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Le blog d'André Boyer

L'ARABIE SAOUDITE EN DANGER

27 Janvier 2016 , Rédigé par André Boyer Publié dans #ACTUALITÉ

L'ARABIE SAOUDITE EN DANGER

EXECUTION EN ARABIE SAOUDITE

Le 18 janvier 2016, lors d’une interview accordé à Wolf Blitzer sur CNN, John Kerry a répondu au journaliste qui lui faisait observer que l’Arabie saoudite avait suffisamment d’argent pour acheter les armes atomiques qu’elle envisageait d’acquérir : « Vous ne pouvez pas juste acheter une bombe (…). Non seulement, l’achat de bombes atomiques n'assurera pas la sécurité de l’Arabie saoudite, mais lui posera en plus des problèmes car l’Arabie saoudite doit respecter les règles du TNP. »

 

Il se passe en effet des événements étranges dans ce curieux pays et cette histoire de bombe atomique qu’il chercherait à acheter auprès du Pakistan est bien représentative de l’ambiance de panique qui y règne, apparemment provoquée par le retour de l’Iran dans le jeu diplomatique.

Depuis que le Roi Salmane ben Abdelaziz Al Saoud est devenu roi d'Arabie saoudite le 23 janvier 2015 à presque 80 ans, à la suite du décès de son demi-frère Abdallah, le Royaume semble s’être lancé dans une politique folle d’agressions tous azimuts. C’est ainsi, qu'en moins d’une année, l’Arabie Saoudite a pris presque entièrement le contrôle militaire de Bahreïn, est entré directement dans la guerre civile au Yémen, s’est impliqué fortement en Irak et en Syrie via ses soutiens aux salafistes wahhabites contre le régime de Bachar El Assad. Elle mène de plus une guerre économique imposée à l’ensemble des producteurs de pétrole du monde, y compris ses alliés américains, qui a fait s’effondrer le prix du pétrole par le refus d’un accord sur les quotas de production.  

Plus récemment, le régime saoudien y a encore rajouté, le 2 janvier 2016, l’exécution de 47 personnes, dont des opposants de Daesh et le cheikh chiite Nimr al-Nimr, entraînant des manifestations dans le monde chiite et des menaces de la part de Daesh. De plus, au lieu de chercher à faire baisser la pression, le régime a immédiatement surenchéri en décidant de rompre ses relations diplomatiques avec l’Iran, rupture à laquelle se sont aussitôt ralliés les États vassaux de l’Arabie saoudite.

À travers tous ces actes, il est aisé  de comprendre que l’Arabie saoudite s’est désigné un ennemi, l’Iran, et manifeste une attitude vindicative vis-à-vis des Etats-Unis pour avoir réintroduit ce dernier pays sur la scène internationale, au point de les menacer de représailles financières !

En effet, selon l’agence Bloomberg, l’Arabie saoudite serait en train de vendre les titres du Trésor américain qu’elle détient, ce qui pourrait entraîner des conséquences graves sur le marché de la dette américaine. Déjà en 2015, toujours selon Bloomberg, elle se serait débarrassée de réserves à hauteur de cent milliards de dollars, afin de couvrir son énorme déficit budgétaire.

C’est donc un programme d’affrontement multidimensionnel que mettent actuellement en œuvre les Saoud.

Certes, l’Arabie saoudite est depuis longtemps en guerre idéologique avec tous les peuples qui ne partagent pas sa croyance religieuse. Mais il s’y ajoute désormais un affrontement militaire et une guerre économique, qui fait que nombre de pays du monde, dont les pays européens et les Etats-Unis, ne peuvent être que les débiteurs des Saoud ou leurs adversaires.

 

Où va donc ce pays devenu extraordinairement agressif, qui n’est fort que de ses réserves pétrolières, mais ni de ses hommes ni de son image?

 

À SUIVRE

 

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Louis Alphonse Thiers

23 Janvier 2016 , Rédigé par André Boyer Publié dans #HISTOIRE

UN HOMME POLITIQUE RÉALISTE ET BRUTAL

 

Puisque j’ai terminé le dernier blog sur la Monarchie de Juillet avec Louis Alphonse Thiers, il me semble nécessaire de présenter ce personnage qui joua un rôle majeur durant une bonne partie du XIXe siècle.

