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Le blog d'André Boyer

LESBOS

13 Août 2015 , Rédigé par André Boyer Publié dans #ACTUALITÉ

LESBOS

LESBOS, UNE ÎLE BIEN TRANQUILLE.

 

En juin 2015, 15254 migrants sont arrivés sur l’île Grecque de Lesbos située à quelques kilomètres des côtes turques, alors qu’il en était arrivé 921 en juin 2014.

 

Seize fois plus.

Certains jours, ce sont 1500 personnes qui débarquent dans l’île. Ils arrivent à toute heure, à bord d’embarcations gonflables qui sont supposées en transporter 15 au maximum. Mais ils sont parfois 40 dans ce type d’embarcation. Ils arrivent de Turquie où ils ont payé aux organisateurs 1000 euros la place sur le bateau, ou plus s’ils tiennent à disposer d’un gilet de sauvetage.

La distance entre la Turquie et Lesbos est de l’ordre de 5 kilomètres, mais il leur faut souvent des heures pour traverser parce que les embarcations sont surchargées. La nuit, ils finissent frigorifiés, le jour ils sont brûlés par le soleil et souvent ils embrassent le sol en arrivant. On voit ainsi arriver une jeune femme syrienne avec ses deux enfants, professeur à Damas, qui en  24 heures a fait le voyage en taxi de Damas à Beyrouth puis en avion de Beyrouth à Istanbul avant de monter sur un bateau avec ses deux enfants pour atteindre Lesbos. «  Maintenant, j’ai un futur », dit-elle.

Une fois qu’ils ont abordé, les migrants doivent marcher prés de 50 kilomètres pour se faire enregistrer dans le port de Mitilini, où se trouvent les autorités administratives de l’île. Les routes de Lesbos sont pleines de migrants qui marchent nuit et jour pour rejoindre Mitilini. Les résidents de l’île sont catastrophés, car ces vagues de migrants arrivent au plus mauvais moment de l’année. La saison touristique bat son plein, il faut absolument que les clients des hôtels et des restaurants ne se rendent compte de rien. Lesbos doit toujours être Lesbos, même si les plages du nord de l’île sont couvertes de bateaux dégonflés et de gilets de sauvetage abandonnés.

La majorité des arrivants sont syriens, vingt pour cent sont afghans, les autres arrivent de Somalie, du Congo, d’Erythrée ou du Pakistan. Ils ne restent pas longtemps sur l'île. Les autorités s’arrangent pour leur fournir des papiers afin qu’ils puissent prendre un ferry pour le continent, c’est-à-dire la Grèce continentale. De là, la plupart d’entre eux comptent sortir de Grèce, traverser la Macédoine, la Serbie et la Hongrie pour atteindre l’Autriche.

Beaucoup espèrent pouvoir aller en Allemagne, en Grande-Bretagne, en Suède, au Danemark ou en Norvège. 

 

Un été bien tranquille...

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