Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Le blog d'André Boyer

LE PLAN DE WOLFE

31 Août 2018 , Rédigé par André Boyer Publié dans #HISTOIRE

LE PLAN DE WOLFE

 

Avant de s’avouer vaincu et de repartir, Wolfe chercha à livrer un dernier assaut, même s’il croyait peu en sa réussite.

 

Il avança trois plans d’attaque sur la ligne de Beauport à ses brigadiers, Monkton, Townshend et Murray. Ces derniers proposèrent au contraire d’attaquer Québec en amont de Québec afin de couper la voie de ravitaillement de Montcalm et les communications avec Montréal, en effectuant une descente entre la Pointe aux Trembles et Saint-Augustin, là où la côte est plus basse qu'ailleurs sur environ cinq miles. Les Britanniques devaient effectuer une feinte de débarquement à la Pointe aux Trembles, pendant que le vrai débarquement s’effectuerait plus au sud, plus près de Saint-Augustin. Il était prévu que les troupes anglaises se retrancheraient à l'endroit le plus convenable des environs, avec l’espoir de contraindre Montcalm à quitter ses retranchements et à se battre.

Wolfe se rendit à cette proposition et commença les préparatifs en vue d’amener ses troupes en amont du fleuve. Voyant les Anglais quitter leur camp à Montmorency et l’armée remonter le fleuve, Vaudreuil voulut augmenter les forces en amont de Québec, ce qui convainquit Montcalm de faire le contraire en maintenant le gros de son armée en aval de Québec.

Montcalm soutenait en effet que Bougainville, cantonné à Cap Rouge avec ses mille deux cent hommes, pouvait à lui seul repousser toute tentative de débarquement du côté de la route de Montréal, ou, du moins, retenir l’ennemi jusqu’à ce que le corps principal de l’armée arrive de Beauport.

Cependant des pluies diluviennes obligèrent les Anglais à annuler l’opération. Le 9 septembre, Wolfe alla en reconnaissance en aval du fleuve et prit la décision d’abandonner le plan prévu de débarquement dans la région de Pointe-aux-Trembles. Ce plan comportait pourtant deux avantages, celui de s’effectuer à une distance respectable du gros des forces françaises et celui de disposer d’une grève accessible.

Il prit la décision de mettre en oeuvre un plan beaucoup plus risqué, avec un  débarquement à moins de deux milles des murs de la ville, à l’anse au Foulon, d’où partait un sentier qui permettait d’escalader la falaise. On a prétendu sans preuves que l’existence de ce sentier avait été indiquée par un traître. Le 10 septembre, Wolfe amena avec lui Monkton et Townshend pour une nouvelle reconnaissance sans les mettre entièrement au courant de son projet, si bien qu'il y eut un échange de notes acerbes le 12 septembre entre lui et ses trois officiers supérieurs qui se plaignaient d’être insuffisamment renseignés.

Finalement, dans la nuit du 12 au 13 septembre, tandis que les Français se réjouissaient déjà du fait que la campagne était presque terminée et que les Anglais seraient bientôt contraints de reprendre piteusement la mer, Wolfe déclenchait son opération décisive.

 

Les embarcations qui transportaient le premier contingent de troupes anglaises s’éloignèrent des vaisseaux ancrés en face de Cap-Rouge et se laissèrent descendre avec la marée…

 

 

Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article