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Le blog d'André Boyer

LE DISCOURS D'INVESTITURE DE DONALD TRUMP

25 Janvier 2017 , Rédigé par André Boyer Publié dans #ACTUALITÉ

Pour ceux qui ont compris que le changement du monde allait encore une fois venir des Etats-Unis, avant que l’équilibre des forces ne se modifie complétement, je vais consacrer une série de blogs d’actualité aux effets de l’arrivée de Donald Trump à la présidence des Etats-Unis.

Pour commencer, voici le contenu du discours d’investiture de Donald Trump, prononcé le 20 janvier 2017 à Washington devant les précédents Présidents américains et une foule nombreuse venue l’écouter.

Il faut se souvenir que les commentateurs ont dans un premier temps pronostiqués son échec aux primaires du Parti Républicain, avant de prédire l’échec de son élection à la Présidence des États-Unis. Démentis deux fois, ils ont avancé, en désespoir de cause, qu’il n’appliquerait pas son programme.

Je vous suggère d’en conclure que les fondements de leurs analyses sont pour le moment erronées et de partir au contraire de l’hypothèse que Donald Trump va appliquer effectivement son programme afin d’en tirer les conséquences pour les changements à venir dans le monde, à mon avis rapides et profonds.

Tel est du moins la base de mon analyse, que je me propose de partager avec vous.

 

« Juge en Chef Roberts, Président Carter, Président Clinton, Président Bush, Président Obama, mes concitoyens américains et peuples du monde: merci.

Nous, citoyens d'Amérique, sommes maintenant unis dans un grand effort national pour reconstruire notre pays et pour restaurer ses promesses à l'égard de tout notre peuple.

Ensemble nous déterminerons la voie pour l'Amérique et pour le monde pour des années.

Nous ferons face à des défis. Nous serons confrontés à des épreuves. Mais nous finirons le travail.

Tous les quatre ans, nous nous rassemblons sur ces marches pour procéder dans l'ordre et la paix à ce transfert de pouvoir et nous sommes reconnaissants au président Obama et à la Première Dame Michelle Obama pour leur aide courtoise pendant la transition. Ils ont été magnifiques.

La cérémonie d'aujourd'hui cependant a une signification très particulière. Parce qu'aujourd'hui non seulement nous transférons le pouvoir d'une administration à une autre ou d'un parti à un autre, mais nous transférons le pouvoir de la capitale Washington et le donnons à nouveau à vous, le peuple Américain.

Pendant trop longtemps, un petit groupe dans notre capitale a récolté les avantages du gouvernement tandis que le peuple en a assumé le coût.

Washington a prospéré mais le peuple n'a pas eu de part de cette richesse.

Les politiciens ont prospéré mais les emplois se sont taris et les usines ont fermé.

L'establishment s'est protégé lui-même mais n'a pas protégé les citoyens de notre pays.

Leurs victoires n'ont pas été les vôtres; leurs triomphes n'ont pas été les vôtres; et pendant qu'ils festoyaient dans la capitale, il n'y avait guère à célébrer pour les familles démunies dans tout le pays.

Tout cela va changer, ici et à partir de maintenant parce que ce moment est le vôtre: il vous appartient. Il appartient à tous ceux réunis ici aujourd'hui et à tous ceux qui regardent à travers l'Amérique.

Cette journée vous appartient. C'est votre célébration.

Et cela, les Etats-Unis d'Amérique, c'est votre pays.

Ce qui importe vraiment ce n'est pas quel parti contrôle notre gouvernement mais si notre gouvernement est contrôlé par le peuple.

Le 20 janvier 2017 restera dans les mémoires comme le jour où le peuple dirige à nouveau la nation.

Les hommes et femmes oubliés de notre pays ne seront plus oubliés. Tout le monde vous écoute maintenant.

Vous êtes venus par dizaines de millions faire partie d'un mouvement historique, tel que le monde n'en a jamais vu.

Au coeur de ce mouvement, réside une conviction fondamentale: celle qu'une nation existe pour servir ses citoyens.

Les Américains veulent de bonnes écoles pour leurs enfants, des quartiers sûrs pour leurs familles et de bons emplois pour eux-mêmes.

Ce sont des revendications légitimes et raisonnables pour un public juste.

Mais pour trop de nos concitoyens, une réalité différente existe: mères et enfants sont piégés dans la pauvreté de nos quartiers défavorisés; des usines délabrées sont essaimées comme des pierres tombales dans le paysage de notre nation; un système éducatif, plein d'argent, mais qui laisse nos jeunes et beaux étudiants privés de savoir; et le crime, les gangs et la drogue qui ont volé tant de vies et spolié notre pays de tant de potentiel non-réalisé.

Ce carnage américain s'arrête ici et maintenant.

Nous sommes une nation et la douleur des autres est la nôtre. Leurs rêves sont nos rêves; et leur succès seront notre succès. Nous partageons un coeur, une patrie et un glorieux destin.

