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Le blog d'André Boyer

UNE CONSTITUTION POUR UN RÉGIME DÉMOCRATIQUE?

26 Octobre 2022 , Rédigé par André Boyer Publié dans #HISTOIRE

PROCLAMATION DE LA CONSTITUTION À PARIS

PROCLAMATION DE LA CONSTITUTION À PARIS

La Constitution du 3 septembre 1791 est la première constitution française issue des États Généraux érigés érigés en Assemblée Constituante. Elle est la première d'une longue série de constitutions liées aux circonstances, jusqu'à celle de 1958, cette dernière étant amendée presque chaque année.

 

Les deux principes fondamentaux de cette première Constitution étaient la liberté et l’égalité (et pas la fraternité). Pour y parvenir, le préambule de la Constitution faisait table rase de tous les privilèges de la naissance, des charges, des corporations et des vœux religieux, en somme de tout ce qui faisait obstacle au pouvoir d’un État chargé d’unifier une nation :

« L'Assemblée nationale voulant établir la Constitution française sur les principes qu'elle vient de reconnaître et de déclarer, abolit irrévocablement les institutions qui blessaient la liberté et l'égalité des droits.

- Il n'y a plus ni noblesse, ni pairie, ni distinctions héréditaires, ni distinctions d'ordres, ni régime féodal, ni justices patrimoniales, ni aucun des titres, dénominations et prérogatives qui en dérivaient, ni aucun ordre de chevalerie, ni aucune des corporations ou décorations, pour lesquelles on exigeait des preuves de noblesse, ou qui supposaient des distinctions de naissance, ni aucune autre supériorité, que celle des fonctionnaires publics dans l'exercice de leurs fonctions.

- Il n'y a plus ni vénalité, ni hérédité d'aucun office public.

- Il n'y a plus, pour aucune partie de la Nation, ni pour aucun individu, aucun privilège, ni exception au droit commun de tous les Français.

- Il n'y a plus ni jurandes, ni corporations de professions, arts et métiers.

- La loi ne reconnaît plus ni vœux religieux, ni aucun autre engagement qui serait contraire aux droits naturels ou à la Constitution. »

Les droits naturels, Rousseau perçait sous l'écriture des constituants...

Il restait à la mettre en œuvre. Elle fut acceptée par le roi dès le 13 septembre 1791 et il prêta ensuite le serment de la respecter. Lorsque l'Assemblée Nationale Législative se réunit pour la première fois le 1er octobre 1791, c’était un régime monarchique et parlementaire d’une grande nouveauté pour la France, alors que le même type de régime fonctionnait depuis longtemps en Grande-Bretagne. Mais les conditions de son fonctionnement étaient toutes différentes dans les deux pays. 

La première constitution avait prévu deux tours d'élections, le premier, en juin 1791, consistant à nommer les électeurs du second tour. Un million neuf cent mille électeurs passifs étant écartés du scrutin, les quatre millions trois cent mille citoyens actifs masculins avaient élu le centième des leurs qui formèrent les assemblées électorales du second tour, du 29 août 1791 au 5 septembre 1791.

La majorité des députés étaient proches du Club des feuillants, favorable à une monarchie constitutionnelle, qui était issu d'une scission avec le Club des Jacobins, républicain. Les députés comptaient de nombreux avocats et ils avaient souvent moins de trente ans. La participation au vote, entre un tiers et un quart des votants, semblait à priori faible, mais elle se révéla par la suite la plus forte de toute la période révolutionnaire.

Sur proposition de Robespierre, la morale venant à l'appui d'un calcul électoraliste, la nouvelle assemblée ne comprenait aucun membre de la Constituante. Le rôle du Roi était limité. Il était tenu de prêter serment à la Constitution et il devait se satisfaire d'une liste civile de 25 millions de livres octroyée par les députés pour subvenir à ses besoins matériels.

Si le pouvoir législatif revenait à l'Assemblée nationale, le Roi pouvait tout de même suspendre l'application d'une loi pendant quatre ans. Le pouvoir exécutif appartenait aux six ministres désignés par le roi (Justice, Guerre, Marine, Affaires étrangères, Intérieur, Finances), qui devaient rendre des comptes aux députés.