 

Thiers est né à Marseille le 15 avril 1797. Avocat, il se fait connaître par une monumentale Histoire de la Révolution française » (1824), disponible sur Internet.

On a vu qu’il a joué un rôle majeur dans l’appel à Louis-Philippe en juillet 1830. Son rêve est celui d'une monarchie parlementaire, mais lorsqu'il est lui-même au pouvoir, il ne sait pas se contrôler:

Ministre de l’Intérieur, il réprime avec brutalité les émeutes républicaines d’avril 1834.

Président du Conseil en 1836, il envisage de faire la guerre à l'Angleterre à propos de l'Espagne.

De retour à la Présidence du Conseil en 1840, il fait voter la "loi des Bastilles " qui enferme Paris dans un corset de fortifications en prévision de futures guerres. 

Il menace ensuite de s'opposer au reste de l'Europe dans le conflit qui oppose le sultan turc à son vassal égyptien, avec le soutien du petit peuple, républicain et belliciste.

Tandis que Louis-Philippe envisage d'abdiquer pour ramener la paix civile, Thiers lui conseille de « sortir de Paris pour y rentrer avec le maréchal Bugeaud et 50.000 hommes ».

En juin 1848, sous la Deuxième République, Thiers renouvelle sans succès sa proposition de reconquête de Paris par l'armée et de liquidation des émeutes ouvrières.

S’il encourage le prince Louis Napoléon Bonaparte à se présenter à la présidence de la République, il s’en écarte lorsque ce dernier proclame le Second Empire.

Arrêté et exilé, il revient en politique avec clairvoyance lorsqu'il dénonce la diplomatie aventureuse de l'empereur et qu'il s'oppose à l'entrée en guerre de la France contre la Prusse en juillet 1870.

C’est à ce moment précis qu’il devient vraiment un homme d’État, quarante années après son entrée en politique, d’où l’on voit que tous les espoirs sont permis à nos hommes politiques contemporains sur le retour.    

Porté à la tête du gouvernement français après la défaite de 1871, Thiers négocie la paix avec Bismarck et réprime brutalement la Commune, selon les plans qu'il avait déjà à plusieurs fois envisagé sans succès.

Toujours réaliste, il se rend compte qu’une restauration monarchiste n’est pas envisageable aprés 1870 et se fait le propagandiste des institutions républicaines.

Il meurt le 3 septembre 1877 à 80 ans.

 

Un homme politique réaliste et brutal.

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LE POUVOIR POLITIQUE EN QUÊTE D'AUTORITÉ

19 Janvier 2016 , Rédigé par André Boyer Publié dans #PHILOSOPHIE

LE POUVOIR POLITIQUE EN QUÊTE D'AUTORITÉ

LE CONTRAT SOCIAL, FONDEMENT DE LA LÉGITIMITÉ DU POUVOIR POLITIQUE

Pour cette analyse d’un pouvoir sans autorité, je fonde mes réflexions, mais elles restent miennes, sur l’ouvrage d’Alain Renault (La fin de l’autorité, 2009).

 

 

Comme pour les analyses d’Habermas, l’ouvrage d’Alain Renault s’adresse au pouvoir politique, mais il me semble que la difficulté pour ce dernier de revendiquer une quelconque autorité est représentative de tout pouvoir dans la société actuelle et c’est à ce titre que j’y consacre les réflexions ci-après.

 

La politique est incarnée depuis la naissance des sociétés  modernes par un personnel politique spécialement commis à cette activité. Cette émergence du personnel politique est directement issue de la conception moderne du pouvoir, issue de réflexions philosophiques portant sur l’identité du détenteur du pouvoir et sur son caractère absolu ou limité. D’Aristote à Rousseau s’est en effet progressivement élaborée la conviction que ce n’était pas au peuple de se soumettre à un pouvoir qui lui soit extérieur, en vertu de la tradition ou d’une autorité transcendante comme le prétendent encore de nos jours les salafistes, mais que le peuple était le seul détenteur légitime du pouvoir, le peuple souverain.

Quant au caractère de ce pouvoir, l’histoire, en d’autres termes l’expérience, a montré que si l’exercice de la souveraineté, ses modalités et ses limites, n’était pas défini avec rigueur, il pouvait ouvrir sur de redoutables dérives. C’est ainsi que, dès la Révolution le principe de souveraineté du peuple appliqué par Robespierre se traduisit presque immédiatement par la Terreur. Se pose donc lors la question de l’autonomie du pouvoir politique par rapport au peuple théoriquement souverain.

