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Le blog d'André Boyer

La vie de ses rêves

30 Juin 2010 Publié dans #INTERLUDE

L’autre jour, j’ai découvert quelque part ces réflexions sur la vie et sa part de rêve que je vous soumets :

186500323Chacun se demande s’il va réussir, s’il est en train de réussir ou s’il a réussi sa vie. Encore faut-il se mettre d’accord sur ce que c’est une vie réussie. Je vous en propose une définition, à discuter : une vie réussie est une vie menée selon ses souhaits, conduite en accord avec ses valeurs, et dans laquelle on ne s’est pas égaré à faire n’importe quoi. Pour se rendre compte à quel point l’on fait souvent n’importe quoi de sa vie, un bon exercice consiste à se demander ce que l’on ferait ou ne ferait pas si l’on savait que l’on n’a plus qu’une semaine à vivre. En d’autres termes, si l’on essayait de vivre en ne faisant que l’essentiel et l’on découvrira probablement que la majeure partie de nos actes n’ont aucune valeur aucun intérêt aucun objectif, juste des habitudes, des réflexes, des fuites.

C’est que nous avons généralement un problème, c’est celui de choisir ce que l’on veut faire dans la vie. Très souvent, nous arguons que nous n’avons pas le choix, que nous sommes obligés d’agir comme nous le faisons, alors que si nous avions vraiment le choix, nous procéderions tout autrement. Mais c’est naturellement faux, car nous savons bien que nous avons toujours le choix. Si nous avons l‘impression que ce sont les autres qui choisissent pour nous, cela signifie simplement que nous choisissons de les laisser décider pour nous.

Choisir signifie que nous nous donnons la liberté de rester maître de son destin, et cette liberté est indispensable pour se sentir heureux, car c’est tout à fait impossible lorsqu’on a le sentiment d’être victime des événements ou des autres.

Ce problème du choix se situe dans notre peur, celle de se lancer dans l’inconnu  parce que l’on croit à quelque chose : imaginez un instant que vous changiez de vie, de travail, d’amis, de relations, mais que vous soyez contraint de le faire pour des raisons professionnelles : ce sera pénible, mais vous parviendrez probablement à reconstruire une nouvelle vie tout en vous félicitant de votre capacité d’adaptation. Mais si vous prenez la même décision sans contrainte, sans justification extérieure, on vous traitera de fou ou de folle, vous aurez le plus grand mal à vous justifier  et vous vous sentirez mal à l’aise, car nous sommes sans cesse influencés par la manière  dont les autres nous voient, qui détermine en grande partie la façon dont nous nous voyons nous-mêmes. Ce regard des autres implique que la réalisation de nos aspirations dépend fortement du soutien apporté par ceux qui nous entourent qui ont donc en partie la capacité de réduire nos rêves à néant.

Afin de remettre en question ses actes quotidiens, il est nécessaire d’échapper de temps en temps à tous ces déterminismes, en s’offrant une part de rêve : celui d’appartenir à un monde où tout est possible, celui de faire comme si l’on était un être parfait, doté de toutes les qualités imaginables et penser alors à ce que serait notre métier, nos relations, notre vie tout entière. Et du coup, nous pouvons prendre conscience que ce sont nos peurs et notre refus de choisir la vie que nous souhaitons qui font obstacle à la réalisation de nos rêves.

Or, même si nous ne devons pas oublier que nos décisions peuvent nuire aux autres, il reste que chacun de nous est fondamentalement libre de vivre sa vie. C’est pourquoi d’une part nous ne devons pas confier nos projets aux gens qui cherchent à nous décourager pour répondre à leurs besoins psychologiques,   et d’autre part avoir auprès de soi quelqu’un qui croit en vous, en vos qualités, en vos capacités. Mais même dans ce cas, il reste un dernier obstacle pour réaliser ses rêves, celui d’avoir la force de faire un choix qui coûte et donc de renoncer à quelque chose, autrement dit de faire des sacrifices pour avancer sur sa voie. Sur cette base, l’on peut véritablement commencer une nouvelle vie, fruit de ses décisions, de ses choix, de sa volonté.

Et l’on peut alors laisser de côté les doutes, les hésitations, la peur d’être mal-jugé, de ne pas être capable, de ne pas être aimé et les difficultés deviennent des épreuves à passer, des moyens pour évoluer et la vie devient une aventure que l’on construit et non un châtiment que l’on subit…

 

 

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B
<br /> <br /> Merci de votre excellent commentaire.<br /> <br /> <br /> La brièveté de la vie est une prise de conscience indispensable pour "gérer" sa vie, à moins de vouloir vivre la tête dans le sable. Mais cette prise de conscience nous offre toutes sortes de<br /> choix possibles, de la recherche de la jouissance au " à quoi bon", en d'autres termes, elle nous conduit à de nouveaux problèmes. <br /> <br /> <br /> Mais qui peut prétendre disposer d'une recette pour agir au mieux dans le cadre de cette brièveté?<br /> <br /> <br /> <br />
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S
<br /> <br /> Je suis absolument d'accord avec vous - la seule difficulté réelle consiste, je crois, à se persuader intimement que notre existence est éphémère ( là, pour le coup,  je ne parviens pas à<br /> suivre Pascal - notre mort est une abstraction absolue, et on peut disserter des heures pour se convaincre du contraire, il n'en restera pas moins qu'après la discussion, on ira manger, boire,<br /> jouer, dormir et que notre mort, dont nous avons tenté d'être conscient, est remise à date ultérieure. ) A partir de là, ne voyant pas de fin tangible, on se retrouve à suivre des rails<br /> préfabriqués et terriblement contraignants. On va même jusqu'à approuver des lois liberticides dans un pays qui se dit de Liberté<br /> <br /> <br /> <br />
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