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Le blog d'André Boyer

RETOUR À LA CÔTE D'IVOIRE

11 Novembre 2018 , Rédigé par André Boyer Publié dans #INTERLUDE

RETOUR À LA CÔTE D'IVOIRE

 

Le Cameroun n’est pas le seul pays africain où je suis intervenu durant mon séjour au Sénégal. Il faut avouer ici que la Côte d’Ivoire a été ma destination privilégiée, du moins en ce qui concerne la durée de mon séjour, mais pas seulement.

 

Vous ne vous en souvenez probablement pas, mais parmi les assez nombreux billets que j’ai consacré à la Côte d’Ivoire, j’en ai écris un, intitulé «  Le crocodile qui voulait croquer le doctorant » (10 avril 2015) qui conte une mésaventure que j’ai vécue à Yamoussoukro au printemps 1976.

1976 est l’année de ma première incursion en Afrique subsaharienne, justement en Côte d’Ivoire. Je ne l’ai jamais oublié et j’ai aimé l’ambiance du pays, ce qui fait que je m’y suis toujours rendu avec plaisir, pour des cours à la Faculté de Sciences Économiques située à Cocody ou dans une École de Commerce, pour le concours CAMES (voir infra) ou pour participer à un colloque de marketing organisé par mon ami Jean-Gérard Guarino qui a longtemps séjourné comme coopérant à Abidjan. Je m’y suis même rendu à l’occasion d’un évènement privé, le mariage de mon frère Bernard dont j’étais le témoin. 

Toutes ces visites en Côte d’Ivoire ne se sont pas effectuées pendant mon séjour à Dakar, mais, sauf erreur de ma part, je m’y suis rendu au moins deux fois durant ce séjour sénégalais, une fois en compagnie du Doyen Diaité et une fois pour participer au jury du CAMES (Conseil Africain et Malgache pour l’Enseignement supérieur), jury qui s’est déroulé juste avant mon retour en France, en décembre 1983. 

Le Doyen Diaité était un bon ami. On se rappellera que c’était lui qui m’avait sauvé de la contestation étudiante qu’avait provoqué la publication du corrigé d’un examen.

Partant en avion pour Abidjan et installés confortablement dans la salle d’embarquement de l’aéroport de Dakar, nous bavardèrent tranquillement jusqu’au moment où nous vîmes l’avion Dakar Abidjan décoller avec nos bagages! 

Nous avions été plutôt insouciants, mais d’un autre côté personne ne s’était inquiété de notre absence à l’embarquement. Nous retournâmes à Dakar et nous priment l’avion du lendemain, sans autres difficultés. À Abidjan, nous fûmes logés à l’Hôtel Ivoire, un complexe hôtelier et un gratte ciel de 100 mètres de haut qui offre une vue magnifique sur la lagune et l’ensemble de la ville d’Abidjan, au sein d’un parc  luxuriant. 

Il s’agissait de préparer une réforme du concours CAMES destiné à recruter des professeurs d’université dans les pays francophones de l’Afrique subsaharienne et de Madagascar, à l’exception du Cameroun. Ce dernier pays estimait en effet qu’il était assez « grand » pour organiser son propre système de sélection, le paradoxe résidant dans le fait que le Président du jury dont le Cameroun contestait la légitimité était souvent camerounais. 

J’étais chargé pour ma part d’adapter le concours de sciences économiques afin qu’il accueille aussi les candidats en sciences de gestion, donc de modifier les épreuves et de prévoir de nouvelles options. 

Ce travail de réflexion, d’adaptation et de débat prit trois ou quatre jours et nous profitions de nos soirées pour nous rendre à Treichville, toujours animé mais où il était à l’époque possible de se rendre en toute sécurité. 

 

Le doyen Diaité resta quelques jours de plus pendant que je reprenais l’avion vers Dakar. C’est du moins ce que je croyais…

 

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