Or, issu de la révolution démocratique, l’homme politique ne pouvait, dans des sociétés qui lui confiaient la charge d’exercer la souveraineté du peuple, que se trouver sans cesse sommé d’être comptable de chacun de ses actes devant ceux auxquels il était redevable de son pouvoir.

Dans le cadre démocratique, l’homme politique se trouve en effet être à la fois celui auquel on confie la charge d’agir dans le sens de la volonté commune et celui dont tous les actes doivent, jour après jour, apparaître comme correspondant à cette volonté. Faute de quoi il suscite rapidement, on le constate quotidiennement en France aujourd’hui, une défiance qui amoindrit son autorité, voire la lui ôte tout à fait lorsque le peuple, avec les moyens qu’il a d’exprimer les revirements de sa volonté, dans les urnes ou dans la rue, décide de la lui retirer. On l’a constaté avec tous les Présidents de la République contemporains.

Ainsi, entre confiance et défiance, l’homme politique des sociétés démocratiques ne cesse de fragiliser, voire de diminuer sa légitimité au fur et à mesure que ses actes multiplient les occasions de malentendus, rendant de plus en plus difficile leur justification au regard de la volonté commune.

Du coup, la question se pose de savoir s’il est possible ou non d’échapper à une crise de la justification du pouvoir politique, inhérente à la dynamique démocratique. Une crise issue non pas des fondements, sans conteste populaires, du pouvoir détenu par l’homme politique mais de son exercice.

Cet exercice, pour ne pas entrer en contradiction avec la légitimation démocratique de l’autorité, semble requérir de l’homme politique qu’il soit capable d’apporter à chacun de ses choix et de ses actes, un surcroît de justification attestant qu’il vise effectivement la promotion du bien commun dont il a été chargé par le peuple. C’est ce dernier en effet qui, en tant que source ultime de toute autorité, constitue le seul véritable auteur de ce jeu du pouvoir dont les hommes politiques ne sont que les acteurs.

En somme, les hommes politiques acteurs doivent sans cesse convaincre le peuple, auteur de la pièce, qu’ils en respectent l’esprit. Ils invoquent dans ce dessein des jugements de valeur sur ce qu’il faut faire et sur les meilleurs moyens à utiliser pour réaliser ces objectifs.

 

 

C’est précisément sur ce dernier point que se situe la question de l’origine de leur autorité…

 

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Les affaires, le maintien de l'ordre et les cocoricos

15 Janvier 2016 , Rédigé par André Boyer Publié dans #HISTOIRE

Les affaires, le maintien de l'ordre et les cocoricos

ADOLPHE THIERS, LE DÉMAGOGUE LAXISTE

 

Si l’actualité politique de la Monarchie de Juillet est troublée, et c’est un euphémisme, les conspirations n’empêchent ni la croissance ni les affaires.

 

La France connaît un début d’expansion économique entraînée par l’extension du chemin de fer qui stimule la métallurgie et la banque, qui se traduit par un taux de croissance de 2,4% par an entre 1836 et 1848, contre 1,2% entre 1825 et 1835.

Les tensions s’accroissent entre la précarité de la condition ouvrière et de fortes aspirations au progrès social qui trouvent leurs théoriciens avec Saint-Simon et Charles Fourier. Ils sont rejoints par Proudhon qui exprime les aspirations égalitaires de l’artisanat, ou Louis Blanc qui demande que l’activité économique nationale soit organisée par l’État. Le partage égalitaire des biens commence à être théorisé par le communisme que Karl Marx élabore dans ses ouvrages.

Le grave attentat du 28 juillet 1835 organisé Fieschi et ses complices qui actionnent une machine infernale provoquent une forte réaction répressive. L’attentat qui vise vainement  le Roi,  tue onze personnes. L’Assemblée adopte des lois qui répriment la participation à une insurrection, qui interdisent de discuter de la personne du roi, de la Charte, ou de la forme de gouvernement.

Les conflits politiques agitent de plus en plus les orléanistes qui se disputent le pouvoir, les Guizot, les Molé, les Thiers, les Broglie ou autres Dupin, tandis que le livre politique d’une rare perspicacité d’Alexis de Tocqueville, De La Démocratie en Amérique, met en lumière la force de l’idée démocratique dont il démontre qu’elle n’a pas encore saisi la France en 1835, et dont on attend toujours qu’elle la saisisse au début du XXIe siècle.