Les 745 députés de l'Assemblée nationale étaient élus pour deux ans par les délégués des citoyens actifs. On appelait «citoyens actifs » ceux qui payaient un impôt au moins égal à trois journées de travail. Les délégués, quant à eux, devaient être choisis parmi ceux qui payaient un impôt d’au moins dix journées de travail.

Le troisième pouvoir, la justice, était rendue par des magistrats élus par les citoyens actifs. Chaque canton disposait d’un juge de paix élu pour deux ans, chaque district possédait un tribunal de première instance et chaque département un tribunal criminel. Dans ce dernier, un jury d'accusation de 8 membres décidait s'il y avait lieu de poursuivre l'accusé et un jury de jugement de 12 membres décidait de la peine à appliquer. Dans la capitale, un tribunal de cassation veillait à la conformité des jugements.

 

Mais la Constitution de 1791 a été appliquée pendant moins d'une année.

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LES MAMMIFÈRES FONT DE LA RÉSISTANCE

21 Octobre 2022 , Rédigé par André Boyer Publié dans #PHILOSOPHIE

LES MAMMIFÈRES FONT DE LA RÉSISTANCE

Lorsque les écosystèmes ont commencé à se rétablir au début du Paléocène, la période qui suit immédiatement la collision avec un astéroïde,  la plupart des mammifères étaient des euthériens* de très petite taille, comme Purgatorius qui vivait juste cent mille ans aprés la chute de l'astéroïde, un euthérien doté de molaires adaptées aux fruits et de chevilles mobiles pour grimper aux arbres : il est l’un de nos ancêtres directs.

 

Ces euthériens survivaient grâce à un régime alimentaire flexible et à leurs modes de reproduction. La force spécifique des mammifères résidait en effet dans la durée de la gestation. En nourrissant plus longtemps les bébés dans leur ventre, les mères donnaient un superpouvoir aux juvéniles, qui devenaient plus facilement des adultes de grande taille. C'est ainsi qu'en quelques centaines de milliers d’années les premiers placentaires du Paléocène ont grandi démesurément, après être restés longtemps minuscules.

Puis la stabilité des écosystèmes ont permis à de nombreuses espèces nouvelles de proliférer, faisant évoluer leur morphologie et leurs comportements à partir d’un ancêtre commun pour tirer parti des opportunités diverses de l'environnement.

Il faut noter que les placentaires archaïques du Paléocène n’étaient pas particulièrement intelligents. Certes, par rapport à leurs minuscules prédécesseurs du Crétacé, les mammifères du Paléocène avaient un cerveau plus gros en valeur absolue. Mais le volume relatif de leur cerveau par rapport à la masse corporelle était plus faible que ceux des espèces du Cétacé qui les avait précédés. Tout s’est passé comme si les premiers placentaires avaient grossi si vite que leurs cerveaux n’avaient pas pu suivre le rythme, ou comme s’il était plus important, lorsqu’il y avait de nombreuses niches écologiques vacantes à remplir, de développer des corps plus grands que de plus gros cerveaux, dont les besoins énergétiques étaient élevés.

Ce n’est que lorsque les écosystèmes se furent stabilisés, générant une concurrence croissante entre les nombreuses espèces de nouveaux placentaires, que leurs cerveaux se sont développés à leur tour.

Au cours du Paléocène, il y a 56 millions d’années, la température se mis à monter, car du magma avait commencé à s’accumuler sous les continents du nord et à remonter en panache vers la surface. En percolant à travers la croûte, les roches profondes s'échauffèrent.

Cette activité géologique libéra des milliards de tonnes de dioxyde de carbone élevant en deux cent mille ans la température moyenne de l’atmosphère de cinq à huit degrés. Depuis cette période jusqu'à aujourd'hui, jamais la Terre n’a été aussi chaude qu'à ce moment là. Ce réchauffement soudain, appelé le « maximum thermique du Plaocène-Eocène » a été difficile à vivre pour les mammifères de l’époque.