Le serment de fonction que je viens de prononcer est un serment d'allégeance envers tous les Américains.

Pendant des décennies, nous avons enrichi l'industrie étrangère aux dépens de l'industrie américaine; subventionné les armées d'autres pays tout en permettant le très triste appauvrissement de notre armée; nous avons défendu les frontières d'une autre nation tout en refusant de défendre les nôtres; et dépensé des milliards de milliards de dollars à l'étranger pendant que les infrastructures de l'Amérique se sont délabrées et abimées.

Nous avons rendu d'autres pays riches alors que l'abondance, la force et la confiance de notre pays ont disparu de l'horizon.

Une par une, les usines ont fermé leurs portes et quitté nos rives sans même une pensée pour les millions et millions de travailleurs américains laissés sur le carreau.

La classe moyenne a été privée de son patrimoine qui a été distribué à travers le monde.

Mais cela appartient au passé. Et maintenant, nous ne regardons que l'avenir.

Nous nous sommes retrouvés aujourd'hui et nous décrétons, pour être entendus dans chaque ville, chaque capitale étrangère et dans chaque lieu de pouvoir, qu'à compter d'aujourd'hui une nouvelle vision prévaudra dans notre pays: ce sera l'Amérique d'abord et seulement l'Amérique. L'Amérique d'abord.

Chaque décision sur le commerce, les impôts, l'immigration, les affaires étrangères sera prise pour le bénéfice des familles et des travailleurs américains.

Nous devons protéger nos frontières des ravages des autres pays fabriquant nos produits, spoliant nos entreprises et détruisant nos emplois. La protection conduira à une grande force et prospérité.

Je combattrai pour vous de toutes mes forces et je ne vous laisserai jamais tomber.

L'Amérique va recommencer à gagner, à gagner comme jamais auparavant.

Nous ramènerons nos emplois. Nous reconstruirons nos frontières. Nous regagnerons notre prospérité. Et nous retrouverons nos rêves.

Nous construirons de nouvelles routes, autoroutes, ponts, aéroports, tunnels et voies ferrées à travers notre merveilleux pays.

Nous extrairons notre peuple de l'aide sociale pour le mettre au travail, rebâtissant notre pays avec des bras américains et du labeur américain.

Nous allons suivre deux règles simples: acheter américain et embaucher américain.

Nous rechercherons l'amitié et la bonne volonté des autres nations du monde mais nous le ferons avec l'idée que c'est le droit de tout pays de mettre ses propres intérêts en avant.

Nous ne cherchons pas à imposer notre mode de vie mais plutôt à le rendre éclatant comme un exemple à suivre.

Nous renforcerons nos vieilles alliances et en forgerons de nouvelles et unirons le monde civilisé contre le terrorisme islamique radical, que nous allons éradiquer complètement de la surface de la Terre.

Le fondement de notre politique sera une totale allégeance aux Etats-Unis d'Amérique et grâce à notre loyauté au pays, nous redécouvrirons la loyauté envers les uns les autres.

Quand vous ouvrez votre coeur au patriotisme, il n'y a plus de place pour les préjugés.

La Bible nous le dit "qu'il est bon de vivre quand le peuple de Dieu vit ensemble dans l'unité".

Nous devons nous exprimer franchement, discuter nos désaccords honnêtement mais toujours rechercher la solidarité.

Quand l'Amérique est unie, on ne peut absolument pas l'arrêter.

On ne doit pas avoir peur, nous sommes protégés, et nous serons toujours protégés.

Nous serons protégés par les grands hommes et femmes de notre armée et de nos forces de sécurité, et surtout, nous sommes protégés par Dieu.

Enfin, nous devons voir grand et rêver encore plus grand.

En Amérique, nous comprenons qu'une nation n'est vivante que dans l'effort.

Nous n'accepterons plus des hommes politiques qui parlent et n'agissent pas, tout le temps en train de se plaindre sans jamais rien faire.

Le temps des paroles creuses est fini. Maintenant, c'est l'heure de l'action.

Ne laissez personne vous dire que cela ne peut pas être fait. Aucun défi n'est assez grand pour le coeur, la combativité et l'esprit de l'Amérique.

Nous n'échouerons pas. Notre pays va être florissant et prospérer à nouveau.

Nous sommes à l'orée d'un nouveau millénaire, prêt à dévoiler les mystères de l'espace, à libérer la terre des fléaux et à exploiter les énergies, les industries et technologies de demain.

Une nouvelle fierté nationale va animer nos âmes, élever nos regards et guérir nos divisions. Il est temps de se remémorer ce vieux dicton que nos soldats n'oublieront jamais: que l'on soit noir, métis ou blanc, le même sang patriote court dans nos veines, nous jouissons tous des mêmes libertés et nous saluons tous le même grand drapeau américain.