Louis-Philippe connaissait le prurit de l’orgueil national, excité par les politiciens qui évoquaient les glorieuses guerres révolutionnaires et napoléoniennes. Pour occuper les esprits, il accepte de rapatrier les cendres de Napoléon qui sont transférées aux Invalides le 15 décembre 1840, en présence d’une foule immense.

En attendant, il s’allie prudemment aux Anglais pour défendre la Belgique contre les Pays-Bas, tout en rivalisant avec eux, toujours avec modération, dans le contrôle des colonies en Afrique, en Egypte et dans le Pacifique, avec la prise de contrôle de Tahiti par la France.

Le nouvel avatar de l’expansion de l’État français se situe désormais en Algérie. Louis-Philippe commence par limiter son occupation à la frange côtière jusqu’à ce que Bugeaud n’impose son occupation totale et un conflit avec le Maroc. Veillant à éviter tout conflit européen, le roi fera en sorte que le désaccord entre la France et le Royaume Uni sur l’Egypte ne dégénère, du fait de la politique agressive de Thiers. C’est pourquoi il le remplacera en octobre 1940 par Guizot, un partisan de la paix.

Thiers pratiquait en effet une politique très moderne, toute de laxisme et de démagogie, flattant l’orgueil national et vidant les caisses pour satisfaire sa clientèle électorale. À propos des rapports turco égyptiens. Thiers écrit le 1er août 1840, dans La Revue des Deux Mondes : « si certaines limites sont franchies, c’est la guerre, la guerre à outrance… ». Il est alors en phase avec l’opinion publique républicaine, qui retrouve ses vieilles habitudes en poussant au conflit avec les Anglais.

 

Ce sera encore le cas en 1870, contre les Prussiens.

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DEMISSIONNER, UN EXERCICE PERILLEUX

11 Janvier 2016 , Rédigé par André Boyer Publié dans #INTERLUDE

DEMISSIONNER, UN EXERCICE PERILLEUX

À TRAVERS TOUTE L'ÉTENDUE CANADIENNE…

 

À l’été 1979, je démissionnais doublement de la fonction de Chargé de mission, celle du CEPUN et celle d’U3.

 

La démission du CEPUN s’imposait parce que l’Université le souhaitait pour « caser » un collègue. J’y rajoutais à la surprise générale celle d’U3, que j’avais créé.

Pour U3, j’étais heureux que me succède un collègue et ami que je connaissais depuis longtemps, Tony Tschaeglé, qui possédait les qualités humaines nécessaires pour animer une communauté qui y était très sensible. Au CEPUN, j’eus le désagrément de voir aussitôt licenciées les excellentes collaboratrices que j’avais embauché et disparaître dans les sables mouvants de l'administration les acquis de nos deux années d’effort pour développer son organisation et son efficacité. 

Je justifiais un peu superficiellement mes démissions par la nécessité de préparer les épreuves de sélection pour les fonctions de Maitre de Conférences et de Professeur qui allaient se dérouler entre le mois de décembre 1979 et le mois de mai 1980. Prenant mon courrier à la lettre, certains de mes collègues se gaussèrent de ma prétention à vouloir me présenter à l’Agrégation des Sciences de Gestion, moi qui n’était encore qu’Assistant contractuel. Les évènements leur donnèrent tort.

En attendant de préparer ces concours, je pris une seconde saine résolution, celle de partir longuement en vacances avec ma future épouse. Nous traversâmes ainsi en train le Canada de Toronto à Vancouver en nous arrêtant au pays des ours du côté de Banff. Puis, allez rester incognito quand vous êtes enseignant, j’eus la surprise de rencontrer deux de mes étudiants dans la gare de bus de Vancouver, d’où nous partimespour parcourir en Greyhound la Californie jusqu’à San Francisco. Enfin, nous prîmes l’avion pour rejoindre New York. Je ne sais pas si je referai ce voyage aujourd’hui, parce que mon appétence pour les Etats-Unis s’est fortement réduite au profit d’autres sociétés et d’autres cultures.  