Mais contrairement à l’impact météorique survenu dix millions d’années auparavant, très peu d’espèces de mammifères se sont éteintes, car elles se sont mises en mouvement vers les hautes latitudes ouvertes par l’élévation de température. Elles ont aussi développé de nouvelles aptitudes, des cerveaux plus gros pour s'adapter individuellement aux circonstances, des ongles pour s’agripper aux branches ou de gros sabots pour faire du galop.

Ces mammifères ont essaimé en Europe, en Amérique du Nord et en Asie, trois continents qui étaient reliés entre eux par des bandes de terre émergées. Ils ont submergé les populations de placentaires archaïques qui ne survécurent pas longtemps à l’invasion.

Au sud de l’équateur, l’évolution suivit un cours diffèrent. L’Afrique et l’Amérique du Sud étaient alors des continents insulaires, avec leurs propres lignées de placentaires, éléphants en Afrique, tatous en Amérique du Sud.

Sur ces deux continents, les monotrèmes et les marsupiaux se maintinrent difficilement, mais les placentaires conservèrent les clefs de l’avenir.

Certains se mirent à se balancer de branche en branche dans les arbres, d’autres parcoururent les airs en battant des ailes, d’autres enfin troquèrent leurs bras contre des nageoires. L’éventail de la faune placentaire actuelle, dont nous faisons partie, a hérité des succès remportés depuis le Paléocène jusqu’à aujourd’hui, au temps de l’Holocène.

 

Ainsi évoluèrent les mammifères placentaires jusqu'à nos jours. Jusqu'à quand? La Terre le décidera en fonction des variations de son atmosphère et de sa température auxquels il faudra s'adapter, mais les mammifères en ont vu d'autres dans le passé...

 

* Des mammifères dont l'embryon se développe entièrement dans le corps de la mère, en étant alimenté par le placenta

Référence: Steve Brusatte, Comment les mammifères ont conquis le monde, Pour la Science, 10/22, pp 54-67

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LE PIRE JOUR DE L'HISTOIRE DE LA TERRE ?

15 Octobre 2022 , Rédigé par André Boyer Publié dans #PHILOSOPHIE

LE PIRE JOUR DE L'HISTOIRE DE LA TERRE ?

L'un des pires, sinon le pire, jour de toute l’histoire de la Terre survint lorsqu’un astéroïde large d’au moins dix kilomètres mit fin à l’ère des dinosaures, dans un déluge de feu.

 

Fin des dinosaures, mais pas des mammifères, qui eux ont survécu à l’extinction et se sont maintenus pendant les dix millions d’années qui ont suivi, à savoir l’époque du Paléocène.

Ils ont réussi à survivre alors que les trois quarts des espèces vivantes avaient disparu et ils ont évolué pour aboutir aux six mille espèces de placentaires* qui prospèrent aujourd’hui, des chauves-souris aux baleines, en passant par les humains.

Les mammifères sont apparus sur Terre en même temps que les dinosaures, il y a environ 225 millions d’années, à l’ère du Trias.

À cette époque, toutes les terres émergées de la planète étaient rassemblées en un super continent unique, la Pangée. La Terre se remettait tout juste de la pire extinction de masse de son histoire, provoquée par des méga volcans qui avaient craché de la lave et du dioxyde de carbone pendant des millions d’années, provoquant une telle élévation de la température qu'elle fit disparaitre jusqu’à 95 % des espèces vivantes.

Lorsque les volcans finirent par s'éteindre, les dinosaures, les mammifères et de nombreux autres groupes firent leur apparition, repeuplant le vide créé sur la Terre par ces éruptions. Pendant les 160 millions d’années qui suivirent, les dinosaures devinrent des géants, excluant les mammifères des niches propres à la mégafaune et les obligeant à conserver une petite taille qui leur permettait d’exploiter les niches écologiques auxquelles les dinosaures n’avaient pas accès.

