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Le blog d'André Boyer

UNE BATAILLE PERDUE D'AVANCE

2 Décembre 2018 , Rédigé par André Boyer Publié dans #HISTOIRE

UNE BATAILLE PERDUE D'AVANCE

 

Les premiers soldats français s'arrêtent à cent vingt mètres de la ligne adverse d’où ils se mettent à tirer sans ordres, à une distance trop grande pour avoir un impact.

 

Les premiers soldats français à avoir rechargés leur arme, foncent sur l'ennemi à nouveau et s'arrêtent à 25 ou 35 mètres de la ligne adverse. Pendant quelques minutes, les deux lignes se regardent sans tirer. Du côté français, cette pause permet aux hommes les plus en arrière de rattraper les plus en avant. Ils ne parviennent cependant pas à reformer leurs rangs initiaux et restent organisés en trois groupes compacts, deux à l'extrémité nord et un au sud de la ligne britannique, ce qui fait que les 43e et 47e régiments, au centre de la ligne britannique, n'ont toujours pas de soldats français en face d'eux.

À l'approche des Français, les lignes britanniques se préparent à tirer. Wolfe avait mis au point une méthode de tir qui prévoyait que le centre, en l’occurrence les 43eet 47erégiments d'infanterie, devait faire feu lorsque l’ennemi s’approcherait à moins de vingt sept mètres. Wolfe a aussi ordonné à ses soldats de charger leurs mousquets avec deux balles. 

L'armée française envoie une première salve à une distance suffisamment rapprochée pour être mortelle. Ce faisant, les soldats français concèdent l'avantage aux soldats d'en face qui ont le temps de bien viser pendant que les autres rechargent leurs fusils.

Le Capitaine John Knox, servant avec le 43erégiment, écrit dans son journal que, lorsque les Français sont à portée de main, le régiment « leur a envoyé avec le plus grand calme, la plus forte décharge proche que j'ai jamais vue. Après ce premier tir, les lignes britanniques ont avancé de quelques pas vers les troupes françaises encore sous le choc et leur ont envoyé une deuxième décharge, qui a entrainé leur repli. 

Au centre, les 43e et 47e régiments s'avancent et tirent respectivement sur la gauche et sur la droite. Les deux lignes ennemies échangent des tirs pendant un quart d’heure. À l'approche de l'infanterie française, les canons de York positionnés aux extrémités de la ligne britannique cessent de lancer des boulets et les remplacent par de la mitrailledans un grand nuage de fumée.

Rapidement, au nord de la ligne, les soldats du Languedoc et de La Sarre se replient, suivis par ceux de la Guyenne et du Béarn. Le Royal-Roussillon bat aussi la retraite par la suite.

Wolfe s’était positionné avec les Grenadiers du 28erégiment et de Louisbourg sur une colline pour observer la bataille. Mais ils étaient harcelés par les troupes canadiennes et indiennes qui les visaient de flanc.  Il avait été touché au poignet au début du combat, mais il avait enveloppé la blessure et continué. Le commandant du régiment de Louisbourg, James Henderson, rapporte qu’après avoir donné l’ordre d’ouvrir le feu, Wolfe a été touché par deux coups de feu, l’un au bas de l’estomac et l’autre à la poitrine et il est mort rapidement.  

Wolfe mort et plusieurs officiers importants blessés, les troupes anglaises se sont lancées dans une poursuite désordonnée des soldats français qui battaient en retraite. Ils tirent leurs dernières balles, fixent leurs baïonnettes et se lancent à la poursuite de leurs adversaires. Le 78eHighlanders, qui n'ont pas de baïonnettes, jettent les fusils au sol et sortent leurs épées claymores, mais sont stoppés par des tirs intenses provenant d’une batterie flottante qui protégeait le pont sur la rivière Saint Charles.  

Au Nord, les soldats qui ne courent pas assez vite sont faits prisonniers ou tués à coup d'épée. Les 47e et 58e régiments chargent les fuyards français avec le 78e jusqu'au-delà des Buttes-à-Neveu. 

Au sud, les 28e et 43e chargent jusqu'aux remparts de Québec, mais sont arrêtés par l’artillerie de la ville qui tire à  mitraille.

En outre, les soldats du 78e Highlanders doivent se replier pour faire face aux Canadiens et Amérindiens qui continuent à tirer depuis la lisière des bois au Nord autour de la Butte-à-Neveu. 

 

En effet, tous les hommes ne fuient pas jusqu'aux portes de Québec...

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