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Le blog d'André Boyer

DE RETRAITE EN RETRAITE

29 Septembre 2025 , Rédigé par André Boyer Publié dans #HISTOIRE

LA RETRAITE APRÈS LA BATAILLE DE LEIPZIG (1813)

LA RETRAITE APRÈS LA BATAILLE DE LEIPZIG (1813)

Commencée à l’orée du siècle, l’aventure napoléonienne est proche de la fin en novembre 1812, comme on pouvait déjà s’y attendre dès mai 1803, lorsque les Britanniques déclarèrent une guerre à mort à l’Empire. Seules les circonstances de la chute restaient imprévisibles.

 

Si la bataille de la Bérézina constitue l’ultime victoire de la Grande Armée en Russie et si Napoléon réussit à préserver l’essentiel du corps des officiers, la Grande Armée a disparu dans la forêt russe.  

Lorsque les survivants de la retraite de Russie traversent le Niémen le 13 décembre 1812 avec Murat à leur tête, ils ne sont plus qu’un millier d’hommes armés de neuf canons. Napoléon les a abandonnés peu après le passage de la Berezina, tassé au fond de sa calèche entourée de quelques cavaliers. L’urgence est de reprendre le contrôle de la machine étatique, un instant menacée par la tentative de coup d’État du général Malet. 

En 1813, tout est perdu, mais Napoléon ne veut pas le savoir. Il croit toujours qu’il lui suffit de lever les nouvelles armées que les berceaux français lui ont obligeamment préparé, soit cent quarante mille hommes de la classe 1813, auxquels s’ajoutent deux cent cinquante mille hommes des classes 1809 à 1814.

À Mayence, il rassemble tous ceux qu’il peut réquisitionner, tandis que les alliances se renouent contre lui. Il parvient difficilement à repousser les Prussiens et les Russes et s’installe à Dresde pour souffler. Pendant ce temps, l’Autriche lui déclare la guerre. Un million d’Alliés font désormais face à deux cent cinquante mille Français. La bataille de Leipzig (16 et 19 octobre 1813) met en lumière le déséquilibre des forces, puisqu'elle oppose cent quatre-vingt mille soldats français à trois cent vingt mille coalisés. Si bien que le génie de Napoléon ne peut pas empêcher qu'elle soit remportée par les Alliés qui le contraignent à ordonner, et à réussir malgré tout, une retraite générale. 

1814 voit Napoléon littéralement privé de troupes. Il ne rassemble plus que soixante mille hommes lorsqu’il rejoint l’armée, le 25 janvier. Mais il refuse toujours de signer la paix contre le retour aux frontières de 1792. C’est alors, que déployant tout son génie militaire, comme aiguisé par l’adversité, il livre une série de batailles souvent victorieuses qui ne l’empêchent pas d’être sans cesse débordé par le nombre.

La capitulation de Paris, le 31 mars, sonne l’hallali. Deux jours plus tard, le Sénat prononce la déchéance de l’Empereur. Quatre jours plus tard, il doit abdiquer sans condition. On lui accorde, imprudente dérision, la souveraineté de l’île d’Elbe.

Le 30 mai 1814, le traité de Paris conserve à la France ses frontières de 1792. Elle garde Mulhouse, Montbéliard, le Comtat Venaissin, une partie de la Savoie, les forteresses de Marienbourg, Philippeville, Sarrelouis et Landau, ainsi que la plupart de ses colonies à l'exception de l'île de France, de Sainte-Lucie et Tobago.

 

La France s’en sortait plutôt bien. Provisoirement, car le génie aventureux de Napoléon allait envenimer pour longtemps les rapports entre la France et l’Europe coalisée. 

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