À force de succès au Cepun...
8 Mai 2014 Publié dans #INTERLUDE
J’ai expliqué mes efforts pour lutter contre les forces conservatrices du Cepun. Nous avons donc agi.
La première tâche que j’assignais à mon équipe consistait à revoir la maquette graphique du Cepun. C’était une tâche complexe du point de vue technique, tout en n’étant pas spécialement susceptible de générer des difficultés avec la coriace Miss W., qui parvint tout de même à provoquer quelques tensions. Elle ne pût cependant empêcher la conception de documents lumineux et attractifs, qui furent abandonnés au profit des tristes plaquettes d’origine dès que je cessais d’être chargé de mission du Cepun. Plein succès donc, mais bien limité dans sa durée.
La seconde tâche consistait à obtenir que des salles disponibles en permanence soient affectées au Cepun, afin de pouvoir organiser des cours et des séminaires sans dépendre de la bonne volonté des services des emplois du temps des différents campus. Toutes trois réussirent, exploit considérable, à obtenir deux salles à l’entrée du campus Valrose qu’elles se chargèrent également d’équiper en matériel pédagogique moderne.
Le Cepun, grâce à elles, était désormais capable, avec une image moderne et des salles disponibles, de concurrencer les autres organismes de formation, publics comme les redoutables Greta du Rectorat ou privés comme la Formation Continue de la CCI.
Elles se mirent donc à prospecter et réussirent à arracher aux Greta la formation continue des infirmières, qui est aujourd’hui encore gérée par Asure Formation, l’organisme qui a succédé au Cepun.
Autant dire que ces succès dérangeaient beaucoup de monde, l’administration comme les concurrents du Cepun. Les uns et les autres n’étaient pas prés de convenir que ma petite équipe et moi-même avions raison mais plutôt que nous étions des gêneurs dont il fallait se débarrasser. En outre, j’observais que le Président de l’Université était de plus en plus réticent à me soutenir contre les tentatives de déstabilisation que je subissais en permanence, même si j'avais le soutien du Vice Président chargé du CEVU, François Gaymard, qui s'intéressait depuis longtemps à la Formation Continue.
En janvier 1979, j’avais enfin soutenu ma thèse et il fallait maintenant que j’assure la pérennité de ma carrière. Par ailleurs, un poste vacant de professeur était affecté au Cepun.
Si quelqu’un l’occupait, il serait naturel, sinon obligatoire, que son détenteur devienne à son tour Chargé de mission du Cepun…