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Le blog d'André Boyer

CRISE ÉNERGÉTIQUE DANS LE MONDE

28 Janvier 2022 , Rédigé par André Boyer Publié dans #ACTUALITÉ

CRISE ÉNERGÉTIQUE DANS LE MONDE

L’augmentation soudaine du prix des différentes sources d’énergie en Europe résulte de la croissance de la demande dans le monde, mais également de règles spécifiques à l’Europe.

 

Fondamentalement, l’augmentation de la demande d’énergie est tirée par celle de la population mondiale, un milliard d’êtres humains de plus dans les dix prochaines années. Cette augmentation engendre des effets négatifs sur la qualité de vie de ces êtres humains, du fait de la détérioration de l’environnement et de la raréfaction de l’offre qui se traduit par la hausse des prix ou par le rationnement. Se pose dès lors la question de la répartition de la rareté de l’offre énergétique dans le monde.  

Pour analyser la situation actuelle, il faut pouvoir la situer comme un moment de rupture ou au contraire comme une période d’évolution dans le cadre de l’histoire de l’énergie utilisée au cours du temps par les sociétés humaines.

Depuis l'aube de la révolution industrielle, on a observé que la croissance économique et la demande d'énergie étaient liées. Le sont-elles toujours ? Certains veulent croire que non, estimant que les économies d’énergie seront à la fois nécessaires pour l’environnement et bénéfiques pour la croissance, mais rien ne laisse croire qu’il en sera ainsi pour les quelques dizaines d’années à venir.

En 1800, le combustible de choix était la biomasse, typiquement le bois des arbres abattus du fait des phénomènes naturels et des hommes. L’offre, tirée par la demande, augmentait, mais assez peu, de l’ordre de 1 % par an. Puis, au tournant du XXe siècle, la demande d'énergie s’est accrue rapidement. De 1900 à 1950, on se souvient que les chevaux ont cédé la place aux voitures, les lampes à huile à l'éclairage électrique et les glacières aux réfrigérateurs, toutes ces évolutions et d’autres doublant la demande d'énergie primaire.

Bien sûr, la biomasse ne suffisait plus à répondre à la demande d’énergie, mais l’on savait depuis le XIXe siècle y ajouter les combustibles fossiles, le charbon suivi du pétrole. L’énergie électrique, utilisée de plus en plus largement à partir des centrales à charbon et au fuel, comme des barrages hydro-électriques qui étaient des sources d’énergie sans impact sur les gaz à effet de serre quoique traumatisante pour les habitats et les paysages.

La poursuite de  l’accroissement mondial du niveau de vie, améliorant l’éclairage, multipliant les automobiles, renforçant le chauffage et la climatisation,  proposant toujours plus d’usages liés à Internet, a entrainé la nécessité de consommer toujours plus de charbon et de pétrole, d’installer toujours plus de barrages hydro-électriques et d’y ajouter des centrales au gaz et des centrales nucléaires, ces dernières suscitant la crainte de risques catastrophiques provoqués par leurs éventuels dysfonctionnements et par une pollution à très long terme de l’environnement du fait de leurs déchets.

Progressivement, alors que la découverte de toujours plus de gisements pétroliers et gaziers faisait baisser le prix de l’énergie, encourageant sa consommation et décourageant la recherche sur les énergies alternatives, qu’elles soient nucléaires ou renouvelables, on s’est avisé progressivement durant le demi-siècle que l’utilisation du charbon, du pétrole et dans une moindre mesure du gaz polluait. On a alors commencé, plus ou moins timidement selon les régions, par produire à l’aide de panneaux solaires, dont le coût reste élevé du fait de leur processus de production et des éoliennes dont on découvre déjà les limites.

Pendant que cette prise de conscience écologique s’affirmait, la Chine ne trouvait rien de mieux que de faire bondir la croissance mondiale qui atteint désormais, hors crise du Covid, 4% par an, faisant corrélativement grimper la consommation d’énergie au même taux.

Nous en sommes là, en ce début 2022. L’énergie manque dans le monde. Les prix du pétrole, du gaz et donc de l’électricité montent. On sait, mais ce ne sera qu’une accalmie saisonnière, que l’arrivée du printemps devrait résorber provisoirement une partie de la demande, mais six mois plus tard, la demande retrouvera un niveau encore plus élevé qu’aujourd’hui. 

 

En Europe, il n’y a pas de pénurie de produits énergétiques pour le moment, ce qui n'a pas empêché une brusque montée des prix, plus spectaculaire qu'ailleurs...

 

À SUIVRE

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