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Le blog d'André Boyer

SURMONTER L'ÉCHEC

1 Mars 2016 , Rédigé par André Boyer Publié dans #INTERLUDE

SURMONTER L'ÉCHEC

LE POUVOIR EST TOUJOURS UNE DROGUE

 

Ceux qui suivent cette rubrique personnelle de mon blog, se souviendront peut-être que j’ai publié un blog le 11 janvier dernier, intitulé « Démissionner, un acte périlleux », qui s’achevait par un échec surprenant pour la première étape locale de ma candidature aux fonctions de Maitre-Assistant.

 

Cet échec de ma candidature au niveau local était surprenant, humiliant même, compte tenu du niveau scientifique relativement élevé de mes travaux et de mes actions au service de l’Université qui consistaient à avoir créer et gérer l’Université du Troisième Age et à avoir tenté de développer le CEPUN.

Comme tout échec, c’était une excellente leçon à prendre qui appelait à ne jamais oublier l’importance de la jalousie dans les relations humaines face au risque que représente le renoncement au pouvoir pour celui qui accomplit ce geste audacieux, qui est aussi, il faut le reconnaître, une marque d’orgueil.

Car l’acte de démission, qui a joué un rôle important et positif dans ma vie à trois reprises et que j’ai souvent recommandé à mes étudiants afin qu’ils prennent le courage de conduire leur vie professionnelle plutôt que de la subir, est évidemment périlleux.

C’est en effet à la fois un acte de libération personnelle mais aussi une déclaration de guerre à ceux qui s’accrochent au hochet du pouvoir pour, au fond, se donner une raison de vivre. Ceux-là voient avec terreur arriver la fin de leurs fonctions, toujours provisoires, et au bout du chemin survenir le temps de la retraite, de l’oubli et de l’inaction. Plus d’ordres à donner, plus de réunions où les participants sont bien obligés de vous écouter, plus d’emplois du temps que l’on est contraint de respecter, plus d’air accablé de celui qui a une charge à assumer et parfois plus de subordonnés à harceler (lire sur ce sujet l’excellent ouvrage de Marie-France Hirigoyen, « le harcèlement moral »). Les drogués du pouvoir n’apprécient guère qu’on leur signifie frontalement, par l’acte de démission, la vacuité de leur projet de vie.

À l’époque, je devais bien être conscient du défi que j’avais ainsi lancé à certains de mes collègues, c’est pourquoi je ne fus pas excessivement surpris de la rebuffade que je venais de subir, ce qui fit que je me préparais sans état d’âme à la suite de ce qui était clairement un combat.

Il s’agissait en effet d’être recruté malgré l’opposition de ceux qui me l’avaient signifié.

La vraie bataille se jouerait devant le CNU 06, c’est à dire le Conseil National des Universités en Sciences de Gestion qui disposerait d’un rapport rédigé par deux de ses membres sur ma candidature et sur celle de la personne classée première par la Commission de Spécialistes de Nice. Ce Conseil, au contraire de la Commission de Spécialistes locale, était tenu de m’entendre, de me poser des questions et d’avoir mes réponses. Il se réunissait en janvier 1980, dans des locaux cédés à cet effet rue des Saints-Pères à Paris par la Faculté de Médecine au Ministère de l’Enseignement Supérieur.

Je préparais soigneusement mon exposé dans les semaines qui précédèrent et je me rendis à Paris à cet effet, mais aussi pour rencontrer mon homonyme et ami, Luc Boyer, qui était à l’époque Secrétaire du CDFG, le Cercle Doctoral Francophone de Gestion organisé par les Professeurs Sylvain Wickham de l’Université Paris Dauphine et Jacques Lebraty, Directeur de l’IAE de Nice, afin d’écouter et d’aider les doctorants en Sciences de Gestion.

Jacques Lebraty avait pris conscience que ma disponibilité récente pouvait être mise au service du CDFG. Il m’avait demandé de succéder à Luc Boyer, qui était accaparé par de multiples autres fonctions, dont celle de directeur du BTE (Bureau des Temps Élémentaires), dispensateur d’un fort programme de formation continue.

En ce mois de janvier 1980, mon programme à Paris était simple. Je devais me présenter devant le jury du CNU 06 le matin, rencontrer ensuite Luc Boyer pour mettre au point la passation de pouvoir entre nous, puis rentrer à Nice.

 

C’était une journée importante pour moi, car le soir je serai, soit Maitre- Assistant, soit recalé, c’est-à-dire rétrogradé parmi les assistants incapables d’être reconnus comme aptes à faire partie de la communauté universitaire, jusqu’à ce que leur persévérance à se présenter ait raison de la lassitude bienveillante des jurys.

 

À SUIVRE, NATURELLEMENT.

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B
BRAVO! Hâte de lire la suite
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B
Bonjour Bea. <br /> Oui, je vais publier rapidement la suite, ce suspense ne peut pas durer longtemps...<br /> Bises<br /> A
M
Le feuilleton continue !!!
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M
Bien, bien ! Madinina, l'ile aux fleurs n'attend que vous.
B
Pour la Martinique, je viens d'en faire la suggestion à Faranak qui dit qu'il n'y a pas d'obstacle de visa pour elle. <br /> Reste à fixer la date. <br /> Pour la suite de l'épisode, c'est vrai, le suspense est insoutenable, je ne m'étais pas rendu compte que ma vie passée était pleine de suspense!<br /> Je vais donc m'empresser de publier la suite, en fin de semaine. <br /> Amitiés, <br /> André
M
Et non, je ne connais pas tous les épisodes. En particulier pas celui-ci ! Et si tu as trop froid, tu sais ou venir te dorer au soleil et te baigner dans la mer chaude.
B
Eh oui, mais tu en connais tous les épisodes et l'épilogue, ce qui en affaiblit rudement le charme! <br /> Amitiés, <br /> André