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Le blog d'André Boyer

L'INTERVENTION DE L'HOMME DANS LE CLIMAT

27 Janvier 2018 , Rédigé par André Boyer Publié dans #PHILOSOPHIE

L'INTERVENTION DE L'HOMME DANS LE CLIMAT

 

S’il y a toujours eu des changements climatiques au cours de l'histoire de la Terre, l'augmentation récente de la température de l'atmosphère et de la quantité de gaz à effet de serre est inédite.

En effet la température moyenne de la Terre  a augmenté de 0,85°C depuis 1880, alors que depuis dix mille ans, la température globale est restée relativement stable. Même si on ne sait pas encore dans quelle proportion cette augmentation de température doit être attribué à des causes naturelles ou à l’activité humaine, on peut attribuer en partie le réchauffement actuel de la Terre à la révolution industrielle, puisque depuis deux siècles l'homme brûle à grande échelle des combustibles fossiles comme la houille, l'essence, le diesel, le mazout et le gaz naturel qui tous libèrent du CO2 dans l'atmosphère.

De même, la concentration en CO2 dans l'atmosphère est passée  de 280 ppm (parties par million) en 1850 à environ 400 ppm aujourd'hui, soit une augmentation de près de 40% en un siècle et demi. On sait que cette concentration accrue de gaz à effet de serre dans l'atmosphère, que n’arrivent pas à absorber les océans et la biomasse, renforce l'effet de serre naturel par un effet de serre anthropique.

Le problème est que l’augmentation du CO2 dans l’atmosphère provoque un effet de serre en spirale : il entraine en effet une augmentation de la température de la Terre et cette dernière provoque à son tour une augmentation du CO2 qui entraine à son tour une augmentation de la température et ainsi de suite. Il ne suffit donc pas d’arrêter d’envoyer du CO2 dans l’atmosphère, il faut inverser le processus en réduisant la proportion de CO2 pour parvenir à stabiliser  la température de l’atmosphère.

Or l’homme injecte actuellement chaque année 30 giga tonnes de CO2 dans l’atmosphère. Une partie de ce CO2 est absorbé par les océans mais en provoquant leur acidification et une autre partie est transformée en biomasse via la photosynthèse par des forêts dont la surface est en voie de réduction. Or le CO2 n’est pas le seul gaz à effet de serre.

Déjà la vapeur d’eau provoque naturellement un effet de serre, mais il faut y ajouter le méthane, le protoxyde d’azote, l’ozone et les CFC.  

Le méthane est libéré par l’extraction du pétrole et du gaz, les incendies volontaires des forêts tropicales, la fermentation des décharges organiques, la riziculture et la fermentation de la nourriture absorbée par les ruminants. Il en résulte que la concentration du méthane a plus que doublé depuis le début de la période industrielle. Or, en tant  que gaz à effet de serre, le méthane est vingt fois plus puissant que le CO2, si bien qu’on lui attribue 15% du réchauffement de la Terre depuis un siècle.

Le protoxyde d’azote (NO2) est libéré lors de l’inflammation de combustibles fossiles et par la production et de l’utilisation des engrais chimiques. Son potentiel de réchauffement est considérable, puisqu’il est 310 fois plus élevé que celui du CO2.  Plus rare que le méthane, il se maintient en revanche beaucoup plus longtemps dans l’atmosphère, un siècle et demi contre dix ans pour le méthane.

Le rôle de l’ozone (O3) dans le réchauffement climatique varie en fonction de l’altitude à laquelle on le trouve. Dans la troposphère, c’est un gaz à effet de serre, nocif pour la vie en cas de fortes concentrations, alors que dans la stratosphère, il protège la Terre contre les rayonnements ultraviolets du Soleil. En 1985, on a découvert un trou dans cette couche d’ozone qui avait été dégradée par les CFC (chloroflurucarbones) au dessus de l’Antarctique. Les gaz à effet de serre de la famille des CFC, avaient en effet un potentiel de réchauffement considérable ; celui du dichlorotrifluoroéthane était dix mille fois plus important que le CO2, où il persiste quelques milliers d'années dans l'atmosphère avant d'être dégradé…

Aussitôt, l’usage des CFC a été interdit par le protocole de Montréal, mais la couche d’ozone n’a pas encore été réparée, ce qui continue à accroitre la température de la Terre et, par un nouvel effet en spirale, à ralentir la réparation de la couche d’ozone.

 

Il ne fait donc aucun doute, sauf pour ceux qui pensent que l’homme, par nature, n’a aucune responsabilité vis à vis de son environnement, que l’activité industrielle a un impact de plus en plus significatif sur l’atmosphère terrestre, sa température et sa composition.

À SUIVRE

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