Et qu'un enfant soit né dans la banlieue de Detroit ou dans les plaines balayées par les vents du Nebraska, ils regardent tous le même ciel la nuit, leur coeur est plein des mêmes rêves et ils sont habités du même souffle de vie du Créateur tout-puissant.

Ainsi, à tous les Américains, dans chaque ville, qu'elle soit proche ou lointaine, petite ou grande, d'une montagne à l'autre, d'un océan à l'autre, entendez ces mots: vous ne serez plus jamais ignorés.

Votre voix, vos espoirs, et vos rêves vont définir notre destinée américaine. Et vos courage, bienveillance et affection nous guiderons tout au long du chemin.

Ensemble nous allons rendre à l'Amérique sa force. Nous allons rendre à l'Amérique sa prospérité. Nous allons rendre à l'Amérique sa fierté. Nous allons rendre à l'Amérique sa sécurité. Et oui, ensemble, nous allons rendre à l'Amérique sa grandeur.

Merci, Dieu vous bénisse et que Dieu bénisse l'Amérique. »

 

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ENTRE LES MAINS D'ANGELA MERKEL

22 Janvier 2017 , Rédigé par André Boyer Publié dans #ACTUALITÉ

 

Pour la première fois, Angela Merkel va être contrainte de choisir entre l’Europe et l’adaptation de l’Allemagne aux nouveaux défis du monde. Et nous, Français, nous allons attendre passivement qu’elle décide de notre destin pendant que les Anglais prennent, comme toujours, la direction du grand large.

 

2017 s’annonce comme une année passionnante, ou agitée si vous êtes pessimiste. Ainsi, l’interview accordé par Donald Trump à Bild et au Times est, pour la première fois depuis la seconde guerre mondiale, un message de défiance adressé à l’Allemagne par le président des Etats-Unis, d’origine allemande de surcroit !

Le choc a été rude. Il a obligé les éditorialistes de la Frankfurter Allgemeine Zeitung ou de Die Welt à conclure que l’Allemagne allait devoir se défendre contre la politique agressive des Etats-Unis : s'attaquer à l'Allemagne, menacer BMW, impensable ! Naturellement, le gouvernement allemand cherche à calmer le jeu par le truchement du ministre des Affaires étrangères, Frank-Walter Steinmeier, qui « part du principe que notre partenaire étasunien s'en tiendra encore aux obligations internationales de l'OMC ». Quant à Angela Merkel, elle attend de « voir quels types d'accords nous pourrons atteindre » et réaffirme sa volonté de dialoguer avec la Maison Blanche.

Il reste que la nouvelle doctrine européenne de Washington place l'Allemagne, troisième puissance exportatrice du monde, juste derrière les Etats-Unis, dans une situation inconfortable, car elle est désormais sommée, pour se défendre de prendre clairement la direction de l’Union Européenne. Trump l’a brutalement affirmé : quand vous regardez l’UE, vous voyez l’Allemagne.

Pour Trump, l'UE n’est qu’un instrument de puissance au service de l'Allemagne contre lequel il compte instrumenter le Royaume-Uni en lui offrant un accord prioritaire en contrepartie du Brexit. On se souviendra que dans une position stratégiquement alignée sur l’Allemagne, Obama avait menacé le 23 avril 2016 de placer le Royaume–Uni en queue de la liste des accords commerciaux américains s’il sortait du Brexit. C’est donc un renversement stratégique total que propose aujourd’hui Donald Trump.

Voilà donc l’Allemagne contrainte d’assumer ouvertement son rôle de leadership économique et commercial, elle qui adorait se cacher derrière les conseils européens ou le faux « couple » avec la France, car elle savait que, si elle se mettait ouvertement en avant, elle devrait en payer la note en termes financiers, militaires et politiques.

Cette fois, elle ne pourra plus y échapper, car son modèle économique et sa sécurité sont en jeu : l'Allemagne, prise sous le double feu des Etats-Unis et de la Russie, est contrainte de s’appuyer sur la solidarité de ses partenaires de l’UE pour y résister. Ses avantages compétitifs résident dans le contrôle de son arrière cour centre européenne qui lui fournit une sous-traitance à bas prix et dans le maintien de la zone euro qui lui permet de neutraliser ses concurrents les plus dangereux au sein de l’UE comme la France ou l’Italie, tout en bénéficiant d'une monnaie sous-évaluée par rapport à un éventuel « Euro Deutsche Mark ».

Jusqu’ici, elle disposait de tous ces avantages sans bourse délier, pas même en dépenses militaires, s’offrant le luxe de traiter de haut ses partenaires qu’elle jugeait indisciplinés et allant jusqu’à punir cruellement la Grèce qui avait cru pouvoir la défier.

C’est l'Allemagne qui a imposé à la zone euro une stratégie de convergence budgétaire forcée, sur lequel elle se fonde pour exiger de ses partenaires des réformes toujours plus douloureuses.

