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Le blog d'André Boyer

LES TROUPES FRANÇAISES ABANDONNENT QUÉBEC

16 Février 2019 , Rédigé par André Boyer Publié dans #HISTOIRE

LES TROUPES FRANÇAISES ABANDONNENT QUÉBEC

Tandis que Bougainville faisait retraite, le général Wolfe était mort et Montcalm allait le suivre de peu dans la tombe. 

 

Wolfe recut trois blessures successives par balle. il est d'abord atteint par une balle au poignet droit, qui lui arrache des doigts, qu'il couvre d'un mouchoir avant de reprendre le commandement. Mais il est ensuite atteint d'une balle à l'abdomen et d’une autre au côté droit de sa poitrine, et il s’effondre pour mourir rapidement. À onze heures du matin, son corps est rapatrié à bord du HMS Lowesoft.

Pour sa part, Montcalm, en retraite, chevauche vers la ville. Il  est atteint au bas du dos et trois soldats, qui le voient vaciller sur sa monture, accourent vers lui pour l'empêcher de tomber. Arrivé dans la ville de Québec, il est transporté chez le chirurgien André Arnoux, qui se trouve être absent, étant en service au lac Champlain. Aussi est-ce un autre chirurgien qui examine Montcalm pour en conclure qu’il n’a que quelques heures à vivre. De fait, il décède vers quatre heures du matin et est enterré le soir même dans une fosse creusée par une bombe anglaise sous la chaire de l'église des Ursulines.

Pendant ce temps, à la suite de la perte de la bataille des plaines d’Abraham et de la mort de Montcalm, une confusion compréhensible se répandit dans le camp français, tandis que les troupes anglaises, au contraire, se renforcaient. Le commandement, dés la mort de Wolfe, revint tout d’abord au brigadier-général Robert Monckton jusqu’à ce qu’il fut lui-même gravement blessé, preuve que la bataille n’était pas si aisée pour les Britanniques. Le commandement échut alors au brigadier-général Georges Townshend, qui commenca les préparatifs du siège terrestre de Québec avec le concours de la Royal Navy de Saunders.

Townshend fortifia sa position et envoya vers vingt-deux heures un détachement de deux cent soldats prendre l'Hôpital Général pour y installer son commandement. Puis, le matin du 14 septembre 1759, la marine britannique transporta de nombreuses pièces d'artillerie sur les Buttes-à-Neveu, au point de permettre à l'armée anglaise d'aligner trois jours plus tard soixante canons et cinquante huit mortiers ou obusiers Howitzer.

Pendant ce temps, côté français, un conseil de guerre  se tenait dans l’après-midi du 13 septembre. Vaudreuil et Bigot plaidaient pour rassembler toute l’armée et attaquer au point du jour le lendemain 14 septembre, tandis que les officiers qui avaient assisté à la bataille proposaient d'abandonner le camp de Beauport pour se replier sur la rivière Jacques Cartier, à quarante kilomètres à l’ouest de Québec. Vaudreuil finit par se rendre aux raisons de ses officiers, car il craignait que s'il donnait l'ordre d'attaquer contre leur opinion unanime, il s'exposait « à perdre la bataille et la colonie.»

Cela signifiait que l'armée française laissait la ville de Québec à la seule protection de sa garnison de deux mille cent hommes. C'est ainsi qu'à 21 heures, le 13 septembre 1759, les troupes françaises quittaient Beauport par la route de Charlesbourg, laissant derrière elles leurs bivouacs en ne transportant qu'un minimum de rations et de munitions. 

 

Sur la route de leur retraite, elles allaient construire le fort Jacques Cartier sur la rive ouest de la rivière Jacques-Cartier, afin de bloquer toute tentative de passage par l'armée anglaise.

 

 

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