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Le blog d'André Boyer

L'EMBUSCADE DE LA BELLE-FAMILLE

22 Juin 2017 , Rédigé par André Boyer Publié dans #HISTOIRE

L'EMBUSCADE DE LA BELLE-FAMILLE

 

Prenant la tête de 450 hommes, Massey rejoignit ses troupes coloniales qui construisaient un barrage fait d’abatis en travers du portage de la Belle-Famille.

 

En outre, pour parfaire le piège, Massey déploya sur le flanc droit du portage 130 hommes du 46e régiment dans la clairière de La Belle-Famille. En avant de ce flanc droit, juste au dessus de la gorge, il plaça les grenadiers du 46e et un petit détachement d’infanterie du 44e. À la gauche du 46e, les compagnies du 44e, du 46e et le 4e bataillon du 60e régiment d’infanterie se mirent en place. Il ajouta à l’extrême gauche du dispositif un détachement du 44e et le Régiment de New-York. Tenant compte de ce que les troupes françaises comprenaient un grand nombre de troupes régulières, Massey ordonna à ses hommes de se mettre en position allongée et de fixer les baïonnettes au canon.

Bien que Pouchot ait conseillé à Lignery d’avancer sur la côte ouest du lac, Il avait aussi insisté pour qu’il utilise le portage. Ce qui surprend dans les évènements du 24 juillet 1759, alors que Lignery et Aubry connaissaient parfaitement les techniques de combat indiennes, est qu’ils avancèrent à proximité du fort sans prendre les précautions habituelles contre les embuscades, peut-être pressés d’arriver au contact de l’ennemi. Le fait est qu’ils s’avancèrent directement le 24 juillet dans le piège qui leur était tendu.

Dés qu’ils sortirent des bois pour surgir dans la clairière, ils découvrirent la présence ennemie, rompirent leurs colonnes pour se déployer en ligne et ouvrirent immédiatement le feu. De son côté, le commandement britannique donna l’ordre à ses hommes de se relever et de tirer, lorsque les Français furent très proches. Massey estima plus tard que ses hommes avaient tiré à 16 reprises pendant les combats, ce qui est considérable pour l’époque. Pendant ce temps, le feu nourri des grenadiers pris les Français en enfilade sur leur flanc gauche. Quand ces derniers se mirent à reculer face à ce feu nourri, les Anglais attaquèrent à la baïonnette, entrainant l’effondrement de la combativité des troupes françaises et la ruée des Iroquois sur les survivants. 

Les Français refluèrent alors en panique, poursuivis par les Britanniques sur 8 kilomètres. Les pertes françaises s’élevèrent à 376 tués et prisonniers, y compris Lignery qui ne survécu que quelques jours. La relation de la bataille par Johnson, qui n’y avait pas participé envenima le conflit entre ce dernier et Massey. Johnson raconta que le mérite de la victoire devait être partagé entre les troupes britanniques et les Indiens, et cette version des évènements fut reprise par les journaux. Massey réplique que les Iroquois s’étaient comportés avec la plus grande lâcheté, se contentant d’achever les blessés et de massacrer ceux qui voulaient se rendre.  

Ignorant des combats qui s’étaient déroulés à La Belle-Famille, Pouchot continua de résister dans le Fort Niagara. Il refusa de croire aux rapports que la colonne de secours avait été défaite, jusqu’à ce que les Anglais lui permettent de rencontrer Lignery blessé. Il accepta alors de se rendre, le 26 juillet 1759.

 

Pouchot n’obtint pas, comme il l’espérait, de se retirer à Montréal avec les honneurs de guerre, mais lui et ses officiers furent conduits à Albany, dans l’État de New York, comme prisonniers de guerre.

 

 

 

 

 

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