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Le blog d'André Boyer

LA BATAILLE NAVALE DE NEUVILLE

23 Août 2019 , Rédigé par André Boyer Publié dans #HISTOIRE

L'ATALANTE AU PRISE AVEC DEUX FRÉGATES ANGLAISES

L'ATALANTE AU PRISE AVEC DEUX FRÉGATES ANGLAISES

 

Levis ne savait pas que la Marine Royale n’avait plus, provisoirement, les moyens de disputer les mers à la Navy. 

 

Il fut donc déçu de voir apparaitre le 9 mai 1760 devant Québec un navire britannique. Mais il ne se découragea pas, attendant toujours l’apparition de navires français chargés de renforts. Il ouvrit le feu sur Québec avec son artillerie le 11 mai à partir de Beauport. Puis, le 15 mai, trois autres vaisseaux britanniques furent en vue. Le 16 mai, ces trois vaisseaux cherchent à détruire les frégates françaises qui soutiennent le siège. 

Levis ne s’obstine pas, il lève le siège et fait retraite vers l’ouest.  Pendant ce temps, une bataille navale, la bataille de Neuville, oppose quatre navires français et les vaisseaux anglais qui viennent d’arriver en face de Québec. 

Ces quatre navires commandés par Jean Vauquelin, deux frégates, l’Atalante et la Pomone, ainsi que deux flûtes, la Pie et la Marie, avaient hiverné près de Sorel. Au printemps de 1760, elles avaient transporté les munitions de l'armée à proximité de Québec, afin de hâter la marche des troupes. Peu après la victoire de Sainte-Foy, les navires s'étaient ancrés à proximité de Québec pour participer au siège. 

Lorsque le premier navire anglais, la frégate Lowestoft, arrive le 9 mai 1760, son capitaine, Deane, prend conscience de la précarité de la position de Murray, Lévis poursuivant activement le siège de Québec. Il décide d’envoyer à la nuit un sloop armé, le Racehorse, à la rencontre du reste de la flotte anglaise, qui n'est pas au courant de la situation.  

Les deux navires britanniques qui arrivent le 15 mai, le Vanguard, un navire de ligne, commandé par Robert Swanton et la frégate Diana commandé par le capitaine Schomberg, se préparent visiblement à attaquer les navires et les troupes françaises. Aussi, le 16 mai, Levis lève le siège pour sauver le matériel de l'armée tandis que l’Atalante et la Pomone appareillent. Les trois navires anglais leur donnent la chasse, mais la Pomone, prise sous un coup de vent, s'échoue à l'Anse-au-Foulon. Vauquelin, voyant que l’ennemi rattrape rapidement l’Atalante et les petits bâtiments, ordonne à ces derniers d'aller s'échouer dans l'entrée de la rivière du Cap-Rouge où ils seront récupérés le lendemain. 

Le Vanguard concentre ses coups contre les retranchements et les équipements de l'armée à Anse-au-Foulon. Les deux autres navires continuent à poursuivre l’Atalante, qui canonne en retraitant et dont la seule perspective est de se saborder assez près du rivage pour sauver l'équipage. Deux endroits sont désignés par le pilote, Portneuf à cinq lieues et Pointe-aux-Trembles, deux lieues en avant. Vauquelin opine pour le second site, sachant qu'il sera rejoint bien avant Portneuf et qu’aller plus loin reviendrait à indiquer aux navires anglais le chenal à suivre. 

L’Atalante est donc lancé à la Côte par Vauquelin, près du moulin de la Pointe-aux-Trembles. Les deux frégates anglaises se placent à demi-portée de canon et tirent 850 coups de canon au total sur la carcasse de l’Atalante, dont les artilleurs répliquent, tandis que Vauquelin prépare l'évacuation des marins. L'eau qui monte dans le navire rend inutilisables les quatre derniers barils de poudre et les hommes en sont réduits à s'armer de mousquets. Comme l'eau continue de monter dans la cale pour atteindre huit pieds et que la frégate penche sur le côté́, le plat-bord au niveau de l'eau, Vauquelin décide d'abattre le mâde misaine afin de rétablir l’horizontalité du bateau. 

Les Anglais continuent de canonner les marins qui débarquent et lorsqu'ils constatent que l’Atalante ne tire plus depuis longtemps, ils envoient des chaloupes à bord où ils trouvent encore onze personnes, dont six marins. Vauquelin fut fait prisonnier avec les sieurs Sabourin et Thomas, lieutenants, Deshaix, enseigne, Chaumillon, écrivain, et le sieur Bossens, aumônier. Ils furent conduits à̀ bord du Diana et du Lowestoff

L’Atalante, avec ses vingt deux canons, finit par couler et le Lowestoff, endommagé et pris dans une tempête de vent, chassa sur son ancre et coula non loin de l’Atalante le 18 mai, si bien que les passagers et l'équipage durent être transféré́s sur le Diana.

 

Désormais, la Marine Royale n’avait pratiquement plus de navires à opposer à la British Navy entre Québec et Montréal. 

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