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Le blog d'André Boyer

U3 en majesté

21 Avril 2013 Publié dans #INTERLUDE

 

Le 17 décembre dernier, je vous présentais les premiers pas de l’Université du Troisième Âge de Nice qui a finalement été créé en 1975. Si mes trois premiers blogs consacrés à l’Université du Troisième Âge de Nice (U3) ont pu faire croire à une œuvre individuelle, c’est à tort : U3 fut au contraire une œuvre totalement collective.

 

Feu-d-artifice-U3.jpgCertes, j’en revendique l’idée originelle, mais elle s'est ensuite construite autour de la réunion de femmes et d’hommes qui apportèrent leurs enthousiasmes et qui se traduisirent par un feu roulant de créations. 

Toute une équipe s’était spontanément constituée. Madame Jacqueline Marie doit être incontestablement citée en premier. Elle fut l’âme d’U3, depuis sa création et bien longtemps après que j’ai quitté la direction du navire. Généreuse, souriante et déterminée, incapable de la moindre compromission, ce fut la véritable héroïne de cette aventure. Olivier Roques, responsable des Amis de l’Université de Nice a permis de structurer U3 à ses débuts et de lui apporter le soutien d’un vaste réseau d’amitiés. Le Professeur Jean Poirier accueillit U3 dans le cadre du Centre Universitaire Méditerranéen et apporta toute son autorité intellectuelle au volet « culture » d’U3.  

U3 a, depuis le début, bénéficié d’un secrétariat à mi-temps. Pendant le temps de mes fonctions, trois d’entre elles, Maryse Chazarain, Anne Hautier et  Anne de Palmas se succédèrent à ce poste qui permettait tout simplement à U3 d’exister. 

De nombreuses personnes apportèrent leurs expertises et leur enthousiasme, pour les innombrables activités d’U3. Ce fut une époque d’invention et de création. Des cahiers trimestriels de grande qualité y furent publiés. Des rapports furent réalisés et diffusés sur le rôle du troisième âge dans la société d’aujourd’hui. On y vit aussi d’extraordinaires reportages, comme celui de Madame Lunel sur la Haute-Volta des années trente, reportage que je reprendrais dans un prochain blog.

J’ai à cœur de citer ici ceux des pionniers dont je me souviens, ceux qui ont organisé les premières formations, mesdames Arene, Bonnet, Brunel, Bugli-Lambert, Fossat, Guillement, Lambert Lunel, mesdemoiselles Medway et Lugan, messieurs Amar, Crosciani Leroy, Titz, Truptin, les professeurs Babeau et Biays. Naturellement, j’en oublie de nombreux puisqu’au moment où j’ai quitté ma fonction de chargé de mission, un millier de personnes participaient d’une manière ou d'une autre à U3. 

U3 fut pour mois l’occasion de multiples expériences, à commencer par une médiatisation importante, TV, radios, journaux. Je fus invité en Suède pour présenter cette innovation qui y était précisément née, sans que les Suédois en aient eu conscience. Je fus même invité par le Président de la République à l’Élysée et je reviendrais sur cette invitation dans un autre blog.

J’imaginais pour U3 un système de management adapté à l’inventivité des participants, avec des réunions mensuelles où les créateurs exposaient leurs projets avant de présenter les mois suivants l’avancement de ces derniers. Ainsi s’écartaient d’eux-mêmes les plus pusillanimes ou ceux dont les idées ne rencontraient que peu d’audience, sans que la direction d’U3 n’ait mis le moindre filtre préalable à leurs idées, car U3 c’était la vie, la création, pas la censure.

Trois filiales d’U3 furent créées à Cannes, Vence et Cagnes, mais aucune à Menton, alors que je pensais, à priori et à tort semble t-il, que c’était la ville idéale pour y proposer U3. 

Pourquoi l’avons-nous appelé Université du Troisième Âge et pas Université du Temps Libre, de l’Âge d’Or ou Inter-Âge comme aujourd’hui ? Parce que nous ne voulions pas escamoter la question de l’âge. Oui, les participants étaient vieux, parfois malades,  il nous arrivait d’apprendre le décès de certains d’entre eux, mais il fallait commencer par accepter le vieillissement comme le fondement de la condition humaine pour l’assumer, tout simplement.

Finalement, dans le bulletin inter U3 de septembre 1980, j’annonçais mon départ en ces termes :

« Cette année est aussi celle du changement de Chargé de Mission. Celui qui vous écrit a eu le privilège d’avoir contribué à la créer, avec vous tous évidemment. Il la quitte avec nostalgie, tant l’expérience a été enrichissante et pour tout dire, vraiment humaine. Mais il se refuse à toute tristesse car nous ne pouvons rien espérer de plus haut que de contribuer à la création d’un organisme vivant. Avec son nouveau Chargé de Mission, il continuera à se développer. Vive U3 1981 ! »

 

Je venais en effet de réussir le concours qui me permettait de devenir Professeur d’Université  et je rejoignais l’Université de Dakar au Sénégal. Mon ami Tony Tschaeglé devint Chargé de Mission  avant de céder à son tour sa fonction au Professeur Jean Michel Galy, Conseiller Municipal de la Ville de Nice.

 

U3 a vécu, longue vie à l’UNIA, dont chacun peut apprécier aujourd’hui, trente et un ans plus tard, la vitalité en parcourant la liste de ses animateurs et de ses programmes:  

http://unia.fr/

À l'époque, U3 ne disposait pas de ce moyen merveilleux de contact qu'est Internet...

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