C’est l’Allemagne qui refuse de réduire son excédent courant et d’accroitre son inflation interne afin de permettre à ses partenaires de rééquilibrer la zone euro. Au contraire, elle cherche sans cesse à renforcer la concurrence interne au sein de l'UE.

Lorsqu’Angela Merkel répond hardiment à Donald Trump que « nous, Européens, avons notre destin en main », elle sait que cette affirmation signifie un changement total de la politique allemande vis à vis de l’UE. Fini le blocage de toute avancée vers la solidarité européenne, fini le refus du troisième pilier de l'union bancaire par la garantie commune des dépôts, fini le rejet de l'union budgétaire par la création d'Euro bonds, fini l’obstruction à tout plan de relance et fini la négation d'une stratégie de défense européenne.

L'Allemagne va devoir assumer les inconvénients de l’UE si elle veut la rendre économiquement et socialement viable.

Si elle le veut bien.

Car Trump la met en demeure d’effectuer un changement ontologique, en se pensant comme une puissance ayant des responsabilités et des devoirs envers l'Europe entière, et non envers elle seule.

Un changement radical.

Or la tropisme allemand de poursuivre dans la même voie qu’auparavant rend tout changement radical de la stratégie allemande improbable. Un éditorial de Die Welt appelle l'Allemagne à « devenir plus consciente de sa puissance et à poursuivre ses propres intérêts ». En privilégiant le lien transatlantique sur le lien européen, puisque, après tout, les Etats-Unis sont des clients plus importants que la France, l’Allemagne se replierait sur l’Europe de Wolfgang Schäuble, celle du cercle restreint des pays européens capables de survivre à la compétition mondiale dont les règles sont plus que jamais dictées par les Etats-Unis.

Le maintien de la stratégie allemande implique que l’Allemagne se lance dans une nouvelle phase de libéralisation, en répondant à la baisse des impôts et au protectionnisme des Etats-Unis par la baisse des impôts allemands et la dérégulation des marchés. Au sein de l'UE, un tel scénario déclencherait une nouvelle course à la compétitivité sur les coûts que la majorité des pays qui la compose seraient incapables de supporter.

C’est ainsi que l’UE risque fort d’éclater, non sous les coups des eurosceptiques, mais sous ceux d’une Allemagne qui se refuserait à en assumer la charge.

On perçoit cette tendance en Allemagne lorsque l’éditorialiste du Frankfurter Allgemeine Zeitung estime qu'il est ridicule de penser que la chancelière pourrait être la « dirigeante d'un front anti Trump » et que « l'Europe a besoin d'un partenariat étroit avec les Etats-Unis ». 

Et la France dans tout cela? Alors que la prudence de Berlin laisse penser que les Allemands songent à abandonner l’Europe pour sauver leur peau, la France ne se demande même plus ce qu’elle devrait faire pour sauver la sienne, agitant vainement un drapeau européen en lambeau. D'ailleurs, la peau de la France n’intéresse plus personne, ni les Américains qui l’ignore, ni les Anglais qui la quitte, ni les Allemands qui se contentent de la sermonner tout en l'étranglant. 

 

Quant, à nous, les citoyens, nous avons été assez inconscients pour  laisser nos politiciens remettre les clés de notre avenir à Angela Merkel…

 

 

 

 

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LOUISBOURG AU BOUT DE LA RÉSISTANCE

17 Janvier 2017 , Rédigé par André Boyer Publié dans #HISTOIRE

Sans renforts, le combat était perdu d’avance compte tenu de l’énorme disproportion des forces, à quatre contre un pour les soldats et à dix contre un pour les bateaux, sauf si les Français parvenaient à résister trois mois avec l’arrivée de l’automne qui rendrait impossible le maintien des navires en mer et des troupes à terre. C’était l’espoir des assiégés.

 

Tout d’abord, quelques navires essaient de s’échapper du piège. Une frégate tente de profiter de la brume pour faire voile sur Québec, mais les vigies anglaises la repèrent, deux frégates de la Navy la prennent en chasse, la rattrapent et la capturent. La Marine Royale a positionné un vaisseau de 56 canons et cinq frégates dans la passe, entre le port et l’océan, pour en bloquer l’accès aux assaillants. Ils sont coulés entre les 28 et 29 juin.

Le 9 juillet, une sortie en force des navires les plus puissants échoue. Il reste encore cinq vaisseaux coincés dans le port, deux de 74 canons  et trois de 64 canons, qui se retrouvent à portée des canons britanniques et le 21 juillet, une bombe finit par toucher le Célèbre, un vaisseau de 64 canons.

