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Le blog d'André Boyer

Attentats, manifestations et tentatives de coups d’État

6 Février 2016 , Rédigé par André Boyer Publié dans #HISTOIRE

Attentats, manifestations et tentatives de coups d’État

LOUIS-AUGUSTE BLANQUI, RÉVOLUTIONNAIRE PUGÉTOIS

 

On ne peut nier que le régime de la Monarchie de Juillet se révéla congénitalement fragile. Fruit d’une entourloupe, sa survie durant dix-huit années fut un miracle. 

 

Sur le front intérieur, les complots, les manifestations et les attentats ne cessent pas. Les légitimistes ayant capitulé, c’est au tour du prince Louis Napoléon, le futur Napoléon III, de tenter de soulever l’armée. Il est arrêté le 30 octobre 1836 et expulsé vers l’Amérique. Il fera une seconde tentative à Boulogne le 6 août 1840. Arrêté à nouveau, il fut condamné à la détention perpétuelle. Évadé le 25 mai 1845, on s’évade beaucoup des prisons françaises, il se réfugiera en Belgique. 

Le 27 décembre 1836, un nouvel attentat contre Louis-Philippe, qui graciera son auteur, Meunier, est déjoué.

Le 8 décembre 1837, la police en prévient un autre.

En mars 1839, tandis que l’Assemblée ne sait que faire après la défaite électorale du gouvernement Molé, des manifestants entourent le Palais-Bourbon. Il faut préciser que le gouvernement a usé et abusé des pressions administratives et de la corruption, les tentatives de manipulation de l’opinion ne datant pas d’hier. Malgré ou à cause de cela, il ne remporte que 200 sièges contre 240 aux oppositions.

 Le 12 mai 1839, la Société Républicaine des Saisons, dirigée par Blanqui, Barbès, Blanqui et Bernard tente de s’emparer de l’Hôtel de Ville de Paris, mais, comme elle ne rassemble que quelques centaines de personnes, elle échoue piteusement.

Les banquets républicains en faveur de la réforme électorale se multiplient, les grèves et les attentats reprennent, d’autant plus que Thiers se refuse à toute réforme électorale ; il prononce un discours réquisitoire contre le suffrage universel et contre la réforme sociale, contribuant à focaliser l’opposition sur ces deux thèmes jusqu’à provoquer la révolution de 1848.

Le 15 octobre 1840, Louis-Philippe échappe à un tir effectué contre sa voiture par un ouvrier, Darmès, qui sera, lui, exécuté.

Le 11 septembre 1841, des manifestants défilent dans Paris avec le drapeau rouge et le lendemain un tireur essaie de tuer le duc d’Aumale, l’un des fils de Louis-Philippe.

Le 16 avril 1846, un ancien garde tire sur la voiture de Louis-Philippe. 

Le 29 juillet de la même année, un artisan tire sur Louis-Philippe alors qu’il  salue la foule depuis le balcon des Tuileries.

Le pouvoir tente de se rassurer par les élections d’août 1846 qui donnent une majorité solide à Louis-Philippe et à Guizot, mais une majorité qui est fondée sur le vote de deux cent cinquante mille électeurs, tout au plus.

 

En résumé, ce pouvoir ne disposant que d’une trais faible autorité parce qu’il n’avait pas de légitimité, ni populaire ni traditionnelle, était condamné d'avance. 

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