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Le blog d'André Boyer

DE QUAND DATE LE PREMIER HOMME?

30 Décembre 2020 , Rédigé par André Boyer Publié dans #PHILOSOPHIE

DE QUAND DATE LE PREMIER HOMME?

On conçoit que l'évolution des êtres vivants en général et des Hominidés en particulier soit conditionnée par l'évolution de la biosphère,

 

Ainsi, on s’interroge sur la raison pour laquelle les plus anciens Hominidés seraient localisés en Afrique orientale, dans l’attente d’être démenti par des découvertes de fossiles dans d’autres régions du monde. Mais si cette origine géographique des Hominidés se confirme, elle pourrait être expliquée par des facteurs géologiques.

Il y a 18 millions d’années, la région est-africaine, lieu d’habitation des grands singes, a connu une forte activité́ tectonique qui se réactive aux alentours de 8 millions d’années et entraine la formation du rift dont les épaulements vont provoquer une barrière de pluie.

L'Homme serait-il né d'un phénomène tectonique qui aurait bouleversé le climat en Afrique orientale ? Les descendants des grands singes qui habitaient la région, vont se trouver peu à peu isolés. Ceux qui vivent à l'ouest de la cassure vont s'adapter à̀ la vie en forêt et évoluer vers des formes aujourd'hui bien connues, les chimpanzés et les gorilles ; ceux qui demeurent à l'est du rift vont devoir s'adapter à̀ des changements importants dans un milieu qui s'assèche progressivement et constituent peut-être les ancêtres les plus lointains des Hommes (voir l’East Side Story d’Yves Coppens).

De plus, la constitution de la calotte glaciaire vers 8 millions d’années aurait provoqué́ des changements climatiques qui ont à leur tour modifié la faune et la flore. Coppens avance que les premiers Hommes seraient nés d'un autre phénomène tectonique majeur, aux environs de 2,5 millions d’années. Le Rift oriental continue de bouger tandis qu’un effondrement majeur se produit plus à l'ouest, dans le Rift occidental, qui conduit à̀ l'établissement d'une deuxième barrière de pluie. C'est à ce moment-là̀, à quelques centaines de milliers d'années près, qu'apparaît un être tellement proche de nous que les paléontologues ont pu lui donner le nom d’Homo et que Coppens nomme cette apparition l’ «(H)Omo event » car elle est bien marqué dans les gisements de la vallée de l'Omo.

Cependant ce scénario a été remis en question à la suite de la découverte de Sahelanthropus tchadensis, qui a été trouvé à̀ deux mille kilomètres plus à l'ouest que tous les autres fossiles et qui est considéré́ comme le premier Hominidé. Mais les aspects chronologique et écologique de l'hypothèse de Coppens ne sont pas remis en question, à l’exception de leur lieu de déroulement.

Cependant la découverte en 2000 au Kenya d'Orrorin tugenensis, a bouleversé la vision d’une évolution linéaire des Hominidés, car il possède un mélange de caractères humains et simiesques, tout en restant plus humain que Lucy alors qu’il est trois millions d’années plus vieux que cette dernière. Cette découverte confirme l'idée que les Australopithèques ne seraient pas nos ancêtres directs, mais une branche latérale de notre arbre généalogique. Il faut donc envisager maintenant que la divergence entre les Hominidés bipèdes et les grands singes africains se situerait avant 6 millions d’années, probablement entre 8 et 9 millions d’années.

En juillet 2002, Michel Brunet et son équipe ont publié leur découverte, réalisée un an auparavant dans le désert de Djourab (Tchad), d'un crâne partiellement écrasé́, d'une demi-mandibule et de quelques dents isolées appartenant à un nouvel hominoïde du Miocène supérieur, vieux de 6 à 7 millions d'années, Sahelanthropus tchadensis, plus connu sous le nom de Toumaï. Ses inventeurs en font le premier Hominidé, en se fondant sur un certain nombre de caractèristiques physiques, mais qui peuvent en faire aussi un ancêtre des gorilles.

En dehors de Toumai, les plus anciens Hominidés proviennent du Kenya et de l'Éthiopie et datent de cinq millions d’années, que l’on dénomme Australopithèques. Les premiers ont été́ découverts dés 1924 dans le sud de l'Afrique, d’où leur nom. Puis de très nombreux spécimens ont été récoltés en Éthiopie, au Kenya, en Tanzanie et au Tchad.

Il s’y ajoute le cas particulier d’Australopithecus anamensis, une espèce découverte en 1995 sur les sites kenyans de Kanapoi et d'Allia Bay, qui serait vieille de 3,2 à 4,4 millions d’années. Cette espèce s’est révélée si humaine par le squelette postcrânien qui ne peut pas être distingué du crâne d’un homme actuel, mais dont les dents ne sont pas humaines. On peut considèrer A. anamensis comme l'ancêtre commun de tous les autres Australopithèques, ainsi que de l'Homme.

 

Mais certains considèrent cette espèce, en raison d’un squelette locomoteur très humain, comme un témoignage ancien d’une lignée exclusivement humaine qui aurait vécue il y a quatre millions d’années…

 

À SUIVRE

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Donc je comprends bien DIEU a créé l'homme à son image ce qui explique que Dieu était singe ou un gorille
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A
C'est une assez vieille histoire, longuement disputée. <br /> André Boyer