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Le blog d'André Boyer

LOUIS JOSEPH DE MONTCALM

2 Avril 2018 , Rédigé par André Boyer Publié dans #HISTOIRE

LOUIS JOSEPH DE MONTCALM

 

Avant de juger de son action lors du siège de Québec, je vous propose de prendre connaissance de la carrière du Marquis de Montcalm (1712-1759)

 

Né au château de Candiac près de Nîmes, Montcalm appartenait à une famille de la noblesse de robe, avant que la famille ne se tourne vers la carrière militaire au XVIIe siècle

Cette carrière commence à l’âge de neuf ans, lorsque sa famille lui achète une commission d’enseigne dans le régiment de Hainaut, avant de lui fournir, à l’âge de dix-sept ans, une commission de capitaine dans le même régiment.

Il se marie en 1736, puis part à la guerre. Durant la guerre de la Succession d’Autriche (1741-1748), il est blessé à Prague avant de combattre en Italie où, en juin 1746, son régiment est anéanti. Lui-même est blessé une deuxième fois et fait prisonnier.

Libéré, il rejoint encore l’armée d’Italie pour y être blessé une troisième fois  au cours de la bataille d’Assiette (1747). Il prend alors sa retraite avec une pension annuelle de 2000 livres.

Huit ans plus tard, à la Nouvelle-France, Jean-Armand Dieskau, le commandant des troupes régulières françaises, est fait prisonnier au cours de la bataille du Lac George (1755). La difficulté de son remplacement tenait à ce qu’aucun officier général d’expérience n’était volontaire pour servir sur un théâtre d’opérations aussi éloigné, alors que la guerre s’annonçait en Europe. Il fallut se rabattre sur un simple officier supérieur qui accepta, pour le titre et l’argent, de se rendre  dans la Nouvelle-France. L'on trouva  Montcalm, qui fut nommé maréchal de camp le 11 mars 1756 avec de forts émoluments, plus de 50000 livres par an, ce qui ne le satisfit pourtant jamais puisqu’il se plaignit sans cesse de l’insuffisance de sa  solde.

Comme il ne savait rien de la Nouvelle-France, ses instructions le subordonnèrent logiquement au gouverneur général, Pierre de Rigaud de Vaudreuil. Montcalm commandait uniquement sur le terrain des opérations militaires, en étant tenu d’obéir pour le reste à Vaudreuil.

Il s’embarqua à Brest avec ses officiers d’état-major, le colonel Bougainville qu’il estimait fort, le chevalier de Lévis qu’il jugeait avec condescendance et le colonel Bourlamaque qu’il n’aimait pas. Il arriva à Québec le 13 mai 1756, et aussitôt se révéla dans l’incapacité d’accepter l’autorité de Vaudreuil et de reconnaître que son ignorance du milieu nécessitait quelque humilité. Montcalm professait ne croire qu’en l’armée régulière, méprisait les milices candiennes, encore plus les Indiens, s’estimait supérieur à tous et n’acceptait aucune critique.

En clair, pour le malheur de la Nouvelle-France, il se révéla être un imbécile ordinaire, vaniteux comme il se doit.

Vaudreuil, prévoyant de nouvelles attaques de la part des Anglo-Américains au lac Ontario, avait dépêché des troupes en février 1756, afin de harceler l’ennemi entre le fort Chouaguen et Schenectady (N.Y.). Le succès fut complet. En juillet, Vaudreuil jugea que le temps était venu de détruire fort Oswego, dont les Français  s‘emparèrent en faisant de nombreux prisonniers et prises de guerre.

C’était un succès stratégique : le contrôle du lac Ontario était assuré, les colons anglais voyaient le flanc nord-ouest de la colonie de New York devenir vulnérable et le danger d’une attaque contre les forts Frontenac et Niagara se dissipait.

 

Cela n'empêcha pas Montcalm de bouder cette importante victoire, suscitant l’inquiétude de Vaudreuil…

 

À SUIVRE

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