Elle provoque un incendie que les quelques hommes présents à bord ne parviennent pas à circonscrire. Le bateau explose et part à la dérive. Les flammes atteignent  les voiles du vaisseau de 74 canons, l’Entreprenant  et du Capricieux, un vaisseau de 64 canons,  tandis que les canons anglais concentrent leur tir sur les trois bâtiments pour empêcher les équipages de venir à bout des incendies. Les navires embrasés illuminent tristement la ville, les tranchées, le port et les montagnes environnantes et ne sont plus que des épaves au matin du 22 juillet.

Un fort vaisseau de 80 canons, le Formidable, se présente devant Louisbourg mais doit se replier face à la masse des forces maritimes anglaises rassemblées.

Les coups portés aux assiégés s’intensifient. Le surlendemain de l’incendie des trois vaisseaux, le 23 juillet, un coup au but provoque un grave incendie dans le Fort du Roi qui abrite l’état-major français et constituait en 1758 la plus grande construction d’Amérique ! 

Le 25 juillet, un raid nocturne, mené par des chaloupes à la faveur d’un épais brouillard, permet aux anglais d’incendier le Prudent, un vaisseau de 74 canons et de capturer le Bienfaisant, un vaisseau de 64 canons. Désormais, les forces navales françaises à Louisbourg sont totalement anéanties, ce qui signifie la rupture des communications avec la France et la disparition de toute perspective de secours. Les assiégés n’espèrent plus qu’en l’arrivée d’un hiver précoce, mais le mois d'août n'est même pas entamé et il leur parait de  plus en plus illusoire de pouvoir tenir jusqu'aux premiers flocons de fin septembre.

Car, après les bombardements incessants, après l'élimination de la flotte française dans le port et après la destruction de la ville et malgré les efforts des soldats français, malgré le courage de Mme Aubert de Courserac, la femme du gouverneur, qui n'hésite pas à tirer du canon, la chute de la forteresse était inéluctable. Français et Britanniques le savaient depuis le premier siège de 1745: la France était incapable de déployer en Amérique des forces équivalentes à celles de la Grande-Bretagne.

Lorsque le commandant français, le chevalier de Drucourt  se résigne à négocier les conditions de capitulation, il est stupéfait et scandalisé de recevoir la lettre suivante (en français) des commandants britanniques, le général Amherst et l’amiral Boscawen : « En réponse du billet que je vient d'avoir l'honneur de recevoir de votre excellence par les mains du sieur Loppinot, je n'ai à répondre à votre excellence qu'il a été décidé par son excellence l'amiral Boscawen et moi que ses vaisseaux devaient entrer demain pour faire une attaque générale sur la ville.

Votre excellence sait fort bien la situation de l'armée et de la flotte, et comme son excellence Monsieur l'Amiral ainsi que moi désirons forts d'éviter l'effusion du sang, nous donnons une heure après le reçu de celle ci que votre excellence peut se déterminer de capituler comme prisonnier de guerre ou prendre toutes les mauvaises conséquences d'une défense contre cette flotte et l’armée.

Nous avons l'honneur d'être avec des très parfaites considérations,

Boscawen, Jeff Amherst »

La proposition était humiliante, alors qu'ils avaient combattu vaillamment durant des semaines. Aussi, le conseil de guerre français décida qu'il fallait «se défendre jusqu'à la dernière extrémité» et transmis aux britanniques une proposition de capitulation de seize articles prévoyant, entre autres, les honneurs de la guerre. Mais comme Amherst et Boscawen demeurèrent intraitables et refusèrent toute discussion à ce sujet en répondant par le billet suivant: « Monsieur,

Nous venons de recevoir la réponse qu'il a plu à votre excellence de faire sur les conditions de la capitulation qui vous ont été offerts. Nous ne changerons point dans nos sentiments là-dessus, il dépend de votre excellence de les accepter oui ou non et vous aurez la bonté de donner réponse là dessus dans demi-heure de temps

Nous avons l'honneur d'être signé Boscawen, Amherst », le gouverneur Drucourt et le conseil estimèrent qu'ils n'avaient plus le choix et décidèrent de subir l'«attaque finale»:

« Messieurs,

Pour répondre à vos excellences en aussi peu de mots qu'il est possible, j'aurai l'honneur de leur réiterer que mon party est le même et que je persiste dans la volonté deprouver les suittes de l'attaque générale que vous m'annoncés.

J'ai l'honneur d'être signé le chevalier de Drucourt »

 

À SUIVRE

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DIFFICILE ÉPREUVE THÉORIQUE

11 Janvier 2017 , Rédigé par André Boyer Publié dans #INTERLUDE

 

Dans un blog publié le 22 novembre 2016, intitulé « Le baptême du feu », j’ai relaté le déroulement positif de la première épreuve qui portait sur l’examen de mes travaux scientifiques, actuels et passés.

