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Le blog d'André Boyer

QUE FAIRE DE L'UNION EUROPÉENNE?

24 Avril 2016 , Rédigé par André Boyer Publié dans #ACTUALITÉ

QUE FAIRE DE L'UNION EUROPÉENNE?

CONSTRUIRE UN PONT VERS L'AVENIR...

 

Que faire de l’UE en tant que citoyen français, alors que la France protectrice d’autrefois n’est plus?

 

Est-il envisageable de laisser l’Union européenne poursuivre sa marche mortifère sur un chemin que nous connaissons bien :

Une UE toujours plus vassale des Etats-Unis au plan commercial et stratégique.

Une UE baudruche, enflant encore en s’adjoignant la Turquie et l’Ukraine pour devenir une zone sans frontière ouverte à tous les migrants du monde.

Une UE toujours plus mélangée, agitée de conflits entre les races, les nationalités et les religions.

Une UE de plus en plus coupée en deux, entre les gagnants de la compétition économique comme l’Allemagne et les perdants comme la Grèce.

Une UE sans tête, où des bureaucrates, de plus en plus terrorisés par les risques de la démocratie, prennent en cachette des décisions qu’ils veulent irréversibles pour des populations qui oscillent entre résignation et révolte.

Un tel système, quadruplement déséquilibré aux plans stratégique, géopolitique, culturel et économique n’aurait aucune chance de résister dans la plus étale des conjonctures, mais que dire de son espérance de survie alors que les vents de l’histoire se remettent à souffler?

Les vents sont devenus violents en effet : la  concurrence  économique issue de la mondialisation exerce une pression croissante sur une grande part des économies d’une UE furieusement libérale. Les pressions démographiques augmentent au Sud de l’Europe, obligeant l’UE à réagir où à se coucher. Des mouvements religieux radicaux veulent imposer, au prix du terrorisme, leur vision du monde à des populations de vieilles cultures chrétiennes. Enfin, les Etats-Unis accroissent leur étreinte stratégique sur l’UE afin de renforcer leur position face à la confrontation qu’ils organisent avec la Russie et la Chine.

Face à ces défis, l’UE apparaît passive, objet plutôt que sujet de l’histoire, mollement tyrannique pour ses sujets à qui elle fait payer le coût de ses capitulations face aux puissances qui la pressent, Etats-Unis, Chine et même Turquie.

Une telle perspective n’est en rien rassurante, en particulier pour des Français qui ont la culture d’un État fort et qui ne regardent pas vaciller l’UE sans frémir. Ils en sortiraient probablement si on le leur demandait, mais comment s’en échapper quand la France se trouve au centre géographique de l’Europe ? Ce serait l’effondrement total d’un système européen qui pourrait difficilement survivre à la sortie de la Grande Bretagne, mais sûrement pas à celui de la France.

Une telle sortie impliquerait que la France dispose à la fois d’un programme alternatif qui permette de reconstruire une nouvelle Europe et de la force suffisante pour rassembler ses partenaires autour d’elle. Une telle perspective semble hors de portée, compte tenu des rapports de force avec une Allemagne qui chercherait dans de telles circonstances à constituer un glacis économique autour d’elle avec l’Est et le Nord de l’Europe.

Faut-il donc rester dans l’UE en la réformant? Pour que l’UE devienne un sujet de l’histoire au service de ses citoyens, la seule réforme qui vaille est celle du pouvoir européen. La sournoise méthode Monnet doit enfin laisser la place à la clarté démocratique. L’exécutif européen, avec des pouvoirs clairement délimités, doit être élu et contrôlé par une assemblée également élue. 

Ce n’est qu’à cette condition que ce pouvoir européen pourra devenir indépendant, définir l’espace doté de frontières réelles dans lequel il exerce une souveraineté limitée par celle des États, s’adresser à des peuples qui auront le pouvoir de l’approuver ou de le congédier et proposer à terme de redistribuer les richesses et le travail entre les nations dont il faut commencer par accepter l’existence et la pérennité.

L’Union Européenne a eu le mérite de révéler la volonté d’union des peuples européens. Elle a aussi eu l’avantage d’explorer les voies à ne pas suivre pour avancer dans l’union. Il appartient aujourd’hui aux peuples européens de contraindre leurs politiciens à concevoir un système qui leur soit adapté, aussi loin de l’anti modèle américain que d’un anti modèle chinois à qui, contrairement au premier, il n’est venu jusqu’ici à l’idée de personne de se référer.

 

Les peuples sont sans cesse à la recherche de pouvoirs qui les protègent, tandis qu’ils fuient ceux qui les angoissent, les oppriment, ou pire encore, les terrorisent. C’est pourquoi la clé de la survie de l’Union Européenne réside dans sa capacité à rassurer ses populations, une capacité quasi nulle aujourd'hui...

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M
JE PENSE QUE LA CRITIQUE POSITIVE ET L'EXCHANGE DES IDEES EST LA MEILLEURE ROUTE POUR EMELIORER L'UNION EUROPEENNE. MAIS JAMAIS PENSER DE DESTRUIRE CE QUE A ETE REALISEE
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B
Tout à fait d'accord sur ce point, je pense aussi qu'il ne faut rien détruire. <br /> Amitiés, <br /> André
C
Merci cher André pour cet exposé qui dit tout haut ce que nous pensons tout bas, toujours aussi objectif et visionnaire de la terrible situation de l'Europe et plus encore de notre pauvre France en perdition avec les princes qui nous gouvernent.....Que Dieu nous protège !!!
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B
Bonjour Jean. <br /> Je suis heureux que vous approuviez mon opinion. Je pense aussi que la situation évolue dans le sens d'uns prise de conscience de plus en plus large des français de la situation actuelle. <br /> Amicalement, <br /> André Boyer