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Le blog d'André Boyer

LE DÉBARQUEMENT À L'ANSE-AU-FOULON

28 Septembre 2018 , Rédigé par André Boyer Publié dans #HISTOIRE

LE DÉBARQUEMENT À L'ANSE-AU-FOULON

 

Il y eut un petit aléa en ce qui concerne l’arrivée des barques vers l’Anse-au Foulon, qui ne remis cependant pas en cause le succès du débarquement.  

 

La marée poussa les embarcations de soldats plus loin que Wolfe l'avait prévu, ce qui fait qu’elles touchèrent la rive un peu en aval de l'Anse-au-Foulon. Le chaland de tête, commandé par le lieutenant Gordon Skelly, toucha terre le premier.

Il était précisément 4 h 07. Un premier détachement de 24 soldats volontaires de l'infanterie légère mit pied à terre. Ils coururent sur la grève en direction de l’ouest pour rejoindre le chemin de l'Anse près du ruisseau Saint-Denis, tandis qu’un autre groupe, conduit par le lieutenant-colonel William Howe et Simon Fraser, escaladait la falaise pour surprendre le groupe de Vergor.

L'Anse-au-Foulon  et l'Anse des Mères sont deux petites anses  situées au pied de ravins, le long desquels se trouve un chemin qui monte du fleuve jusqu’en haut des falaises, hautes de 55 mètres. De là, on atteint les plaines d'Abraham, à 20 minutes de marche de la ville de Québec.

Les deux anses ont été reconnues par les défenseurs de la ville comme de possibles lieux de débarquement. En juillet, l'officier Lapause inspecte l'Anse-au-Foulon et suggère un épaulement  traversant le chemin de part en part pour défendre le lieu. L'endroit demeure sans défense jusqu'au 19 juillet, date à laquelle des sentinelles aperçoivent les quatre navires de guerre britanniques qui sont passés à l'ouest de Québec durant la nuit.

Cela amène une réaction des Français : le matin du 20 juillet, quelque 1200 soldats réguliers et miliciens, épaulés par 200 cavaliers sont stationnés sur le promontoire de Québec. Le capitaine François-Marc-Antoine Le Mercier, ingénieur et commandant d’artillerie, est dépêché sur les lieux avec deux canons et un mortier qu'il utilise pour monter une batterie à Samos, à l'ouest de l'Anse-au-Foulon. La batterie est mise à l'essai le jour même et les artilleurs réussissent à toucher le HMS Squirrel. Cette batterie est ensuite renforcée : en septembre, elle comprend trois canons de 24 livres et un mortier de 13 pouces servis par 30 soldats du Régiment du Languedoc commandés par le capitaine François-Prosper de Douglas.

De plus, à partir du 7 août, le colonel Louis-Antoine de Bougainville  est chargé de la défense de la rive nord, entre Québec et la rivière Jacques-Cartier, une zone qui comprend l'Anse-au-Foulon. Des renforts lui sont envoyés  le 3 septembre, lorsque Montcalm constate l'évacuation du camp de Montmorency par les Britanniques. Bougainville se trouve alors à la tête de 2 200 hommes.

Le 12 septembre, 280 soldats sont cantonnés dans une série d'avant-postes entre l’Anse des Mères et la Rivière du Cap Rouge. Plus précisément, à l'entrée du chemin, la Coulée Saint-Denis, qui descend vers l'Anse-au-Foulon, le capitaine Louis du Pont Duchambon de Vergor, le même qui a fait face sans succès aux Anglais quatre ans auparavant au fort Beauséjour, commande un avant-poste d’une centaine d’hommes, qui sont réduits à une quarantaine cette nuit là en raison des moissons. À l'anse des Mères même, un jeune homme, Lafontaine est à la tête de 15 ou 20 hommes et le chemin qui descend jusqu'à la grève est barré à 35 mètres au-dessus du fleuve par un abattis et une tranchée.

Au moment où le groupe de barques transportant la première vague de soldats, arrive à proximité de l'Anse-au-Foulon, les soldats français postés au sommet des falaises tirent dans l'obscurité en direction des barques échouées sur la grève, puis, peu de temps après, l'artillerie de Samos entre en action.

 

Les soldats français ne restèrent donc pas inactifs, mais ils ne parvinrent pas à éviter, ni que les Anglais débarquent à l’Anse-au-Foulon, ni  qu’ils atteignent les plaines d’Abraham... 

 

 

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