Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Le blog d'André Boyer

MONTRÉAL ENCERCLÉ

1 Novembre 2019 , Rédigé par André Boyer Publié dans #HISTOIRE

MONTRÉAL ENCERCLÉ

 

 

Après la bataille des Mille-Îles, les forces d'Amherst sont restées au fort Lévis pendant quatre jours avant de continuer vers Montréal, tout en perdant au moins quatre-vingt-quatre hommes noyés dans les rapides du Saint-Laurent. Puis Amherst a fusionné ses forces avec celles qui venaient de Québec et du lac Champlain pour encercler Montréal. 

 

Plus de dix-huit mille hommes convergent vers Montréal par trois voies fluviales : l'armée de Murray et ses trois mille huit cent hommes remontent le Saint-Laurent à partir de Québec, trois mille quatre cent soldats sous le commandement de Haviland passent par la rivière Richelieu venant du Fort Ticonderoga (Fort Carillon), après avoir pris le Fort Chambly et la force principale d’Amherst et ses onze mille hommes arrive par le Saint-Laurent à partir du Lac Ontario et de Fort Frontenac (aujourd’hui Kingston). 

James Murray, gouverneur militaire du district de Québec depuis septembre 1759, ordonne aux armées britanniques de tout brûler sur leur passage, fermes et maisons pour empêcher les miliciens canadiens de rejoindre l'armée française et pour les pousser à la désertion. 

En août 1760, il s’y ajouta la défection prévisible des Sept Nations, au nom du réalisme. 
Ces dernières vivaient dans des « réductions » ou des réserves. Chaque Nation était indépendante, ou selon la métaphore autochtone, avait son propre Feu, avec un Feu principal qui se trouvait à Kahnawake. Leur alliance était fondée sur des liens de parenté, liens selon lesquels les Hurons de Lorette qui détenaient l'honneur le plus élevé, étaient connus comme les oncles et tous les autres groupes étaient des frères. 
Le gouverneur et le Roi de France étaient les pères qui avaient le droit d'arbitrer les différends entre les nations alliées. Les Français entretenaient aussi des alliances dans l'arrière-pays, particulièrement avec la Confédération des Trois Feux, ces nations étant considérées comme des neveux par les Sept Feux. Les négociations avec les nations plus au Nord étaient menées par les Algonquins de Kanesetake, tandis que les négociations avec la Confédération iroquoise à New York étaient menées par les Mohawks de Kahnawake. Avant d'entreprendre une campagne conjointe, entre les Sept Nations et la Nouvelle-France, le gouverneur français et les officiers de haut rang  les visitaient toujours et participaient à la danse de guerre.
C’est ainsi que les Sept Nations avaient participé, en tant qu’alliées des Français, à la guerre de Succession d'Autriche (1744-1748) et aux premières campagnes de la guerre de Sept Ans. Mais en 1760, constatant la force croissante des Anglais, les Sept Nations entreprirent des négociations visant à établir leur neutralité dans le conflit qui opposait les Anglais et les Français. Elles obtinrent les garanties qu'elles demandaient lors du traité d’Oswegatchie d’août 1760, lequel traité était ensuite confirmé par le conseil de leur Feu principal à Kahnawake en septembre de la même année. Cette entente entre le Roi d’Angleterre et les nations indiennes était une bombe à retardement, car il fut, à mon sens, le motif principal de la volonté d’indépendance de la plupart des treize colonies britanniques. 

 

Finalement, le 6 septembre 1760, le Major-General Amherst arriva à̀ Lachine, à proximité immédiate de Montréal. Le même jour, le gouverneur Vaudreuil convoqua un conseil de guerre...

À SUIVRE

Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article