De retour à Nice, je me mis à préparer le concours aux fonctions de Maitre de Conférences que l’on nommait à l’époque Maitre-Assistant en Sciences de Gestion. Le concours était relativement facile parce que nous disposions, heureux temps, de postes nombreux. C’était vrai en particulier dans ma discipline parce que la demande de formation en gestion était forte. En raison de cette abondance de postes, j’étais tout à fait confiant  dans mes chances, d’autant plus que j’estimais avoir la capacité d'obtenir un poste grâce à ma thèse, fort honorablement soutenue, et au nombre important d’articles que j’avais publié, en France mais aussi aux Etats-Unis, ce qui était assez rare à l’époque.  

Encore une fois je me trompais, comme quoi la vie est pleine de surprises qui ne font pas forcément rire sur le coup.

Le concours pour les Maitres-Assistants se déroulait en deux temps, inverse par rapport au système actuel. Dans un premier temps la sélection avait lieu sur place, par le truchement  de la Commission de Spécialistes en Sciences de Gestion de l’Université de Nice. Cette dernière rassemblait les dossiers des candidats, qui en l’occurrence n’étaient que deux pour un poste. Sans entrer dans les détails, mon dossier était incontestablement supérieur à celui de l’autre candidat qui ne disposait d’ailleurs d’aucune thèse en Sciences de gestion et à fortiori d’aucun article. Le processus de sélection devait donc, logiquement, tourner en ma faveur.

Eh bien, c’est l’inverse qui se produisit.

Je fus classé second, ou dernier des deux candidats, pour des raisons extra scientifiques comme me l’expliqua, un peu gêné, le rapporteur de la Commission de Spécialistes qui ne savait que dire face à ma mine ahurie. En pratique, c’était un règlement de compte souvent exécuté par la communauté universitaire, lorsqu’elle désapprouve les initiatives de l’un de ses membres. Mon action à la direction du CEPUN avait gêné plus d’un de mes collègues et c'est ainsi qu'ils se vengaient…

 

Il ne me restait plus qu’à faire face à ce coup du sort, lors de la seconde étape de la sélection.

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Le gouvernement réprime, la bourgeoisie s'affaire

5 Janvier 2016 , Rédigé par André Boyer

Le gouvernement réprime, la bourgeoisie s'affaire

LE MARÉCHAL SOULT SUCCÈDE AU BANQUIER CASIMIR PÉRIER

 

L’agitation politique et sociale a commencé avant 1930. Elle ne cessera pas tout le long de la monarchie de juillet et naturellement pas après sa chute, en 1848.

 

Les mouvements sociaux sont en effet permanents : rien qu’en mai 1833,  quatre-vingt-dix mouvements de grève sont enregistrés. Même les attentats contre Louis-Philippe ne cesseront plus. Par exemple, le 19 novembre 1832, un coup de feu est tiré contre le Roi Louis-Philippe au moment où il traversait le pont Royal. Son auteur présumé, le journaliste Louis Bergeron est acquitté, faute de preuves.

Mais le gouvernement n’en est pas pour autant paralysé. Il le démontre en effectuant l’une de ses plus importantes réformes, par la loi Guizot de juin 1833 qui organise l’enseignement public primaire des garçons Selon cette loi, chaque département doit ouvrir une école normale d’instituteurs, et chaque commune doit entretenir une école primaire. L’école est gratuite pour les familles indigentes. Des postes d’inspecteurs et des manuels sont prévus. La loi est destinée à « moraliser » la population et à préparer l’élargissement du nombre des électeurs. Grâce à cette œuvre législative, le nombre d’enfants scolarisés sera multiplié par plus de dix, passant de trois cent soixante douze mille en 1829 à trois millions deux cent quarante mille garçons et sept cent quatre vingt quinze mille filles en 1846.

En octobre 1832, Louis-Philippe appelle à la présidence du Conseil un homme de confiance, le maréchal Soult, première incarnation de la figure politique dite de l'« illustre épée », que la monarchie de Juillet reproduira à l'envi. Soult peut s'appuyer sur un triumvirat constitué des trois principales figures politiques du moment, Adolphe Thiers, le Duc de Broglie et François Guizot.

Peu après, le 21 novembre 1832, éclate à Lyon la révolte des canuts à la suite du refus des maisons de commerce d’augmenter leurs rémunérations. L’armée doit évacuer la ville mais parvient à  rétablir l’ordre sans effusion de sang.

