsars, les forces nucléaires s’opposent à l’accroissement permanent de leur densité déjà considérable. Nous croyons savoir pourquoi : c’est parce que les forces gravitationnelles dominent tellement les forces nucléaires dans une très grosse étoile, qu’à force de se consumer l’étoile se trouve réduite à presque rien. Seule subsiste finalement la gravitation qui aspire toute la matière vers elle, dans un immense trou noir. Qui sait si notre Univers tout entier n’est pas tout simplement le Trou Noir d’un autre type d’Univers que l’on serait incapable de concevoir, du fond de ce trou … 

Et, nous, les pauvres petits êtres humains, nous devons faire face, armés de notre seule conscience, à cet Univers immense, grondant, absolument inhumain. Que faisons-nous là? Quel est le sens de notre présence ? Est-ce que cela a un sens de se poser la question du sens de notre présence ici-bas, alors que tout ce que nous cherchons à comprendre ou à construire semble dénué de sens dans ce contexte surhumain, inhumain, infernal ?

Eh bien, il nous faut trouver la force de nous détourner de ce vertige qui nous saisit pour observer de plus près Gaïa, notre planétoïde. Ah, après ce ciel noir, nous sommes bien heureux de nous retrouver les pieds sur Terre !  Heureusement que nous avons cette mince croûte couverte d’êtres vivants, qui la façonne ou qui la ronge, c’est selon.

 

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