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Le blog d'André Boyer

SURVOLER L'AFRIQUE DE LA GESTION

3 Octobre 2024 , Rédigé par André Boyer Publié dans #INTERLUDE

AVEC AIR AFRIQUE (1961-2002)

AVEC AIR AFRIQUE (1961-2002)

Cette même année 1996, j’effectuais avec mon ami, le Professeur Jean Claude Tarondeau, un audit de l'École Française des Affaires, antenne de la Chambre de Commerce Française au Maroc.

 

La mission résultait d’un accord entre la FNEGE et le Ministère des Affaires Étrangères qui s’inquiétait des subventions qu’il versait à une École des Affaires qui semblait peu efficace au plan des recrutements.

Nous avons donc découvert une école qui abritait des formations surtout techniques, perdue au milieu d’immenses bâtiments vides qui étaient situés dans la banlieue de Casablanca, dans le quartier Aïn Sbaa. Cette visite et nos rendez-vous avec la direction de la Chambre Française de Commerce et d’Industrie du Maroc permirent de nous ancrer dans la conviction qu’il existe partout des fromages, mais le rapport que nous avons rédigé n’a pas permis de modifier sensiblement l’organisation de l’école, qui a ma connaissance est toujours active. 

En 1998, au travers de la FNEGE et à la demande du Secrétariat d’État à la Coopération (SEC), qui sera absorbé par le Ministère des Affaires Étrangères l’année suivante, j’ai été contacté avec quelques collègues pour étudier les moyens de renforcer les formations au management dans l’Afrique Subsaharienne.

Pour ma part, la FNEGE m’a proposé d’évaluer les formations à la gestion au Burkina Faso, au Cameroun et au Gabon. Je me suis donc rendu en premier lieu à Bobo-Dioulasso (Burkina Faso), la deuxième ville du pays peuplée aujourd’hui d’un million d’habitants qui est aussi sa capitale économique.

J’y ai visité l'Institut supérieur de l’information et de gestion (ISIG), aujourd’hui rebaptisé Université Aube Nouvelle qui a depuis considérablement élargi ses domaines de formation. À l’époque, soutenu par le SEC et le CAMES (Conseil Africain et Malgache pour l’Enseignement Supérieur), l’Institut délivrait d’excellentes formations techniques en informatique, qu’il était question de relier plus nettement à la gestion des entreprises, constituées surtout de PME locales.

J’ai découvert en effet à Bobo-Dioulasso, bien que l’essentiel des emplois se retrouvent dans l’administration et le commerce, des huileries, de l’agro-industrie lié entre autres au coton, des industries légères comme la fabrication de piles électriques, ainsi que de la mécanique, de la métallurgie et de la chimie.

Revenant par la route à Ouagadougou, la capitale, j’ai pris l’avion pour Douala en faisant escale dans le romantique aéroport de Cotonou.

Douala, que je connais un peu, car j’y ai de grands amis que je visitais lorsque j’allais faire cours à Yaoundé, est une ville industrieuse et foisonnante, peuplée aujourd’hui de six millions d’habitants dans une atmosphère équatoriale.

Nous rencontrâmes surtout à Douala l’œuvre de nos concurrents québécois qui étaient actifs depuis longtemps dans le domaine technique, au travers de l’IUT de Douala et les écoles techniques qu’ils soutiennent. En outre l’ESSEC de Douala nous parut fort bien implantée et il nous sembla qu’il fallait s’associer à ces différentes actions menées sur place, d’autant plus qu’au centre du Cameroun, l’UCAC (l’Université Catholique de l’Afrique Centrale) était aussi active qu’appréciée.

Notre dernière étape nous conduisit à Libreville (Gabon) avant de nous ramener en France. Nous y arrivâmes pendant le week-end, le pire moment pour découvrir Libreville, tant l’ambiance y était faible, sous un ciel uniformément gris. Mais le lundi nous vîmes la ville et le pays sous un autre jour en découvrant l'Institut Africain d'Informatique (IAI), une école inter-États créée en 1971, sous l’égide de l’OCAM (l’organisation commune africaine et malgache), qui semblait emplie de dynamisme et de projets, ce qui nous sembla fort prometteur.

Depuis, de nombreuses écoles de commerce et d’informatique se sont installées à Libreville, dont j’ignore le contenu et le niveau de formation. Reprenant l’avion, nous commençâmes donc à rédiger un rapport qui était plutôt optimiste sur l’avenir de l’enseignement de la gestion en Afrique.

Mais ma propre expérience, fondée sur mes assez longs séjours d’enseignement en Afrique et la direction du Laboratoire de Gestion Africaine que j’avais initié à mon retour de Dakar, où j’avais enseigné la gestion à l’Université Cheik Anta Diop, me murmurait à l’oreille qu’il y manquait la continuité dans l’effort, à commencer par celle de la France et la coopération sans réserve entre les États africains…

 

À la fin de la même année 1998, j’effectuais un mission sous l’égide d’Edufrance en Inde, dont j’attendais beaucoup…

 

À SUIVRE

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