Aussi, durant le Jurassique et le Crétacé, soit entre 201 et 66 millions d’années auparavant, une multitude de petits mammifères, jamais plus gros qu’un blaireau, vivaient dans l’ombre des dinosaures. On y trouvait des rongeurs, des grimpeurs, des fouisseurs, des nageurs et des planeurs. Ces animaux développèrent l’organisation standard des mammifères, des poils, un métabolisme à sang chaud, un ensemble complexe de dents spécialisées, canines, incisives, prémolaires et molaires et bien sûr l’alimentation des bébés au lait maternel.

En dehors des multi tuberculés (petits rongeurs avec des dents dotées de plusieurs tubercules) qui ont aujourd’hui disparus, trois lignées de mammifères subsistent aujourd’hui : les monotrèmes qui pondent des œufs, les marsupiaux qui donnent naissance à de minuscules petits achevant leur développement dans une poche ventrale et surtout les placentaires qui donnent naissance à des petits bien développés.

Mais tout l'équilibre de ce monde primitif fut un jour brutalement bouleversé. Un astéroïde de la taille de l’Everest, sillonnant l’espace à une vitesse supérieure à celle d’un avion de ligne, a croisé par hasard la trajectoire de la Terre. Il s’est écrasé sur ce qui est aujourd’hui la péninsule du Yucatan, libérant une énergie équivalente à celle d’un milliard de bombes nucléaires. L’impact a creusé dans la croute terrestre un trou de plus de 16 kms de profondeur et de 160 kms de largeur.

Tsunamis, incendies, tremblements de terre et éruptions volcaniques firent alors rage tout autour de la planète. La poussière et la suie obstruèrent l’atmosphère, plongeant le monde dans l’obscurité pendant des années. Les plantes n’étant plus en mesure d’effectuer de photosynthèse, les forêts furent anéanties, les herbivores moururent de faim et avec eux les carnivores.

Les écosystèmes s'effondrèrent.

Les dinosaures furent les victimes les plus célèbres de la catastrophe, seuls une poignée d’oiseaux parvinrent à garder leur héritage vivant jusqu’à nos jours et à peine 7% des mammifères survécurent au carnage,

Cependant les mammifères survivants faisaient surtout parti des petites espèces et des omnivores tandis que les victimes de la catastrophe étaient des mammifères qui s'étaient mieux adaptés au monde d'avant, en ayant un régime alimentaire spécialisé qui leur avait permis de grossir en taille. Mais ils voyaient désormais les adaptations de leur organisme devenir des contraintes et disparaissaient.

 

En revanche, les petites espèces généralistes réussirent plus facilement à se terrer pour traverser le plus fort de la débâcle immédiatement après l’impact et trouvèrent ensuite plus facilement à se nourrir dans le chaos post-impact.

 

* Les placentaires forment une infra-classe très diversifiée, mais tous se caractérisent par le fait qu'ils accouchent des juvéniles par contraste avec les marsupiaux qui accouchent de larves ou les monotrèmes qui pondent des œufs. Cela est rendu possible par la présence d'un placenta, plus développé et plus complexe que chez les marsupiaux, ce qui leur a donné leur nom

 

À SUIVRE

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MUTER DE PROFESSEUR À DIRECTEUR

9 Octobre 2022 , Rédigé par André Boyer Publié dans #INTERLUDE

MUTER DE PROFESSEUR À DIRECTEUR

Je pris donc mes fonctions de Directeur de l’IECS, tout en restant professeur à l’IAE de Nice. Il me restait à muter, c’est-à-dire de n’être plus avant tout un professeur, mais de devenir un directeur.

 

Cela me demanda environ un an avant que je n'assume complétement ce nouveau rôle, qui sollicite de tout autres réflexes que celui de professeur. Le métier de professeur se situe plus à mon avis dans le rapport avec les étudiants que dans le savoir scientifique acquis. Mais l’essentiel consiste à passer de la peur des étudiants au partage du savoir avec ces derniers.

En revanche, être directeur consiste à être seul face à ses responsabilités. Je cherchais l’approbation en tant que professeur alors que je me contentais d’en prendre acte en tant que directeur.

