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Le blog d'André Boyer
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UKRAINE : LA MESSE EST DITE

15 Février 2025 , Rédigé par André Boyer Publié dans #ACTUALITÉ

PREMIÈRE POIGNÉE DE MAIN 7 JUILLET 2017

PREMIÈRE POIGNÉE DE MAIN 7 JUILLET 2017

L'annonce de trois rencontres prochaines entre messieurs Trump et Poutine a brutalement ramené le conflit en Ukraine à sa véritable dimension : une affaire américano-russe.

 

Cette guerre désastreuse a une cause simple : les États-Unis ont pensé qu'ils imposeraient leur volonté à la Russie en arrachant l'Ukraine à son influence, avec ou sans guerre. Ils s'y préparaient depuis longtemps, avec le tournant stratégique qu'a été le coup d'état contre le gouvernement ukrainien légal, orchestré par les États-Unis à Kiev en 2014. À ce sujet, on vient d'apprendre ces jours-ci que l'USAID avait dépensé cinq milliards de dollars pour contribuer à ce coup d'état, qui a déclenché la guerre civile dans le Donbass.

Dès lors, le protocole de Minsk négocié par Angela Merkel et François Hollande en septembre 2014, prévoyant notamment que l'Ukraine fasse une modification constitutionnelle afin d'accorder les mêmes droits à la population russe et ukrainienne, était mort-né, les Américains n'en voulant pas.

Pour sa part, la Russie n'étant pas prêts à abandonner l'Ukraine aux États-Unis, un conflit était inévitable. Il aurait encore été possible, après six semaines de guerre, d'y mettre fin avec le projet de traité préparé à Istanbul à la fin mars 2022.  Dans ce traité, il était essentiellement convenu que l'Ukraine renoncerait à entrer dans l'OTAN et adopterait un statut neutre. En retour, les troupes russes se retireraient sur leur position du 23 février.

Cet accord n'a pas été signé par l'Ukraine, encore une fois sous la pression des États-Unis de Biden, qui voulaient la guerre à ce moment-là parce que leur objectif était d'affaiblir la Russie: le secrétaire d'État à la Défense, Lloyd Austin, avait alors déclaré publiquement que le but de l'Amérique était d'épuiser l'armée russe, pour dégrader sa capacité à combattre ailleurs dans le monde.

Aujourd'hui, force est de constater que cet objectif n'a été que partiellement atteint. Si la guerre continue, les Ukrainiens, qui ont magnifiquement résisté, risquent de s'effondrer à terme.

Les États-Unis de Trump pensent donc, tout simplement, qu'ils n'ont plus grand chose à tirer de cette guerre, comme ceux de Biden ont pensé assez brusquement, le 30 août 2021, qu'ils n'avaient plus rien à faire en Afghanistan.

Ils vont donc retirer leurs billes d'Ukraine sans s'occuper outre mesure du sort de ce pays, qu'ils abandonnent à la Russie, ni de celui des Européens, Gros-Jean comme devant.

Cette position aura l'immense avantage de mettre fin à l'hécatombe en Ukraine et en Russie, tout en permettant de mettre en place un nouvel équilibre stratégique entre les États-Unis d'une part et la Russie et ses alliés d'autre part, nouvel équilibre dont l'Ukraine et l'Europe seront d’évidence les perdants.

Pour les États-Unis, il s'agira d'affaiblir l'alliance de la Russie avec la Chine et l'Iran, grâce à un nouveau partenariat entre les États-Unis et les Russes, ces derniers devant cesser de menacer la suprématie du dollar avec leurs complices chinois.  

Pour les Russes, il faut qu'ils retrouvent leur zone d'influence traditionnelle qui a toujours inclus l'Ukraine et de réintégrer le concert diplomatique mondial : Trump n’a-t-il pas déjà déclaré qu’il serait heureux que la Russie réintègre le G7.  Adieu, sanctions et mandats d’arrêts…

Quant à l'Ukraine, elle pourra voter et élire un nouveau président, laissant Zelensky gérer sa fortune en Floride : la pièce étant terminée, son rôle itou.

Tel est le point de vue des Américains et des Russes ensemble.

Du côté des Européens floués, on voit bien aujourd'hui que, pour sauver la face, les dirigeants européens agitent devant leurs opinions stupéfaites le péril virtuel d'une Russie envoyant ses troupes grignoter progressivement l’Europe, en commençant par les Pays Baltes, la Pologne et la Scandinavie. Ce discours sur la menace russe leur permet de justifier le choix qu'ils ont fait de la belligérance contre la Russie, lorsqu’ils ont décidé de s’associer aux objectifs des États-Unis de Biden.

 

Mais, sous la Présidence Trump, pensent-ils vraiment poursuivre les hostilités sans le soutien de ces derniers ? Toute rancœur et honte bues, la réponse est évidente...

 

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