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Le blog d'André Boyer

Merci, Steve.

30 Août 2011 Publié dans #ACTUALITÉ

D’accord, l’actualité c’est celle de la Libye et de la Syrie, des dettes européennes, de la perte du triple A, des émeutes de Londres ou du lamentable feuilleton DSK, mais aujourd’hui je préfère écrire sur Steve Jobs. 

Steve-Jobs.jpegL’autre jour, à 56 ans, le génial fondateur d’Apple, Steve Jobs, s’est retiré, sans doute vaincu par la maladie. Je voudrais le remercier: depuis que j’ai des ordinateurs, je n’utilise que les siens. Je me demande d’ailleurs comment on peut continuer à se servir d’autres ordinateurs tant le sien me paraît bien supérieur, sauf à invoquer pitueusement la difficulté à changer de système. Longtemps, j’ai cru que je n’étais qu’un marginal nostalgique qui ne pouvait pas avoir raison contre 97% des gens et puis, ces dernières années, tout le monde s’est mis à utiliser des produits Apple. La firme, sous sa géniale impulsion est du coup devenue la première entreprise du monde, si on s’en réfère à sa valeur sur le marché : à ce jour, Apple a vendu grâce à lui 314 millions d’Ipod, 129 millions d’Iphone, 30 millions d’Ipad. 

Qui est-il donc ce Steve Jobs, qu’a t-il à nous apprendre, cet homme qui a su rassembler en lui la créativité d’un visionnaire et l’esprit de décision d’un joueur de poker ? On peut le découvrir en regardant, grâce à You Tube, le discours qu’il a prononcé devant les étudiants diplômés de l’Université de Stanford, le 14 juin 2005. 

Que leur dit-il ?

À ces étudiants si fiers de leurs diplômes, il commence par leur expliquer que lui, il n’a jamais été diplômé par sa propre université, Reed College, parce qu’il avait trouvé ennuyeux leurs cours obligatoires. Alors, au bout de six mois, il ne s’était mis à suivre que les cours qui l’intéressaient, comme la calligraphie par exemple, dont il s’était servi, dix ans plus tard, pour définir le design de son premier ordinateur. 

Quelques années plus tard, il fonde Apple dont il est évincé, à 30 ans, par l’adjoint qu’il avait lui-même recruté. C’est la vie : il est brisé, dévasté et il ne lui reste plus qu’à repartir de zéro. Steve Jobs découvre alors que « la lourdeur de la réussite avait été remplacée par la légèreté d’être à nouveau un débutant sûr de rien. Cela m’a libéré pour entrer dans l’une des périodes les plus créatrices de ma vie ». Il aura une revanche complète, il reprendra les rênes d’Apple, il aura de plus en plus de pouvoir, ses limites sembleront se fondre avec l’horizon. Mais le sort n’en a pas fini avec lui : un an avant son discours, il y a 7 ans, il découvre qu’il est atteint d’un cancer dont on lui apprend qu’il ne lui laisse que quelques années à vivre. Personne n’est un surhomme.

C’est pourquoi il se met soudain à entretenir ces étudiants d’un sujet auquel ils ne veulent en aucune manière penser, eux qui ont toute la vie devant eux, la mort : « Personne ne veut mourir et pourtant la mort est la destination que nous partageons tous. C’est très bien comme ça, parce que la mort est la meilleure invention de la vie. C’est l’agent du changement, car ça déblaye l’ancien pour faire place au neuf. » Puis il s’adresse à nous tous : « Puisque votre temps est limité, ne gâchez pas votre vie en essayant de vivre celle des autres. Ne vous enfermez pas dans le dogme qui postule qu'il faut  vivre en fonction des pensées des autres. Ne laissez pas le bruit de l’opinion des autres étouffer votre propre voix intérieure. Ayez le courage de suivre votre cœur et votre intuition et n’oubliez pas que tout le reste, succès, réputation, richesse, n’est que secondaire. »

Il termine en évoquant le dernier numéro d’un magazine des années 60, sur lequel les rédacteurs avaient fait leurs ultimes recommandations à leurs derniers lecteurs fidèles : "stay hungry, stay foolish". Maintenant que vous êtes diplômés, leur dit Steve Jobs, je vous laisse ces quatre mots comme feuille de route pour la nouvelle vie qui s’ouvre devant vous. Il le leur répète encore une fois en conclusion : "stay hungry, stay foolish." 

C’est bien ce qu’a su conserver en lui Steve Jobs, avoir toujours envie, rester toujours un peu fou. Et c’est ce que je nous souhaite pour demain à nous tous, ne pas nous épuiser à vivre la vie des autres, ce qui nous permettra de continuer à avoir faim de vivre et nous donnera les moyens d’être un peu fous…

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B
<br /> <br /> Laisser une trace de sa vie, c'est d'abord exister et non pas s'aligner sur ce que veulent les autres. Ensuite, ce qu'il restera de nous ne dépend pas de notre volonté...<br /> <br /> <br /> <br />
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N
<br /> Ce qui sur c'est que steve jobs sera tjrs present à travers son histoire,ses produits... La mort ne m'a jamais terrifié' mais ce qui me fait peur c'est mourir sans rien laisser derrière moi, a ce<br /> moment la, quel aurait été mon utilité dans cette vie...<br /> <br /> <br />
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G
<br /> Mille mercis André pour tous vos textes et celui ci me parle davantage; I guess I must go ahead and try to live my own life, keep holding fast to my dreams even if at times life seems too<br /> comfortable--most peuple don't know There are Angels whose only job is to make sure you don't get too comfortable & fall asleep & miss your life. Many thanks for the reminder & Hope to<br /> see you soon Geraldine<br /> <br /> <br />
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A
<br /> <br /> A very touching commentary. I guess I need to go back and rewatch that speech. It's so easy to live the life that others approve of--the problem with that is that you forget to live your own.<br /> <br /> <br /> <br />
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C
<br /> <br /> André,<br /> <br /> <br /> je ne peux que partager tes lignes au sujet de Steve en ajoutant simplement a tes 4 mots deux autres "be yourself"<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> A bientôt<br /> <br /> <br /> <br />
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