Il m’est arrivé d’être seul contre tous, comme l’anecdote suivante l’illustre. À l’IECS, j’ai longtemps subi la pression de mon secrétaire général, qui relayait les récriminations du personnel afin de modifier la gestion des appels téléphoniques. En effet, depuis toujours afin de ne pas payer une standardiste, chaque secrétaire assurait à tour de rôle cette fonction et toutes s’en plaignaient, arguant que le jour où elles devaient l'assurer, elles ne pouvaient pas faire correctement leur travail, ce dont j'étais conscient.  

Le secrétaire général me suggérait donc de remplacer notre organisation du standard par un système plus « moderne » qui devait permettre d’atteindre chaque service de l’IECS à partir d'un chiffre à taper sur le téléphone. Pour ma part, je n’étais pas tout à fait convaincu de l'efficacité de cette nouvelle organisation, mais j’acceptais néanmoins de la tester durant l’été, période pendant laquelle les appels étaient moins nombreux.

Ce fut tout de suite une catastrophe, même si le personnel se réjouissait de ne recevoir que fort peu d’appels. En revanche, nos interlocuteurs se plaignaient massivement de ne plus parvenir à joindre l’IECS ! Je décidais donc à la rentrée de réunir toute l’équipe administrative de l’école en urgence pour l’informer, contre son avis unanime, de mettre fin à l’expérience. Je me justifiais en précisant que j’étais, de par ma fonction, le dernier défenseur de l’école, en d’autres termes celui qui devait défendre les intérêts de l’IECS envers et contre tous. Malgré les protestations, ma décision s’imposa dans la pratique, puisqu’elle resta effective longtemps après mon départ.

J'appris concrètement que le principe de défense des intérêts de l’école est le guide suprême des décisions du directeur. J'ai même appris à l'appliquer contre mes propres convictions.

Ce cas s'est présenté, notamment lors de la situation suivante : l’IECS, sous l’impulsion de mon prédécesseur Sabine Urban, était en pointe dans le domaine des échanges internationaux. Nous envoyions tous nos étudiants durant une année universitaire, sur les quatre ans de scolarité de l’époque, dans nos universités partenaires. Nous recevions en retour une promotion entière d'étudiants étrangers à Strasbourg.

L'image de l'international était donc centrale pour l'école. Pour renforcer ce programme de quatre ans de formation qui s'appelait l'École de Management Européen, nous y avions ajouté, puisque l'IECS était une UFR de l'Université Robert Schuman (Strasbourg III), des programmes de DESS, en commerce international, en économie internationale et en achat international.

Dans ce contexte, lorsque je reçu la visite d'une délégation d'experts comptables, tous anciens élèves de l'IECS, pour me proposer de créer un DESS d'Audit, j'ajoutais tout naturellement l'adjectif "international" à leur proposition, m'attendant naïvement à une réaction positive de leur part, puisque j'élargissais ainsi le champ du programme de formation qu'ils proposaient.  

Las, les experts-comptables strasbourgeois restèrent de glace. Pour eux, m'affirmèrent-ils, l'audit international, cela n'existait pas. J'eu beau leur fournir les programmes de l'ESCP et de quelques autres écoles qui prouvaient que l'audit international existait bel et bien, ils n'en démordirent pas, faisant montre d'une obstination qui forçait l'admiration mais qui ne m'arrangeait pas.

Je me retrouvais placé devant un choix cornélien. Sois-je maintenais ma position au nom de l'homogénéité des programmes et de l'image internationale de l'école et les promoteurs du programme risquaient fort de retirer leur proposition, soit j'avalais ma cravate et j'acceptais leur proposition de créer un DESS d'Audit.

Finalement, j'avalais bel et bien ma cravate, car j'avais raison sur la cohérence, mais j'avais tort quant à l'objectif majeur de l'école. Car ce dernier consistait à donner la priorité à l'embauche des étudiants et il primait sur tout autre objectif partiel.

 

Accepter d'être impopulaire et de se donner tort à soi-même pour le bien de l'école, voici deux leçons que je reçus, qui m'aidèrent à devenir véritablement directeur de l'IECS et qui m'ont servi lorsque je suis devenu directeur du campus de l’iPAG à Nice, il y a bientôt quatre ans.

 

À SUIVRE

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