Le 13 avril 1834, une nouvelle insurrection des ouvriers et des artisans, organisée par la Société des droits de l’homme reconstituée par les républicains fin 1832, provoque trois cent trente morts à Lyon. Le soulèvement, après s’être propagé dans le Sud-Est de la France, atteint Paris où quarante mille soldats reprennent le contrôle des quartiers insurgés, au prix d’une bataille de rues. La vie bourgeoise n’était pas si tranquille…

Le gouvernement accroit les crédits militaires pour assurer le maintien de l’ordre tandis que cette intense agitation provoque un réflexe conservateur au cours des élections qui suivent. Les candidats républicains sont tous battus, alors que ceux du gouvernement obtiennent trois cent vingt sièges sur quatre cent cinquante-neuf, le reste se répartissant entre opposition dynastique et légitimiste. Les républicains en concluent qu’ils sont désavantagés par un corps électoral trop restreint et qui leur faut une réforme électorale qui l’élargisse, y compris jusqu’au suffrage universel. Dés lors, ils vont faire sans cesse campagne sur ce thème et lorsqu’ils seront rejoints dans cette revendication par les monarchistes les plus libéraux, cela aboutira à la révolution de 1848.

 

En attendant, les conspirations et les affaires continuent, dans une France qui passe de l’agriculture au capitalisme industriel. 

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LES ÉTOILES FILANTES

1 Janvier 2016 , Rédigé par André Boyer

LES ÉTOILES FILANTES

LES ÉTOILES FILANTES ÉMERGEANT UN INSTANT DE L'ETHER

Je  vous présente mes meilleurs vœux pour l’année 2016.

Qu’elle  nous permette de réparer les dégâts de l’année 2015 !

Pour la commencef gr, je vous offre, avec une pensée toute particulière à nos amis québécois, ce texte de la magnifique chanson « Les étoiles filantes » des Cowboys Fringants…

 

Si je m'arrête un instant

Pour te parler de ma vie

Juste comme ça tranquillement

Dans un bar rue St-Denis

 

J'te raconterai les souvenirs

Bien gravé dans ma mémoire

De cette époque où vieillir

Était encore bien illusoire

 

Quand j'agaçais les p'tites filles

Pas loin des balançoires

Et que mon sac de billes

Devenait un vrai trésor

 

Et ces hivers enneigés

À construire des igloos

Et rentrer les pieds g'lés

Juste à temps pour Passe-Partout

 

Mais au bout du ch'min dis-moi c'qui va rester

De la p'tite école et d'la cour de récré ?

Quand les avions en papier ne partent plus au vent

On se dit que l'bon temps passe finalement

Comme une étoile filante

 

Si je m'arrête un instant

Pour te parler de la vie

Je constate que bien souvent

On choisit pas, mais on subit

Et que les rêves des ti-culs

S'évanouissent ou se refoulent

Dans cette réalité crue

Qui nous embarque dans le moule

 

La trentaine, la bedaine

Les morveux, l'hypothèque

Les bonheurs et les peines

Les bons coups et les échecs

 

Travailler, faire d'son mieux

En arracher, s'en sortir

Et espérer être heureux un peu avant de mourir

 

Mais au bout du ch'min dis-moi c'qu'y va rester

De notre p'tit passage dans ce monde effréné ?

Après avoir existé pour gagner du temps

On s'dira que l'on était finalement

Que des étoiles filantes

 

Si je m'arrête un instant

Pour te parler de la vie

Juste comme ça tranquillement

Pas loin du Carré St-Louis

C'est qu'avec toi je suis bien

Et que j'ai pu'l'goût de m'en faire

Parce que tsé voir trop loin

C'pas mieux que r'garder en arrière

 

Malgré les vieilles amertumes

Et les amours qui passent

Les chums qu'on perd dans' brume

Et les idéaux qui se cassent

 

La vie s'accroche et renaît

Comme les printemps reviennent

Dans une bouffée d'air frais

Qui apaise les cœurs en peine

 

Ça fait que si à' soir t'as envie de rester

Avec moi, la nuit est douce on peut marcher

Et même si on bien que tout dure rien qu'un temps

J'aimerais ça que tu sois pour un moment…

 

…mon étoile filante

 

Mais au bout du ch'min dis-moi c'qui va rester…

Mais au bout du ch'min dis-moi c'qui va rester…

…que des étoiles filantes

 

 

LES ÉTOILES FILANTES

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