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Le blog d'André Boyer

LA GUERRE DE TROIE N'AURA PAS LIEU

16 Juillet 2015 , Rédigé par André Boyer Publié dans #ACTUALITÉ

LA GUERRE DE TROIE N'AURA PAS LIEU

ET POURTANT, ELLE A BIEN EU LIEU…

 

Finalement, la guerre n’a pas eu lieu.

 

Le gouvernement grec a fini par capituler, en apparence. Pour un vaincu, il ne s’en sort pas trop mal puisque les vainqueurs lui verseront environ quatre vingt milliards d’Euros en trois ans. En échange de quoi, l’État grec abandonne sa souveraineté aux technocrates européens. Mais pas le peuple grec qui continuera à refuser de payer l’impôt.

Naturellement le plan « échouera » au sens où il n’est pas conçu pour rétablir l’économie grecque. Mais en attendant, les Grecs auront encaissé  tous ces milliards d’euros versés in fine par les contribuables européens.

Mais revenons au processus qui s’est déroulé sous nos yeux. Le 11 juin dernier, dans mon blog « L’étrangleur étranglé », j’écrivais en conclusion : « Par conséquent, sans être très imaginatif, on peut s’attendre à un accord sur une base officiellement assez défavorable au gouvernement grec que ce dernier, offusqué, soumettra à un referendum qui sera approuvé par les électeurs grecs, ces derniers étant supposés assez lucides pour comprendre que ce théâtre d’ombre destiné à abuser l’opinion européenne a besoin de leur participation pour que les flux financiers européens continuent de compenser les déficits de l’État grec. Ainsi le gouvernement grec sera dédouané par les électeurs du renoncement partiel à son programme, l’Union Européenne sera louée pour sa rigueur financière et les contribuables européens continueront à financer le déficit de l’État grec. »

C’est ce qui s’est passé, au détail près que les électeurs ont fait comprendre à leurs mandants qu’ils voulaient à la fois rester dans l’euro et ne pas subir de nouvelles mesures d’austérité. De leur côté, les dirigeants européens avaient besoin de faire croire à leurs opinions publiques respectives qu’ils s’agissaient de punir les Grecs par des mesures impératives d’austérité et la prise de contrôle du gouvernement  Syriza, coupable d’impertinence. L’idée d’étrangler les Grecs en fermant les banques était un excellent moyen pédagogique pour leur faire comprendre qu’ils n’avaient pas le choix.

Finalement, ces dirigeants européens « prêtent » l’argent, humilient les Grecs et prennent la responsabilité directe d’un nouvel échec, qu’ils vont piloter eux-mêmes.

Tant mieux pour les Grecs, qui bénéficient d’un sursis, jusqu’à la prochaine crise dans trois ans. À eux de s’en servir, je ne dirai pas comment. En attendant, l’éclatement de l’Europe que je craignais n’arrivera pas, du moins pas du fait de la Grèce. 

Le lendemain de cet accord officiellement imposé aux Grecs par des Européens floués, un autre accord, autrement important, a eu lieu qui était, lui, commandé par la géopolitique. Il permet à l’Iran de revenir en force dans le jeu mondial, du fait de la double volonté des autorités iraniennes et américaines.

C’est une grande date, ce 14 juillet 2015.

Les Iraniens vont voir leur niveau de vie progresser, les entreprises américaines et européennes vont coopérer avec les entreprises iraniennes, l’influence politique de l’Iran va grandir au Moyen Orient pour contrebalancer les tendances salafistes de l’Arabie Saoudite ainsi que la politique ambiguë de la Turquie. Quatre vingt millions d’habitants éduqués et unis dans cette région éclatée, représentent un poids considérable.

 

Tandis que les Européens se cantonnaient à une attitude de procrastination, un nouveau monde se levait au Moyen Orient. 

 

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