 

Je crois que la deuxième épreuve se déroula trois semaines plus tard, fin mars ou début avril 1980. Il s’agissait d’une épreuve théorique qui consistait à présenter pendant trente minutes un exposé répondant à une question en Sciences de Gestion d’ordre général, après huit heures de préparation en loge. Elle se déroulait dans une salle commune avec les candidats convoqués le même jour, sous la surveillance d’un des membres du jury, qui était, je crois, son Président, le professeur Jean-Guy Mérigot. La salle disposait d’un certain nombre d’ouvrages de gestion qui permettaient au candidat de se documenter pour nourrir sa mémoire et sa réflexion en vue de proposer un exposé argumenté.

Malgré ces ouvrages, il n’était pas possible d’offrir une prestation convaincante si l’on n’avait pas à la fois des connaissances théoriques solides en Sciences de Gestion et si l’on n’avait pas pratiqué cet exercice à quelques reprises. Sur ces deux points, j’étais assez faible. Mes connaissances théoriques, malgré une préparation accélérée, restaient superficielles et le nombre de mes répétitions était resté réduit, deux ou trois fois peut-être, car il s’était avéré difficile de réunir plusieurs professeurs pendant une heure ou deux pour m’écouter, faire une analyse de ma présentation et me prodiguer des recommandations pour l’améliorer.

Après avoir pris le train Nice Paris la veille et m’être installé dans mon hôtel habituel rue Madame, le sujet qui me fut remis vers 10 heures du matin était le suivant :

« Gérer un entreprise dans les années trente, cinquante, quatre-vingt. »

Court, simple, lapidaire même. Trente minutes exactement pour s’exprimer sur ce sujet, avec un rythme vocal suffisamment lent pour être compris, mais avec un déroulé qui n’endorme pas le jury à qui il fallait en outre donner le sentiment que je maitrisais le sujet, sans toutefois verser dans le pédantisme.

Quel sujet d’ailleurs ? Il ne m’inspirait guère. Je trouvais qu’il n’offrait aucun angle d’attaque original. L’ennui assuré pour le jury qui me jugerait surtout sur la forme de ma présentation, sauf si je commettais une grosse erreur de fond, auquel cas je serai cuit. Il me fallait donc adopter une attitude défensive. Je décidais d’autorité que je n’allais pas le présenter en suivant lourdement la chronologie qui m’était proposée, d’autant plus qu’elle impliquait un plan en trois parties qui serait mal reçu par un jury normalement attaché à la division classique en deux parties.

Deux parties, donc. Sur quoi ? Eh bien, gestion interne, externe. Logique.

Interne, il faudrait donc traiter, à mon avis, de la GRH (gestion des ressources humaines), de la gestion de la production et de la gestion financière. Je crois que j’ai oublié à ce moment là de traiter des relations avec les actionnaires, à moins que je les aie inclus dans la gestion externe.

Externe, ce serait le marketing de l’entreprise, la gestion des achats, le financement des entreprises. Une fois ce choix effectué, il n’était pas question d’y revenir car le temps m’était compté.

Ensuite, j’ai cherché à traiter de l’évolution de ces différents éléments, par exemple celle de la GRH, avec entre autres la prise en compte progressive de la motivation des employés entre 1930 et 1980. Et ainsi de suite.

Vous pouvez croire que le temps d’écrire complétement le plan, de compléter mes connaissances en me documentant dans les ouvrages disponibles, de réécrire le plan, d’écrire l’exposé le plus en détail possible (une page demandant deux minutes d’exposé, j’ai probablement écrit autour de quinze pages pour les trente minutes) et de prévoir aussi quelques « élastiques », soit des parties d’exposé que je supprimerais si nécessaire pour ne pas dépasser le temps imparti, je n’ai pas vu passer les huit heures qui m’étaient allouées.

Trop vite, même, car je ne suis pas arrivé à m’organiser pour effectuer une présentation à blanc avant mon exposé devant le jury. Il en est résulté que la durée de mon exposé s’est révélée trop courte sans que je puisse l’ajuster.

À 18 heures pile, je me présentais devant le jury, qui une fois que je fus installé face à eux, déclencha le chronomètre avant de m’écouter. Je n’ai aucune idée de ce que fut la qualité de ma prestation, avec un jury impassible et sans doute déjà fatigué puisqu’il avait entendu trois ou candidats et en raison de l’absence totale de questions. Il n’était en effet pas prévu que le jury m’interroge.

 

Je parlais un peu moins de trente minutes, vingt-huit je crois, ce qui n’était pas très bon. Vingt neuf minutes trente secondes aurait été bien. Je me levais à 18 heures trente, quittais la salle silencieuse et retournais derechef à Nice.

 

(À SUIVRE)

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LA MARINE ET LE SIÈGE DE LOUISBOURG

6 Janvier 2017 , Rédigé par André Boyer

 

Une fois que les Anglais eurent débarqué sur l’Ile Royale le 8 juin et que les troupes françaises se furent repliées dans Louisbourg, les mille deux cent hommes de Wolf prirent  possession le 12 juin des retranchements français extérieurs et du phare qui dominait l’entrée du port.

