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Le blog d'André Boyer

interlude

SORTIR DE L'IUT

7 Octobre 2019 , Rédigé par André Boyer Publié dans #INTERLUDE

SORTIR DE L'IUT

En poste à l’IUT de Nice de décembre 1983 à août 1987, une période fort riche d’enseignements, je ne me suis pas cantonné à mon enseignement dans le département TC.  

 

À l’IUT même, j’ai donné pendant quelques années des cours en anglais sur le thème de l’intégration économique à des étudiants issus de Penn State University. Ce fut l’occasion de redécouvrir, après mes expériences d’Albany et de Philadelphie, l’absence totale de culture des étudiants américains qui, alors que je leur donnais ce cours, ignoraient toujours dans quel pays et sur quel continent se trouvait la ville de Nice ! 

En compensation, reconnaissants sans doute de leur avoir révélé qu’il existait d’autres sociétés qu’américaine, ils me délivrèrent des satisfécits outranciers sur la qualité de mon cours, satisfécits que j’ai longtemps affichés sur les murs de mon bureau afin de faire enrager mes collègues.  

Pendant ces années IUT, je n’ai pas abandonné l’Afrique. Pendant quelques années, j’ai pu donner des cours de Méthodes Quantitatives de Gestion à la Faculté de Sciences Économiques de Yaoundé, mais aussi de Marketing à la Faculté de Sciences Économiques d'Abidjan. Ce maintien des liens avec l’Afrique s’exprima de manière tangible par la création et l’animation du Laboratoire de Gestion et Cultures Africaines, en collaboration avec Alain Billon, qui perdurera huit ans, de 1983 à 1992. J’ai rendu compte de ces activités précédentes dans les billets qui traitent de mon expérience africaine. 

À partir de 1985 et durant trois années, je fus désigné comme Président du Jury « Gestion Publique » de l'ENA. Cette désignation ne devait rien au hasard ni à ma réputation universitaire. Simplement, Alain Billon, qui codirigeait avec moi le Laboratoire de Gestion et Cultures Africaines, était devenu Directeur des Études de l’ENA et m’avait demandé comme un service d’exercer cette Présidence, d’ailleurs correctement rémunérée. 

Il s’agissait de se réunir avec les membres du jury, des anciens de l’ENA qui exerçaient des fonctions de responsabilité, pour choisir un sujet, qui faisait l’objet d’âpres débats. Car il s’agissait d’obliger les futurs Énarques à prendre la mesure de leurs responsabilités en les forçant à exprimer leurs choix et à prendre des décisions dans le cadre de l’examen final de Gestion Publique

J’ai pu ainsi vérifier au cours des débriefings qui suivirent la correction des copies, qu’en effet la grande majorité d’entre eux renâclaient à énoncer une décision, ce qui ne m’a que modérément étonné. J’ai aussi constaté que le niveau des copies, à la sortie de l’ENA, était faible, à peine au niveau d’une licence, sauf pour quelques brillantes exceptions.

Au bout de trois  années, je me suis lassé de l’exercice et j’ai passé le relais. 

Ègalement en 1985, le professeur Jacques Lebraty, Directeur de l’IAE de Nice, joua un rôle important pour la suite de mes activités universitaires. D’une part, il me coopta en tant que membre de la Commission Consultative Nationale Tunisienne en Sciences de Gestion et d’autre part il soutint ma candidature comme chargé de cours au National Management Training Centreà Pékin, pour un cours de Business Statistic

 

Dans mon prochain billet de souvenirs, je présenterai cet enseignement à Pékin, qui fut pour moi une expérience déterminante pour mes projets universitaires.  

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