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Le blog d'André Boyer

...Comment échouer au Cepun!

8 Mai 2014 Publié dans #INTERLUDE

 

Enfin, voici comment l’histoire se termina :

 

echouer.jpgIl se trouva justement qu’un professeur, après avoir passé quelque temps à l’étranger, cherchait un point de chute à l’Université de Nice. Il candidata sur ce poste qu’il obtint pour la rentrée 1979. Dés qu’il présenta sa candidature, on me suggéra avec, on s’en doute, la chaude recommandation de l’inusable Miss W., de lui abandonner la fonction de Chargé de Mission.

Je compris alors que je n’avais guère le choix qu’entre démissionner et être débarqué et que mes « succès » aggravaient plutôt mon cas qu’ils ne plaidaient en ma faveur. 

Je m’attendais naïvement à ce que le nouveau Chargé de Mission poursuive, ou soutienne du moins, le travail que j’avais accompli. C’était mal le connaître et il me faut avouer que, sur le coup, je fus surpris par son inconséquence vis-à-vis du Cepun et son incorrection à mon égard…

Pour excuser son comportement, il faut convenir qu’il se fichait comme d’une guigne du travail que nous avions accompli. Il ne voulait qu’un point de chute, la direction du Cepun ne l’intéressait pas, il l’abandonna d’ailleurs rapidement.

C’est pourquoi il laissa la vindicative Miss W. obtenir le licenciement de mes trois collaboratrices, malgré tous leurs mérites.

Il la laissa aussi remplacer la nouvelle maquette du Cepun par les anciennes, malgré les investissements importants qui lui avaient été consacrés.

Il la laissa abandonner les salles libres chèrement obtenues, malgré l’avantage considérable qu’elles représentaient pour l’organisation de ses formations et le coût de l’équipement des salles désormais dépensé en vain.

Pire encore, il accepta la partition du Cepun en autorisant l’IUT à créer un département de formation continue autonome, à la grande joie du rentier Karl  H.

Un vrai désastre pour le Cepun et un complet désaveu de notre action ! De tous nos efforts, il ne restait que le contrat avec les infirmières.

 

Il fallait donc que je me rende à l’évidence, en reconnaissant que j’avais échoué à changer l’organisation et le fonctionnement du Cepun.

 

Il ne me restait plus qu’à rendre les armes devant la triomphante Miss W.. Elle radieuse, moi piteux, nous nous quittâmes donc en septembre 1979 jusqu’à ce que, quinze ans plus tard, par une fin d’après-midi pluvieuse de novembre, je croise dans la pénombre la retraitée Miss W., toute menue, toute triste, toute fripée, toute repliée sur elle-même.

Le souvenir de mes combats d’antan avec cette furie resurgit brusquement dans ma mémoire. J’eus envie, non pas de l’étrangler, mais de lui serrer la main, ou même de l’embrasser en lui déclarant : « c’était le bon temps, miss W., vous vous souvenez ? » mais je n’en ai rien fait, par peur du ridicule ou, qui sait, d’un dernier sursaut de sa part qui la pousserait à me planter un canif entre les omoplates…

 

De toute façon, elle ne m’avait pas vu ou avait fait semblant…

 

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