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Le blog d'André Boyer

LA SOIF DE POUVOIR AGIR

15 Mai 2025 , Rédigé par André Boyer Publié dans #INTERLUDE

LA SOIF DE POUVOIR AGIR

Dans mon précédent billet rendant compte de ma carrière universitaire j’ai indiqué que j’avais été candidat à des responsabilités universitaires.

Voici de quoi il s’agit :

Sur toute la durée de cette carrière, j’ai été candidat trois fois à des responsabilités universitaires et j’ai déjà rendu compte dans mes billets de ma première candidature qui concernait la direction de l’IUT de Nice (voir « Double pugilat à l’IUT de Nice », 27 juin 2019).

J’ai été électoralement battu les trois fois. En revanche, les quatre fois où j’ai pris effectivement des responsabilités managériales dans le cadre universitaire ne sont pas issues de mon succès électoral mais de propositions qui m’ont été faites. La première fois, cela allait de soi : j’avais fait le projet de créer l’Université du Troisième Age, projet auquel avait adhéré le Professeur Jean Touscoz, Président de l’Université de Nice, et il m’avait tout naturellement désigné pour l’organiser.

La seconde fois, le même Jean Touscoz, constatant la réussite de la responsabilité qu’il m’avait confiée, m’avait demandé de succéder à Guy Beauguion à la direction du CEPUN, l’organisation chargée de la formation continue de l’Université de Nice. Ce fut un échec particulièrement instructif (voir mes deux billets : « À force de succès au CEPUN… » et « …Comment échouer au CEPUN » du 8 mai 2014).   

La troisième fois, je fus contacté, sur la recommandation de Sabine Urban, directrice de l’IECS Strasbourg, par Henri Lachmann, PDG de Strafor-Facom à l’époque, qui était le mentor de l’École et le vote du conseil ne fut qu’une formalité.

La quatrième fois, ce fut Guillaume Bigot, Directeur de l’IPAG qui fit appel à moi pour diriger le campus niçois de l’École.

Pour soigner mon ego, je dois ajouter que j’ai tout de même été élu à d’autres fonctions, aussi bien à l’Université de Nice que dans la ville de Puget-Théniers, dans ce dernier cas comme Conseiller Municipal, de sorte que j’ai connu la courte ivresse des victoires électorales.

Pour quelles raisons ai-je été candidat à ces trois élections universitaires, notamment aux deux dernières et pourquoi ai-je accepté les responsabilités que l’on me proposait, car j’aurai pu, comme la plupart de mes collègues, laisser à d’autres l’exercice de ces activités péri-universitaires ?

Sans me livrer à une auto-analyse psychologique, j’évoquerai quatre motivations qui convergeaient pour n’en faire qu’une : l’orgueil de devenir le chef, l’ivresse du pouvoir, même très relatif, les revenus supplémentaires que ces fonctions entrainaient et la conviction que je pouvais faire mieux que mes prédécesseurs et concurrents.

Je n’insisterai pas sur les trois premières motivations, trop banales pour être développées, mais sur la quatrième. J’étais convaincu que je savais diriger une organisation, que je savais écouter et motiver son personnel, ses partenaires et ses étudiants et que je ferai tout ce qui était en mon pouvoir pour la protéger et la développer. D’où venait cette conviction, je n’en sais trop rien mais le plus curieux est que je le pense toujours, même si les électeurs n’ont apparemment pas été de cet avis à trois reprises.

Il subsiste que ce fut cette conviction, très profonde, qui me poussa à déposer mes candidatures, que j’aurai maintenu même sans rémunération mais pas sans pouvoir. Car c’était le pouvoir de faire qui me motivait, et qui me motive toujours, et pas les avantages que je pouvais en tirer personnellement. On retrouve d’ailleurs cette motivation dans mes projets et réalisation de formations à l’étranger que j’ai développé longuement au cours de ma carrière et que j’ai relaté au long de mes billets…

Au reste les quatre fois où je fus nommé, l’exercice du pouvoir me parut rapidement pesant, de sorte que je ne me suis jamais accroché au pouvoir, ne restant en poste que par devoir, notamment à l’IECS Strasbourg où j’ai repris deux fois ma démission faute de candidat valable à ma succession et à l’IPAG où je suis resté directeur du campus un an de trop en raison du décès soudain de son Directeur Général. Quant à U3, l’Université du Troisième Age, il ne m’est jamais venu à l’idée de la diriger des dizaines d'années durant et j’ai tout de suite cherché un successeur qui fut Tony Tschaeglé puis Jean-Michel Galy qui en fit l’UNIA. 

C’est pourquoi je désapprouve les responsables qui prolongent leurs fonctions au détriment des organisations qu’ils dirigent. Il est pourtant facile de savoir quand il faut mettre fin à ses fonctions, lorsque vous n’avez plus d’idées nouvelles à mettre en œuvre, lorsque vous vous refusez à effectuer les changements que vous savez pourtant nécessaires, et lorsque, en relation avec les deux premiers dysfonctionnements, le personnel de l’organisation ne vous supporte plus.

 

Je vais donc revenir dans mes prochains billets consacrés à ma carrière universitaire sur mes deux candidatures à la direction de l’IUFM de Nice et à la Présidence de l’Université de Nice.

 

À SUIVRE  

 

 

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