 

Le 19 juin, les batteries anglaises fortes de 70 canons et mortiers commencèrent à ouvrir le feu sur la forteresse détruisant des murs et des constructions. Les canons français répliquent vigoureusement. Le 26 juin,  les Anglais prennent Green Hill, une position qui domine la forteresse, malgré le bombardement des pionniers anglais par les canons de Louisbourg et par les navires  français de  Beaussier de l'Isle.

Pour que les lecteurs se rendent compte de la puissance et de la combativité de la Marine Française au milieu du XVIIIe siècle et qu’ils écartent de leur esprit, l’idée, instillée par Voltaire, que la France a livré facilement la Nouvelle-France aux Anglais, une brève biographie de Beaussier de l’Isle me paraît nécessaire.

Louis-Joseph de Beaussier de l'Isle (1701-1765), est un officier de marine qui appartient à l'une des plus anciennes familles de Toulon. Entré dans la Marine Royale en 1724, il commande, lors de la Guerre de Sept Ans, une escadre de six bâtiments, deux navires de guerre, L'Aquilon de 40 canons et La Fidèle de 24 canons et quatre bâtiments de transports qui acheminent à Québec le marquis de Montcalm, ses officiers, ses 1 500 hommes de troupes et des sommes considérables en numéraire pour éviter que les troupes n'aient pas à souffrir de la dépréciation du papier monnaie au Canada. Il quitte Brest le 14 mars 1756, met hors de combat à hauteur de Rochefort, un vaisseau anglais de 56 canons et jette l'ancre en rade de Québec au mois de mai. Il réussit ensuite, malgré l’escadre anglaise qui tente de lui barrer le passage, à entrer à Louisbourg le 26 juillet où il dépose les sommes d'argent qu'on lui avait confiées et en repart le lendemain. Son vaisseau, Le Héros, est attaqué par deux vaisseaux anglais, le HMS Grafton et le HMS Nottingham, accompagnés de deux frégates. Il leur tient si bien tête qu’au bout de six heures de combat, les assaillants se retirent très endommagés. Il est alors contraint de revenir à Louisbourg pour réparer et soigner les blessés, car il compte 48 hommes tués et 48 blessés, et lui-même est blessé à la jambe. Le 13 août, il remet à la voile pour  aborder à Port-Louis le 6 septembre, avec huit prises en mer et 400 prisonniers et regagne Brest fin septembre en trompant à nouveau la vigilance des Anglais.

D’abord empêché par la maladie, il est chargé en mars 1758, à la tête de l’escadre qu’il commande, de voler au secours de Louisbourg. Des vents contraires retardent jusqu'au 10 Avril son départ de Brest avec quatre vaisseaux accompagnés d'une frégate et d’un bataillon de troupes  suisses. Après une traversée de quatorze jours seulement, il atteignit sa destination en échappant à la flotte anglaise. Bloqué dans le port par cette dernière, il proposa de tenter une sortie le 8 juin, mais le Conseil de Louisbourg, qui avait désespérément besoin des canons de ses navires, lui refusa son assentiment.

Il participe ensuite à la défense de la place au cours de laquelle il perd ses cinq vaisseaux. Fait prisonnier avec toute la garnison le 27 juillet 1758, il est remis en liberté en 1762 et reçoit  le commandement du port de Brest avant de recevoir mission en avril 1763 de reprendre possession de la Martinique, de la Guadeloupe et de Sainte-Lucie rendues à la France par le traité de paix de Paris. Le 1er octobre 1764, le duc de Choiseul  le promeut au grade de chef d'escadre  en reconnaissance de ses services, mais il décède peu après, le 4 juin 1765.

Voilà pour l’histoire de Beaussier, qui fut l’un des défenseurs de Louisbourg. Car les marins se battirent comme des beaux diables et Beaussier n’est pas un exemple isolé. Le 9 juin, Jean Vauquelin (1728-1772) réussit à entrer dans le port de Louisbourg avec  la frégate Aréthuse de 30 canons. Il réussit en juillet à forcer une seconde fois le blocus anglais. L‘année suivante, Jean Vauquelin à bord de la frégate Atalante, dont il avait reçu le commandement, participe aux opérations navales en marge du siège de Québec, puis à la victoire de Sainte-Foy avant d’aider le chevalier de Lévis à tenter de reprendre Québec. Mais il est poursuivi par une division anglaise, doit s’échouer et incendier sa frégate lors de la bataille de Neuville. Fait prisonnier par les Anglais le 16 mai à Pointe-aux-Trembles, il est libéré et rentre en France où il reprend du service jusqu’à Madagascar.

 

Tels étaient les marins qui se battaient à Louisbourg.

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LES FORMULES DE CHURCHILL

1 Janvier 2017 , Rédigé par André Boyer Publié dans #INTERLUDE

LES FORMULES DE CHURCHILL

J’ai déjà consacré deux blogs anciens aux formules de Churchill, mais comme je ne me lasse pas de la justesse, de la profondeur et du piquant de ses reparties, je vous en propose une nouvelle série: elles ont quelques chances de servir pour l’année 2017.

