Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Le blog d'André Boyer

LE RAPPORT DE FORCE À QUÉBEC (1759)

13 Mars 2018 , Rédigé par André Boyer Publié dans #HISTOIRE

LE RAPPORT DE FORCE À QUÉBEC (1759)

 

 

Les troupes françaises qui défendaient Québec étaient au nombre de dix huit ou dix neuf  mille hommes, plus nombreuses que celles de Wolfe qui comptaient onze mille hommes.

 

L’homme qui dirigeait l’ensemble des troupes, à Québec et dans toute la nouvelle France, s’appelait Louis Joseph de Montcalm-Gozon, marquis de Saint Véran.  En 1759, il était âgé de quarante sept ans et il avait plus de trois décennies de carrière militaire derrière lui. (je présente sa biographie dans les billet suivants). Son aide de camp était le célèbre Louis Antoine de Bougainville (dont je présenterai la biographie après celle de Montcalm).

Les troupes dont il disposait étaient les suivantes :

  • Tout d’abord deux mille quatre cent troupes régulières, provenant de cinq Régiments, de Béarn, de La Sarre, de Guyenne, de Languedoc et de Royal-Roussillon avec un petit détachement d’Artillerie Royale.
  • Ensuite deux mille cent marins, dont mille quatre cent affectés à l’artillerie de marine transportée sur terre.
  • Puis mille cent soldats des Compagnies franches de la Marine, composées de soldats professionnels cantonnés en Nouvelle-France, dont ils étaient le plus souvent originaires. 
  • Il s’y ajoutait plus de dix mille miliciens issus de l’ensemble des hommes valides de la Nouvelle-France, âgés de 16 à 60 ans. Cinq mille six cent miliciens provenaient de la région de Québec ; ils avaient été rejoints par quatre mille deux cent miliciens de Montréal et mille cent venant de Trois-Rivières. La Milice avait aussi à sa disposition un corps de cavalerie, grande nouveauté en Amérique du Nord, constitué de deux cent Canadiens volontaires, divisé en deux compagnies chargées de suivre le positionnement ennemi et le combattre.
  • Les Amérindiens, au nombre de mille huit cent, participaient aussi à la défense de la Nouvelle-France, des Abénaquis, des Micmacs, des Malécites, des Outaouais, des Poutouétamis, des Renards et des Hurons.

C’était donc presque vingt mille hommes qui participaient à la défense de Québec et jamais une aussi grande masse de troupes n’avait été rassemblée en un seul lieu dans la Nouvelle-France. Ces troupes à terre étaient appuyées par la Marine Royale qui disposait de huit frégates, de seize bateaux de transport armés, de vingt canonnières, de huit brûlots et de cent vingt radeaux utilisés comme brûlots.

Face à eux, les troupes britanniques étaient dirigées par le Major General James Wolfe, trente deux ans (dont je présenterai la biographie après celle de Bougainville). Il avait été chargé du siège de Québec par le commandant en chef de l’armée britannique en Amérique du Nord, Jeffery Armherst (le bourreau des indiens). James Wolfe était assisté par trois brigadiers généraux, Robert Monckton, commandant en second, Georges Towhnsend, commandant en troisième et James Murray, commandant en quatrième.

Les Britanniques avaient rassemblé environ onze mille hommes y compris deux mille Royal Marines et six cent Rangers. Ils s’appuyaient sur une flotte considérable, quarante neuf vaisseaux de guerre armés par treize mille cinq cent marins et cent trente sept vaisseaux marchands manœuvrés par quatre mille cinq cent marins plus cent trente barques de débarquement.  

Les fortifications de la ville de Québec, élaborées depuis 1745 par l’ingénieur Chaussegros de Léry, formaient un triangle. Les deux premiers côtés, le long de la rivière Saint-Charles et du fleuve, étaient protégés par une falaise abrupte renforcée par un parapet. Le troisième côté, allant du Cap Diamant à la rivière Saint-Charles, était ouvert sur les Plaines. Aussi y avait-on construit un mur de 10 mètres de haut appuyé par six bastions, eux-mêmes soutenues par deux redoutes, Dauphine et du Bourreau.

Pour autant, Montcalm avait fait compléter ces fortifications par plusieurs ouvrages temporaires : une palissade qui fermait la Haute-Ville sur le sommet de la falaise et plusieurs batteries en Haute et Basse-Ville.

En se fondant sur l’expérience des sièges antérieurs de Québec, Montcalm avait établit un camp fortifié à Beauport où il posta la majorité de ses troupes, entre les rivières Saint-Charles et Montmorency. Il installa une seconde ligne défensive le long de la rive est de la rivière Saint-Charles, auquel il ajouta un ouvrage sur  la rive ouest de la rivière afin d'en bloquer l'accès.

 

En outre, à l’ouest de la ville, Montcalm fit construire la batterie de Samos au-dessus de l’Anse-Au-Foulon, par où vinrent finalement les troupes de Wolfe…

À SUIVRE

Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article