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Le blog d'André Boyer
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PARTOUT DES INCENDIES À ÉTEINDRE

20 Juillet 2025 , Rédigé par André Boyer Publié dans #HISTOIRE

L'ARTILLERIE À WAGRAM

L'ARTILLERIE À WAGRAM

À vouloir dicter sa volonté à toute l’Europe, Napoléon s’englue dans le piège espagnol et perd la main.

 

Pour la première fois, ses troupes doivent capituler à Bailén, qui plus est face à des troupes irrégulières qui font prisonniers dix mille soldats français. Pour exploiter la situation, les Anglais font débarquer Wellesley, le futur Wellington, avec quinze mille hommes au sud de Lisbonne.

Napoléon se heurte au peuple espagnol qui ne veut ni de la République, ni des troupes étrangères, ni des Français, tandis que les guerres que doit livrer Napoléon contre le reste de l’Europe limitent les effectifs qu’il peut opposer aux guérillas.

Napoléon le sait mais il ne peut pas faire marche arrière. Il essaie d’obtenir la paix avec la Russie en signant un accord le 12 octobre 1808 à Erfurt. Talleyrand continue à manœuvrer contre Napoléon : c’est lui qui a incité Napoléon à entrer en Espagne et il commence à pousser Alexandre à résister à Napoléon qui ne reste pas inactif.  

Il pénètre en Espagne à la tête de la Grande Armée avec laquelle il fonce sur Madrid en renversant tout sur son passage à la tête de ses cent cinquante mille hommes qui bousculent les vingt mille soldats et paysans espagnols massés à Burgos, puis les quarante-cinq mille hommes rassemblés à Tuleda. À Madrid, il abolit aussitôt l’inquisition, supprime les couvents et les droits féodaux, mais n’y reste guère après avoir tenté sans succès d’encercler les Anglais de Moore.

Mais l’année 1809 le voit contraint de courir éteindre les incendies qui s’allument un peu partout. Le 17 janvier, Napoléon quitte l’Espagne pour préparer la guerre contre l’Autriche qui est en train de mobiliser. Après une campagne éclair, il entre dans Vienne le 13 mai, mais il lui faut encore livrer une dure bataille à Wagram, qu’il ne remporte qu’au prix de lourdes pertes : après une énorme bataille d’artillerie, on relève trente-quatre mille morts chez les Français et cinquante mille chez les Autrichiens !

Un nouveau traité est imposé à l’Autriche qui perd tout accès à la mer, doit payer 85 millions de florins d’indemnité et limiter ses troupes à cent cinquante mille soldats. De plus, les États Pontificaux sont occupés, le Pape est arrêté et enfermé à l’évêché de Savone.

Pendant ce temps, la guerre continue en Espagne, le siège et la prise sanglants de Saragosse par Lannes n’y changeant rien. En outre, Wellington s‘installe durablement au Portugal.

L’année 1810 est celle où Napoléon croit régler en même temps la question autrichienne et sa succession dynastique en épousant Marie Louise d’Autriche. Il voit cependant un ennemi de plus surgir au Nord, avec le couronnement de Bernadotte en Suède.

Un fils lui naît en 1811, lui redonnant le moral. C‘est sans doute pourquoi il envoie Masséna au Portugal piétiner devant les défenses de Wellington, plutôt que de régler le problème lui-même. Pendant ce temps, Alexandre et ses généraux méditent une revanche militaire, animés par la crainte d’une résurrection d’une Pologne indépendante et hostile à la Russie. 

À peine commencée à l’orée du siècle, l’aventure napoléonienne est déjà proche de la fin, comme on pouvait s’y attendre dés mai 1803, lorsque les Britanniques se déterminèrent à déclarer une guerre à mort à l’Empire.

En 1812, les Russes se réveillèrent enfin. Alexandre adressa un ultimatum à Napoléon le 8 avril 1812, le sommant d’évacuer la Prusse et de la Poméranie suédoise. Napoléon répondit, comme à son habitude, en préparant une « bonne bataille ». Il rassemble, malgré le nombre croissant de réfractaires, des forces militaires si considérables, six cent soixante-dix-huit mille hommes dont cinq cent mille étrangers, que les troupes russes ne peuvent que reculer.

À la poursuite de la bataille décisive, Napoléon franchit le Niémen, prend Smolensk, gagne à grand peine la bataille de la Moskova, pour entrer enfin dans Moscou à bout de souffle le 14 septembre. Il y attend jusqu’au 19 octobre une offre de paix qui ne vient pas, car Moscou n’est pas un gage suffisant.

 

Commence alors la retraite de Russie, qui est une incroyable épopée et qui mérite donc d’être présentée en détail.

À SUIVRE 

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