 

ACTION

Agissez comme s’il était impossible d’échouer.

CAFÉ

Tous les matins, j’apporte à ma femme le café au lit. Elle n’a plus qu’à le moudre.

CAPITULER

Ne cédez jamais, jamais, jamais, jamais, en rien, grand ou petit, ne cédez jamais à la force.

CHANGEMENT

Il n’y a rien de négatif dans le changement, si c’est dans la bonne direction.

CHANCE

Au cours de leur vie, chacun d’entre nous rencontre sa chance. Malheureusement, la plupart d’entre nous prennent peur, détournent la tête et font comme s’il ne s’était rien passé.

CIGARE

Fumer un cigare, c’est comme tomber amoureux. D’abord on est attiré par la forme; on reste pour sa saveur et on doit toujours se souvenir de ne jamais laisser la flamme s’éteindre.

COGNAC

Un bon cognac, c’est comme une femme : ne vous jetez pas dessus; cajolez-le, réchauffez le dans vos mains avant de le savourer.

COURAGE

Le courage, c’est ce qu’il faut pour se lever et parler, c’est aussi ce qu’il faut pour s’asseoir et se taire.

DANGER

On ne devrait jamais tourner le dos à un danger pour tenter de le fuir. Si vous le faites, vous le multiplierez par deux. Mais si vous l’affrontez rapidement et sans vous dérober, vous le réduirez de moitié.

DÉFAITE

Il n’y a qu’une réponse à la défaite et c’est la victoire.

DÉMOCRATIE

Le meilleur argument contre la démocratie, c’est une conversation de cinq minutes avec l’électeur moyen.

DON

On vit de ce que l’on obtient, on construit sa vie sur ce que l’on donne.

ESPOIR

Pour un responsable politique, il n’y a pas pire erreur que d’entretenir de faux espoirs destinés à être balayés par les évènements.

ÉVENEMENTS

J’aime que les choses arrivent et, si elles n’arrivent pas, j’aime les faire arriver.

FANATISME

Un fanatique est quelqu’un qui ne veut pas changer d’avis et qui, en outre, ne veut pas changer de sujet.

FEMINISME

Quand on me dit qu’en 2100 les femmes gouverneront le monde, je réponds : encore ?

GRAND HOMME

De Gaulle, un grand homme ? Il est arrogant, il est égoïste, il se considère comme le centre de l’univers… Il est…Vous avez raison, c’est un grand homme.

HISTOIRE

La principale leçon de l’histoire, c’est que l’espèce humaine est incapable d’apprendre.

INQUIÉTUDE

Ce qui m’inquiète, ce n’est pas l’action, mais l’inaction.

LUXE

Je parviens toujours, je ne sais comment, à m’accommoder d’un luxe supplémentaire sans me plaindre ni pleurnicher. C’est l’un de mes traits de caractère les plus attachants.

MÉDECIN

Une pomme par jour éloigne le médecin, pourvu que l’on vise bien.

MÉMOIRE

Un peuple qui oublie son passé se condamne à le revivre.

MODÉRATION

Je ne suis pas difficile, je me satisfais aisément du meilleur.

MOTS

Nous sommes maîtres des mot que nous n'avons pas prononcés, mais esclaves de ceux que nous laissons échapper.

MORT

J’apprends par de nombreuses sources que je suis mort ce matin. C’est parfaitement inexact.

OBJECTION

Ne me faites pas d’objections. Les difficultés en feront assez d’elles-mêmes.

POLITESSE

Quand on doit tuer quelqu’un, cela ne coûte rien d’être poli.

RELATIVITÉ

S’occuper des choses les plus sérieuses du monde n’est possible qu’à condition de comprendre aussi les choses les plus dérisoires.

RENDEZ-VOUS

Je suis prêt à rencontrer mon créateur. Quant à savoir s’il est préparé à l’épreuve de me voir, c’est une autre histoire.

STATISTIQUES

Je ne crois jamais une statistique, à moins de l’avoir moi-même falsifiée.

STRATÉGIE

Que la stratégie soit belle est un fait, mais n’oubliez pas de regarder le résultat.

SUCCÉS

Le succès, c’est d’aller d’échec en échec sans perdre son enthousiasme

VÉRITÉ

Les hommes trébuchent parfois sur la vérité, mais la plupart se redressent et passent vite leur chemin comme si rien ne leur était arrivé

VIDE

Un carrosse vide s’arrêta à Downing Street. M. Attlee en descendit.

VIE

La vie ? Le voyage vaut la peine d’être fait une fois.

 

 

Telles sont quelques-unes des formules que Winston Churchill nous a léguées, à nous d’en faire l’usage qui nous convient…

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