LE CLIMAT FUTUR
1 Février 2018 , Rédigé par André Boyer Publié dans #PHILOSOPHIE
La température est en train de s’accroitre, que les raisons soient anthropologiques ou pas. Il reste donc à en saisir les effets.
Pour interpréter le changement climatique actuel, les scientifiques analysent l’histoire du climat en se fondant sur l’évolution des anneaux des arbres, du corail, des sédiments ou des gaz résiduels piégés dans la glace de l'Antarctique.
Le GIEC (Groupe d’Experts Intergouvernemental sur l’Évolution du Climat) n’est pas en mesure de prévoir l’augmentation de la température de la Terre au cours de ce siècle, puisqu’il fournit une prévision de croissance avec un écart considérable, de 0,3 à 4,8oC.
On peut en conclure que la température continuera plus ou moins à augmenter et les conséquences seront plus ou moins fortes selon le niveau d’accroissement de cette température. Ces dernières seraient de quatre ordres, à savoir des phénomènes climatiques extrêmes, des saisons plus instables, la montée du niveau de la mer et la fonte des glaciers :
- Des phénomènes météorologiques extrêmes : les cyclones tropicaux, dont on a observé les effets en 2017, devraient s'intensifier en raison de l'augmentation de la température des océans. Déjà, en 2005 on avait observé quatre ouragans de catégorie 5, dont Katrina et ses 700 morts aux Etats-Unis. La même année, l'Europe a connu son premier ouragan dans la péninsule ibérique.
- Des saisons plus instables : le printemps commence de plus en plus tôt dans l’hémisphère Nord, provoquant l’arrivée précoce de la floraison et de la nidification des oiseaux, ainsi que l’allongement de la période de croissance des plantes. Si le réchauffement du climat a un impact positif sur les récoltes dans les latitudes élevées, il a au contraire un impact négatif sur les rendements plus au sud. De plus les espèces se déplacent plus au nord, avec l’irruption de nouvelles espèces nuisibles.
- Le niveau des mers va continuer à s'élever, ce qui menace de nombreuses zones côtières, comme le Bangladesh et des îles de l'océan Pacifique et de l'océan Indien, comme l’archipel des Tuvalu et les Maldives. Sur les côtes, les mangroves sont menacées par l'élévation rapide du niveau des océans.
- Le réchauffement des océans met en danger la faune et la flore marines, dont le corail, en provoquant une modification de la répartition géographique des espèces. Le réchauffement des eaux marines et l’absorption du CO2 de l’atmosphère provoque la croissance du phytoplancton, mais menace les organismes marins producteurs de calcaire, en raison de la baisse du pH de l’eau de mer.
- La fonte des glaciers, amorcée depuis 1850, à la fin du petit âge glaciaire, s’accélère. Elle risque d’occasionner des inondations ainsi que des pénuries d’eau, car 70 % de l'eau douce de la Terre est gelée. Ainsi les glaces de l’Himalaya alimentent sept grands fleuves, dont l’Indus, le Gange, le Mékong et le Yang-Tseu-Kiang. De plus, Le pergélisol, un sol sibérien d’une surface d’un million de km2,jusqu’ici gelé en permanence, est en train de dégeler. Cette fonte provoque la libération de milliards de tonnes de méthane, un puissant gaz à effet de serre qui contribue à un nouvel accroissement de la température terrestre.
Toute une série de modifications de l’environnement humain sont donc en cours, qui sont en majorité négatives. Il reste à les atténuer ou à se préparer aux conséquences.
À SUIVRE